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Le défi du samedi
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27 avril 2008

Consigne de Kloelle

Il y a quelques jours, un internaute est arrivé sur mes pages avec la requête suivante:

" Si je suis invisible "

Voilà une drôle de question me suis-je dis...Dans quelle aventure s'imagine t'il pouvoir glisser ?

J'ai ri, et puis j'ai finalement trouvé l'idée attirante.

Vous voulez bien me raconter ce que vous feriez de surprenant ou de défendu si d'un coup de baguette magique je vous rendais invisible l'espace d'une petite heure ?


A NOTER:

Samedi prochain, Val sera absente. Les textes sont donc a envoyer a mon adresse janeczka@hotmail.co.uk


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27 avril 2008

Missives - Pivoine

Chère Amie, chère Pralinette,

Une caresse pour votre adorable chien Praline que vous promenez quotidiennement quand je sors de mon bureau, la tête vide et lasse de tous ces chiffres et de tous ces quémandeurs... Votre visage souriant m'encourage chaque fois, au moment de reprendre le train... Votre visage se dessine dans toutes les glaces des wagons, chère amie, je vous ai suivie, je vous trouve belle, j'ai trouvé votre précieuse boîte aux lettres, j'y dépose cette missive, pleine d'espoir et j'ose cette déclaration... Votre petit chemisier rose à pois rouges me semble un grand coeur noué d'un ruban de noël.
Je vous embrasse tout plein,

José du Samedi, percepteur de son état...

***

Ma chère et adorable patiente,

La vie est merveilleuse depuis que vous m'avez ouvert vos bras... Vous piquer est un plaisir, prendre votre tension est un honneur, écouter mon stéthoscope me renvoyer l'écho de votre coeur si doux m'est une ivresse, je vous aime et vous porte au pinacle ! Par Hippocrate qui reçut mon serment, je ne vous abandonnerai jamais ! Foi de carabin !

Docteur Percoeur.

***

Chère voisine,

La vie est un cadeau ! Un mouflet est venu me tirer de mon enlisement en remettant sa vie entre mes mains. Je garde et élève mon petit neveu. Il a lancé son gros ballon par-dessus le mur et vous l'avez ramené. Vous avez joué une partie avec lui et je vous en remercie... Ses parents m'ont dit: fais ça pour nous et "passe le relais". Je passe le relais et vous dis merci.
La vie est merveilleuse.

Bien à vous,

Cunégonde de Segonzac.

***

26 avril 2008

La vie est merveilleuse (tilu)

Madame,

Le laboratoire vient de me communiquer les résultats des analyses de vos prélèvements sanguins. Après examen minutieux des chiffres et pourcentages, il semblerait que votre taux d’hormone onirine ou hormone du rêve ne cesse d’augmenter et est maintenant extraordinairement élevé. Cela peut quelquefois engendrer chez certains patients des complications, mais il semble si ce taux se stabilise, que votre métabolisme se soit tout à fait adapté à cette sécrétion hors norme. 

Si vous supportez bien cet état de rêverie constante, et si cela ne perturbe pas votre entourage (ce n’est pas contagieux), je ne vois aucune contre indication au fait de vous y laisser. De toutes manières, vu le taux extrêmement élevé de cette hormone, je doute qu’un traitement, aussi sévère qu’il soit, puisse vous empêcher de rêver complètement sans vous anéantir par ailleurs.

Les complications de ce dérèglement hormonal, si votre taux continue à augmenter au fil des mois, peuvent se manifester par la possibilité que vous pourrez avoir alors , d’agir sur vos rêves, et même, dans la phase critique,par la capacité immédiate de les réaliser. Si vous voulez éviter d’en arriver là (certains trouvent qu’il est vraiment dommage de réaliser ses rêves) ,vous pouvez passer à mon cabinet pour étudier avec moi les différents moyens de freiner cette évolution.

Prenez donc rendez- vous un soir de la semaine prochaine.

Cordialement

Dr  MERLIN

Ps : Ma secrétaire me demande de vous rappeler de laisser, lors de votre prochaine visite, votre licorne sur le parking si cela ne vous chagrine pas trop. La dernière fois elle avait dégusté les ficus de la salle d’attente, et avait chipoté l’hibiscus de l’entrée qui a eu du mal à s’en remettre…. Merci

26 avril 2008

Lettres à Val

Mademoiselle,

Après la lecture attentive de votre bloc-notes virtuel par notre comité de recherches, vous avez été choisie à l’unanimité pour participer à une expérience qui sera utile à l’humanité toute entière. Ne nous demandez pas nos criteres de choix, ceux-ci sont strictement confidentiels.

Toujours est-il que vous êtes (de loin) le sujet qu’il nous faut  pour subir une opération du cerveau qui doit permettre de démultiplier vos (faibles) facultés mentales. L'intervention ayant réussi avec nos souris de laboratoire , nous pensons être prêts à passer au stade de l'expérimentation humaine.

N’ayez aucune hésitation, Mademoiselle. Nous vous offrons la chance de votre vie et elle ne se représentera pas deux fois. Après l'opération, vous serez bien sûr suivie psychologiquement par deux chercheurs.

Evidement, vous recevrez une énorme compensation financière. De plus, vous verrez, cette opération vous changera radicalement la vie…

Salutations

Docteur Strauss

Mademoiselle,

Après étude du rapport que nous ont adressé les experts en psychiatrie mandatés par le gouvernement dans le cadre de la nouvelle loi visant à aider les plus défavorisés intellectuellement, nous avons le plaisir de vous annoncer que vous bénéficiez de l’exonération d’impôts pour cette année.

Votre situation est telle que nous vous déchargeons également de cette épreuve -qui doit vous paraître insurmontable – de la déclaration des revenus.

Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que si votre degré d’imbécillité devait s’accroitre encore, nous ne pourrions en aucun cas renouveler votre carte de séjour(1) et vous seriez expulsée sans préavis. C’est pourquoi nous vous conseillons d’accepter dés à présent la proposition du Docteur Strauss qui vous a été faite.

Sachez qu’une réussite vous ouvrirait des droits au crédit d’impôts pour « travaux d’amélioration de l’entendement ».

Restant à votre entière disposition, je vous prie d’agréer….

Le Percepteur

(1)    Depuis mai 2012, après la réélection du président de la république,  une loi visant à sortir la France de sa misère intellectuelle stipule que tout sujet ayant un QI en dessous des barèmes doit se munir d’un droit de résidence sur le territoire. Ce droit risquant de ne pas être reconduit en cas d’aggravation de sa situation.

Chèr Vale

Tu ne me conné pas mé moi je te conné bien parce que je li ton blog souvent. L’otre jour le docteur Strauss et venue me voire pour lire ton blogue parce que ça lintérrésé de savoir ce que je lisé. Il a dit qu’il eté pa déssu et après j’ai entendue qu’il avait dit que tu eté celle qui fallé pour retanté l’espériensse. Apré il é parti et il a pleuré. Il pleur toujour kan il vien me voir. Sa doi aitre parce que il é trist de me kitter.

Il m’a di que j’avé pa le droit de t’écrir mé je le fé comme même car je t’éme bien et ton blog m’amuse bocou. J’ai le droi de le lir parce que le medecin il di que de toute fasson ça poura pa etre pir alor je pe continué à lir des blog de jean comme moi.

Je te conseil d’assepter la proposission du docteur Strauss. Moi j’avai di oui et ça a changé ma vi. Avan je devai travaillé mé maintenan non je sui logé nouri et j’ai droi de regardé la télé et mêm de lir des blogs. Je ne pouré pa te raconté tou en détail parce que je m’en rappel plu mais je sai just que je sui heureu.

Charlie

26 avril 2008

Lettre d'une inconnue - MAP

 

La vie est merveilleuse, mon petit chat que je croyais muet vient de miauler pour la première fois aujourd’hui.
J’en suis restée toute ahurie, toute ébaubie, youpi, youpi !
Par contre mon perroquet en a perdu l’usage de la parole, lui si bavard …
Je vais enfin pouvoir répondre moi-même au téléphone !
La vie est merveilleuse … Youpi, youpi !

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26 avril 2008

La boite aux lettres bleu mistral - Papistache

Le soleil donne déjà dans le jardinet où courent des papillons zébrés.
 “Ding-dong !” La factrice signale toujours son passage d’un index facétieux.

L’homme, en pantoufles, de la démarche lente des vieillards au souffle court, remonte l’allée au bout de laquelle se tient la boîte aux lettres, jadis rutilante. Son pantalon de velours côtelé arrache aux lavandes des essences qu’il perçoit encore. Les odeurs plus subtiles lui sont désormais imperceptibles.

Excellente moisson ! Trois lettres. Impossible pour lui de discerner si l’une d’elles se pare de délicats parfums, mais sa vue — fort améliorée par des auxiliaires branchues — retient celle qu’il ouvrira en dernier. Une enveloppe bleu mistral ! Voici longtemps qu’il n’en a pas reçue.

Le petit banc de pierre s’offre à lui, mais il hésite à s’y asseoir.

“ Cher Monsieur Papistache, ne guettez plus l’arrivée de ma gourmette. Figurez-vous que la femme de ménage l’a retrouvée sous le lavabo du cabinet. Je suis navré de vous avoir créé ces angoisses — votre visage les trahissait — et je vous renouvelle mes excuses.
Pour les résultats de votre examen, nous avons toujours rendez-vous jeudi prochain à 15 heures.

Docteur Leroidec
Ancien interne des hôpitaux de Paris
Médecine du sport et proctologie

 
Le visage du vieil homme irradie, un tournesol oriente sa grosse tête crépue vers son sourire ; il s’assied. La première fois depuis trois jours.

La lettre du centre des Impôts est vite déchirée. Il l’attendait depuis plusieurs semaines, celle-ci.

“Cher Monsieur, bla-bla-bla...,

bla-bla-bla... nous avons réalisé que l’erreur venait de nos services. Mademoiselle bla-bla-bla... une erreur de débutante ( elle débute) bla-bla-bla... numéro de sécurité social de votre épouse bla-bla-bla... noté à la place du montant de vos revenus, bla-bla-bla... enverrons un rectificatif bla-bla-bla... veuillez agréer bla-bla-bla...

Bla-bla-bla...

trésor public bla-bla-bla...”

 

Libérée d’un poids colossal, la colonne vertébrale du bonhomme se redresse comme un arc. Il retrouve sa taille de jeune homme. Une merlette, affriolante, traverse l’air en sifflant hardiment.

La lettre bleue ! Le canif, à la lame effilée, quitte la poche du pantalon. Une écriture de femme ! On ne déchire pas une telle enveloppe. On l’ouvre avec précaution. Il ne reconnaît pas la patte des membres de sa tribu : filles, petites-filles ou amies des petits-gars.

“Cher Monsieur Papistache,

Vous m’avez oubliée, pas moi ! J’avais gravé, dans ma mémoire, votre nom et votre adresse si joliment calligraphiés sur le devant de votre boîte à lettres bleu mistral.

J’avais dix ans et je suivais Maman dans ses campagnes de prédication pour annoncer l'instauration prochaine du paradis sur la terre. C’est moi qui avais essayé de vous proclamer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Maman était fière de me voir développer ses arguments. Je gagnais ma place auprès du Seigneur.

Vous nous aviez reçu si gentiment, si poliment, alors que souvent je recevais insultes ou mépris. D’emblée, vous nous aviez dit votre athéisme et à moi vous aviez déclaré : “Tu as l’air d’être une petite fille très intelligente. J’admire ton courage. Aujourd’hui tu défends la foi de ta maman, je te souhaite, une fois adulte, de pouvoir affirmer tes propres idées avec la même conviction. Bonne chance !”
Je sais que c’est à partir de ce jour que j’ai commencé à m’interroger sur les principes qu’on m’enseignait. J’ai continué longtemps à aller frapper aux portes. Devant chaque sonnette, en surimpression, je voyais votre belle écriture.

Vous imaginez que cela n’a pas été facile. Maman n’accepte pas encore ma décision, mais je suis patiente. Je crois que j’arriverai à lui montrer qu’une autre voie est possible.

Mon futur mari est doué de mille talents, je lui ai demandé de me fabriquer une jolie boîte aux lettres qu’il a peinte en bleu mistral ; nous l’installerons au bout de l’allée de notre maisonnette. Vous êtes le bienvenu. J’aimerais tant que ce soit vous qui écriviez nos deux prénoms sur la petite porte de bois...

Érika...

 
Il ne discerne pas si cette chaleur qui l’envahit, émane de l’intérieur de sa poitrine ou si c’est le soleil qui lui chauffe les omoplates. Il échafaude déjà un plan pour tenir en haleine sa doulce amie le plus longtemps possible.

— Épouse-Sautillante, viens donc t’asseoir sur le petit banc de pierre. Tu aimes toujours les belles histoires ?
 

26 avril 2008

La lettre d'un inconnu - Kloelle

Dans l'enveloppe au papier velouté, un billet d'opéra " La flûte enchantée, ce soir, place 86 "
 et ce simple mot d'une écriture élégante, régulière et joliment penchée: "Venez".

26 avril 2008

Courrier de Vanina

Ce samedi, je rentrais de faire quelques courses pour recevoir des amis le soir même. Dans le hall de mon immeuble, je passais devant les boîtes aux lettres. Comme il m’arrive de le faire occasionnellement, je prenais le temps de retirer mon courrier.
Par habitude sans doute, je ne prends jamais mon courrier lorsque je sors de l’immeuble ; à quoi bon m’en encombrer ! Du fait de la disposition des lieux, si j’utilise ma voiture, ce qui est le cas le plus fréquent, je prends l’ascenseur pour me rendre au garage et je ne passe pas devant les boîtes aux lettres.
Ce jour-là donc, je décidais de lever mon courrier.
A part des pubs et quelques factures, recevoir des lettres est de plus en plus rare dans notre société de téléphonie et de messageries électroniques.
Mais là, j’avais un brelan !
- Une lettre de mon percepteur : pas de doute, il acceptait ma demande d’échelonnement. Pas besoin d’ouvrir l’enveloppe, c’était acquis.
- Une de mon médecin : une confirmation écrite du diagnostic oral fait lors de mes dernières radios … rien de nouveau. Je ne voyais pas ce que cela pouvait être d’autre.
- Et une troisième anonyme « extérieurement ». Sur l’enveloppe tramée, un peu épaisse, l’écriture manuscrite était élégante et déliée et la personne avait pris le soin de mettre un joli timbre de collection.
Je me réjouissais à l’avance du contenu de cette lettre d’un autre âge : tout allait bien.
Si récupérer mon courrier n’a rien d’urgent, l’ouvrir l’est encore moins !
J’aime prendre mon temps, pour ouvrir, pour lire, d’ailleurs je ne déchire pas les enveloppes, j’utilise toujours un coupe papier ou un ouvre lettre ; je ne suis pas apertopapyrophile pour autant.
Une fois à l’appart., je déposais les lettres sur mon bureau. Puis, je vaquais à mes préparatifs pour la soirée.
Lorsque ma première invitée arriva, je n’avais toujours pas ouvert les enveloppes.
Ce n’est pas grave, pensais-je en apercevant le courrier sur le bureau : je l’ouvrirai demain … ou plus tard !

26 avril 2008

Life Is Good - Janeczka

Samedi matin, 9 heures. Le courrier passe plus tot que d’habitude dis donc!

Il y a trois lettres, trois de plus que d’habitude. Une du Père Septeure, temoin de Jehovah de son etat… Comment a-t’il eu mon adresse ?! pleine de prejuges, je n’ai pas envie d’ouvrir la missive, laquelle clame en son recto que ‘la vie est merveilleuse ‘. Moui….

La seconde lettre est de mon medecin. Aie ! J’attendais justement la confirmation d’une radio. Combien vais-je devoir debourser cette fois ?

‘Chere …, nous avons le plaisir de vous annoncer que la radio montrant avec precision vos calculs renaux appartenait en fait a un autre patient… veuillez accepter nos plus sinceres, etc, etc…’

Ouf ! un poids en moins (litteralement).

Reste la derniere. Je ne reconnais pas l’ecriture, bien que visiblement feminine, et l’expeditrice n’a pas note son adresse. Piquee de curiosite, j’ouvre.

‘Ma chere …

Aujourd’hui, j’ai ose un pari fou : ecrire a des inconnus sur un coup de tete, pour leur offrir un peu de bonte, un peu de bonheur – pourquoi pas ?

Il est facile de deprimer, de se laisser aller. Des fois on a besoin d’un petit rappel des bonnes choses. Alors un petit exercice : fais donc une liste de toutes les BONNES choses dans ta vie. Toutes les choses pour lesquelles tu es reconnaissante. Ca peut etre des details, des petits ‘trucs’ qui te tiennent a cœur. Chaque fois que tu commences a deprimer un peu, regarde ta liste. Tu seras surprise de voir combien la vie peut etre merveilleuse avec presque rien.

Amicalement.’

Je remets la lettre dans l’enveloppe. Celle-la, je vais la garder.

Non, tout compte fait, je vais la partager. Le bonheur merite bien d’etre multiplie.

 

20 avril 2008

Prochaine consigne (créee par Papistache)

Samedi matin, dans votre boîte aux lettres — celle qui se trouve près du portail, ou dans le hall d'entrée— trois enveloppes dûment affranchies vous attendent.

Un courrier de votre percepteur, un autre de votre médecin et enfin un dernier d’un(e) parfait(e) inconnu(e).

Un seul point commun : la vie est merveilleuse.

Laquelle allez-vous nous donner à lire ? Les trois ? Vous nous gâteriez, nous n'en demandons pas tant, quelques extraits au moins !

19 avril 2008

La liste de Kloelle


- Un rire de petite fille
- 3 ou 4 ombres de Peter Pan
- Une livre de vol de coccinelles
- Le fruit de mes péchés
- Un bol de thé amer papistaché
- Une poignée de silences
- Les lettres jaunies d'un premier amour
- L'accord final de la 40ième symphonie
- Une valse de rien...ou même deux soyons fou.

19 avril 2008

Courses à Val

Liste de courses

Poussières des marais salants

Epice des baies de poivriers

Petits concombres en pot

Bouteille de vin oubliée à l’air libre

Pot d’ « elle est trop bonne, ta mère » au groseilles

Un verre « Franklin » dont il faudra au préalable vider du condiment qu’il contient pour l’utiliser

Une bouteille qui expliquera à mon fils comment on fait les bébés, faute d’accélérer sa croissance

Un bon kilo de péché originel pour faire une tarte.

Un caddy entier du liquide noir qui coule dans mes veines

Un kilo de savon mou qui sert à tout

Papiers sur lequel je ne déposerai pas mon encre

Pâte fluorée qui donne la nausée mais qui l’évite aux autres

Petits héros adhésifs qui consolent les bobos

Cinq cent grammes de pieds coiffés de chapeaux que l’on presse du pied quand on est pressé. Attention à les choisir ni magiques, ni empoisonnés, ni vaporeux et nucléaires, et encore moins infectieux.

Colle qui ne sert jamais à pendre un homme au plafond par les pieds

Boite de six étuis à asperge (taille XXL, parfumés, lubrifiants et résistants, si possible)

Du maquillage, parce que merde, moi aussi je le vaux bien !

Du shampoing pour la laine (et moi, du coup, faute de budget, j’me lave les cheveux avec du détergent)

1 Always (Non, non, le dernier album de Johnny, déjà dans les bacs! )

L’ami ricoré (j’veux le même que celui qu’ils boivent dans la pub… leur bonheur me fait chialer !).

Le géant vert (même si j’ai jamais compris pourquoi ses boules elles étaient toute petites et jaunes).

Mr Propre (ou si y’a plus, prendre Marie Pierre Casey, ça ira)

19 avril 2008

Liste de courses poètique de Papistache

Je marchais dans la rue, sans but précis, juste histoire de dérouiller mes muscles jugés trop oisifs par Épouse-Sautillante quand une jeune femme, téléphone portable visé à l’oreille, me double — autrefois, personne ne parvenait à me dépasser, c’est terminé — en parlant haut.
J’allonge ma foulée et me mêle — voyeur-cavaleur-indiscret — à la conversation. Un don du ciel, Val & Janeczka accepteront-elles d'en publier la transcription, pour leur défi du samedi ?

“ Ah ! Alexandrin, mon barde chéri ! Je te rappelle que ce soir nous recevons à dîner tes amis de l‘harmonie municipale, je veux bien être votre muse et  préparer le repas, mais tu te charges des commissions. Ne me sors pas ton éternelle chansonnette, j’en ai ras la strophe du sempiternel refrain. Pour une fois, tu ne vas pas nous pondre une tragédie, sonnet quand même pas la mer à boire de faire les courses, épigramme de merde alors !

En rentrant de ta ballade, pour l’apéro, achète des vers, un litre d’oxymore, poète aussi un autre de pastorale pour les fans d‘anisette.
Je crois qu’il reste des hémistiches au frigo, tartinées sur des tranches de quatrains grillés, cela suffira, au pire on poêlera un hexamètre de boudin, coupé en rondeau et cuit à point, je te dis pas le cantique.

Pense également à commander des ritournelles fraîches au poissonnier, on fera des sushi au haïku, avec les sourates au roquefort ce sera suffisant.

On pourrait faire une fondue, j‘adore voir filer les métaphores, césure que ça va plaire. Il ne reste plus de vin blanc, prends-en une anaphore à la cave viticole.

Pour le dessert, je verrais bien une allitération au chocolat au lai ou une fable aux amandes. Surtout pas d’anacoluthe au rhum,  l’épopée de la dernière fois m’a suffi quand tes amis trouvères bon de vider la bouteille jusqu‘à la lied.

Ne dépense pas trop quand même, tu sais que satire un peu en ce moment au niveau des comptines.

Permets que je te stance un peu, ne psaume pas la moitié des courses en route, je connais la rengaine.

A ce soir, mon Alexandrin d’amour, je donne cet après-midi une aubade avec mes copines Ode Élégie mais je serai là, fraîche et prose, pour la réception.”

La jeune femme a raccroché puis elle a accéléré l‘allure ; si j’avais eu un portable, j’aurais appelé Épouse-Je-Suis-Pas-Les-Pompiers pour qu’elle vienne me chercher. Je suis rentré en claudiquant.

19 avril 2008

Liste de courses du marchand de sable - Janeczka

A ne pas oublier:


  • 1 plume de Dodo
  • 100g d'ecailles de Sirene
  • 1 de a coudre de lait de Licorne
  • 1 flocon de nuage
  • 1 soupcon d'arc-en-ciel
  • 1 rayon de lune

+ Penser aux croissants!

13 avril 2008

Nouvelle consigne pour le samedi 19 avril... (Val)

La consigne de cette semaine est très simple et se limite à quelques mots:

Une liste de courses poètique

Merci par avance à ceux qui relèveront le défi.

12 avril 2008

Défi de Teb

Assise au bout du ponton, petite Teb regarde les libellules folâtrer.

Au loin, sur le lac, un pêcheur taquine le goujon.

Sur la pointe des pieds, Pierrot la rejoint.

« Bouh !! » Teb sursaute et éclate de rire.

Les regards perdus sur l'horizon, ils parlent.

-      T’as une Maman, toi ???

-      Ben voui, mais je ne sais pas où elle est.

-      Ben moi, j’en ai pas !!

-      Ben, tout le monde en a une ...

-      Tout le monde mais pas moi . Je vais te dire un secret.

      Quelqu'un m'a trouvé sur la place, au pied du grand chêne, dans un panier à linge.

Au loin une cloche résonne.

Les deux enfants s'élancent, main dans la main.

Vite, on va être en retard pour le repas.

12 avril 2008

Un secret - Janeczka

C'est l'ete.
Gaspard et Mathilde explorent la campagne du haut de leurs six ans, sous l'oeil de leurs parents qui ne sont bien sur pas trop loin.

- Il fait beau! s'ecrie Mathilde.
- Oui, et en plus, ca sent bon, rencherit Gaspard.
- C'est quoi, ca?
- Une cocosinelle.
- Mais qu'est-ce-qu'elle fait sur mon doigt?
- C'est rien, elle croit juste que tu es une fleur.
- Mais chuis pas une fleur, chuis une petite fille!
- Ben dis-le lui.
- He, cocosinelle! chuis pas une fleur tu sais!
A ces mots, la bete a bon dieu prend son envol.

Ils continuent de marcher en silence, Mathilde sautillant de fleur en fleur pour les sentir toutes.
- Celle-la, elle sent trop bon!... et celle-ci, encore plus bon!... oh, et celle-la...!
- Tiens, je t'en ai cueilli une, dis Gaspard en lui tendant une marguerite.
- Oh! merci!
Mathilde danse en la mettant dans ses cheveux.

- Tu sais Mathilde, tu es ma meilleure amie de tout le monde entier.
- C'est vrai! reconnait l'interessee.
- Alors, je peux te dire un secret? mais il fait me jurer que tu le repetera jamais a personne!
- Croix de bois, croix de fer, repond gravement la petite fille.
- He ben, quand je serai grand, je s'rai un pirate. Et j'te volerai ton coeur.

Et Gaspard court en riant vers ses parents, laissant Mathilde interdite, mais souriante.

12 avril 2008

Mes meilleures vacances dans l'Orne - rsylvie

-« t'es quand même revenue c't'été ? »
-« oui, mon père a dit que c'était pas encore pour cette année les vacances à la mer ».
-« ha ! ?. c'est bien, on va pouvoir être ensemble ».-« oui c'est bien, mais c'est triste ».
-« ha ! »
-« maman a beaucoup pleuré quand papa à dit ça l'autre soir ».
-« ben oui j'comprends, elle voulait aller à la mer.
Et toi, tu voulais y aller, à la mer ? »
-« ho oui, je voulais y aller. Avec ma soeur on en parlé tout le temps. Le soir avant de se coucher... dans notre lit avant d'éteindre la lampe....Tellement parlé que certaines nuits j'en rêvais. »
-« Et ben dites donc, t'avais drôlement envi d'y aller à la mer ! »
-« ben oui. Mais papa a dit que cette année, il fallait se serrer la ceinture. Et que ça commençait par les vacances - « plus de superflus » qu'il a dit » !
-« dis-donc, l'était sacrément en colère ! »
-« non, il était triste. Comme maman ».
-« toi aussi t'es triste » ?
-« oui, un petit peu; à la maison c'est plus pareil.
Ma soeur, elle ne chante plus. Et maman je la vois moins souvent; l'autre jour je l'ai entendu dire à papa : « maintenant que la Suzette a ses 6 ans et qu'elle rentre à l'école communale en septembre, sa soeur peut me remplacer pour la "bordée".
Après le repas du soir, elle part faire des ménages à l'Agence de monsieur Duprey ».
-« pleure pas ma Suzette! j'ai une idée. Suis moi ! »

Ils marchèrent 50 bonnes minutes, traversant nombres champs de blé, jouant à faire des paniers d'herbes folles, à tresser des couronnes de fleurs, pour arriver au bord de l'Orne.
Un joli petit ruisseau qui serpente le long d'une campagne verdoyante, et caresse de ses bras lénifiants les pierres argentées que le ciel fait scintiller quand les rayons du soleil viennent s'y baigner.

-« Faut m'promettre que tu n'révèl'ras à personne le passage pour arriver jusqu'à là.
Faut m'jurer ma Suzette. Parc'que sinon, le Pierre va m'tuer.
C'est là qu'il vient pêcher et l'aime pas que j'me baigne.
Ça fait fuir les poissons.
Son p'tit coin d'paradis, il y tient plus qu'à la vie, qu'il dit !»

12 avril 2008

Comment elle triche, avec son pastiche! (Val)

C'est alors qu'apparut la petite fille :
- Bonjour dit la petite fille.

- Bonjour répondit poliment le petit garçon, qui se retourna mais ne vit rien ...
- Viens m’embrasser, lui proposa le petit garçon, je suis tellement triste ...
- Je ne puis pas t’embrasser, dit la petite fille. Je ne suis pas amoureuse.
- Ah ! Pardon, fit le petit garçon. Mais, après réflexion, il ajouta
- Qu'est-ce que ça signifie "amoureux" ? ..
...
- C'est une chose trop oubliée, dit la petite fille. Ca signifie "créer un lien unique"
- Créer un lien?
- Bien sûr, dit la petite fille. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à 100.000 petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'une petite fille semblable à 100.000 petites filles. Mais si nous tombons amoureux l’un de l’autre, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ... Si nous tombons amoureux, ma vie sera comme ensoleillée. Je reconnaîtrai ton âme. Les autres âmes me sont étrangères. La tienne fera écho à la mienne, comme une musique ... s'il te plaît, tombons amoureux !
- Que faut-il faire ? dit le petit garçon.
- Il faut être très patient, répondit la petite fille. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, sur le banc. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près de moi.

Le lendemain revint le petit garçon.
- Il eut mieux valu revenir à la même heure, dit la petite fille ... si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur ... il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit garçon.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit la petite fille. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures
...
- Adieu dit la petite fille. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. ...

12 avril 2008

Le pacte…- ou pauvre Guillemette - Vanina



C’est la fin des vacances, Lancelot et Guillemette, inséparables depuis quinze jours, sont dans leur cabane de branchages, à l’abri des adultes indiscrets.

- Bientôt je vais rentrer dans ma maison à Paris, annonce Lancelot.
- On ne va plus se voir !? s’inquiète Guillemette.
- Peut-être l’été prochain, si tu reviens ? Moi je viens tous les ans, ici, à la ferme.
- Je ne sais pas… Mais si on ferait comme dans mon livre : un pacte de sang ?! Plus rien ne pourrait alors nous séparer, propose la petite fille les yeux brillants.
- J’ai entendu dire que partager un secret était le plus fort de tous les pactes, surenchérit le petit garçon.
- Plus fort que le mélange des sangs ?
- Voui…
- Alors si nous partagions un secret ?!... s’enthousiasme la fillette sans doute rassurée de ne pas avoir à se couper une veine.
- J’y ai beaucoup réfléchi…, confie Lancelot d’un ton sérieux, presque mystérieux, les sourcils froncés.
Puis, il enchaîne dans un souffle : « Quand je serai grand … j’épouserai ma Maman ! »

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Le défi du samedi
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