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28 octobre 2023

Défi #792

 

Un tantinet... préhistorique ?

  Normographe

 

7921 

 

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28 octobre 2023

Ont donné dans le "mou"

28 octobre 2023

Rien ne va plus dans le village escargot (maryline18)

 

Sur la place du village escargot d'Aigne (dans l'Hérault), après la messe.

...

(Joséphine)  _ Tiens, bonjour Henriette, comment vas-tu ?

(Henriette) _ Je vais, je vais, qu'est-ce-que tu veux, on ne rajeunit pas...

(J) _ Tu as vu qui était à la droite de la sacristie ?

(H) _ Tiens si je l'ai vue, elle est venue avec son Parigot cette fois !

(J) _ Oui ! Elle ne l'a pas trouvé de derrière les fagots celui-là !

(H) _ Oh, tu le trouves beau toi ?

(J) _ Et comment ! Il me redonnerait bien l'appétit va ! Tu sais que mon Jules, lui, je le retrouve chaque jour, plein de bave après la sieste, ça lui dégouline là, sur la chemise !

(H) _ Mais il faut lui relever le menton ! Un peu d'amidon de pomme de terre sur le col de chemise et hop, le tour est joué !

(J) _ Tu en as de bonnes toi... Et en plus il devient myope et sourd comme un berlingot !

(H) _ C'est pas plutôt comme un pot ?

(J) _ Si tu veux, c'est du pareil au même ; moi je me demande s'il ne se transformerait pas en escargot... Depuis qu'il est tombé dans le marigot du père Bouillon, il a perdu en rapidité et il ne parle plus.

(H) _ Bonne mère ! Il te ferait une crise de dégorgement que ça ne m'étonnerait guère...

(J) _ ...Tu crois ?

(H) _ Avec tous ce qui coure en ce moment ! Ne lui trouves-tu pas la langue un peu râpeuse ?

(J) _ je ne sais pas moi, il y a longtemps que je n'y ai pas goûté à vrai dire !

(H) _ C'est simple, achète-lui une glace et regarde bien les traces qu'il laissera tout autour en la léchant !

(J) _ frrou.. ! Tu me glaces le sang avec tes histoires !

(H) _ Et...si...enfin, s'il essaie... enfin tu vois ce que je veux dire ?

(J) _ Comment ça je vois ?

(H) _ Et bien SI ! Tu vois, s'il lui monte une envie de t'arranger...

(J) _Oh mais, Il y a bien longtemps qu'il ne bricole plus mon Jules !

(H) _ Mais non bécasse ! Je voulais te mettre en garde à propos de son DARD d'amour...

(J) _ Ne parle pas si fort, voyons ! On pourrait nous entendre !

(H) _ Donc, s'il VEUT, laisse-le faire mais regarde bien l'heure qu'il est, parce que vois-tu, s'il te l'oublie jusqu'au lendemain, c'est une affaire qui peut trainer bien une dizaine d'heures !

(J) _ Non ! Tu perds la tête Henriette ! Une dizaine d'heures, tu es sûre !

(H) _ Si ! Si ! Fais-moi confiance ! Je me suis documentée, tu penses bien... Ecoute-moi, tu pourras te préparer pour l'éclosion !

(J) _ L'eclosion ! C'est pas plutôt l'explosion que tu veux dire, non ?

(H) _ Eh bé ma pauvre, tu seras fixée quinze jours plus tard ! Tiens, tu passeras à la maison, je te donnerai mon panier à œufs, tu peux en mettre jusqu'à cent dedans, il est bien grand et résistant, ma fois !

 

(J) _ Bon, je te laisse ma Joséphine, qu'est-ce que je vais devenir... J'ai les jambes comme deux mollusques, les aisselles moites et la tête qui bouillonne !

(H) _ Reviens me voir demain, tiens, je te préparerais un beau bouquet de persil, et une tête d'ail, tout ça dans un cageot, ça pourra te resservir !

(J) _ Adieu Henriette ! Merci de t'inquiéter de moi mais Jules va s'impatienter ! Oh là là ...! Oh là là là là là là !

(H) _ Il lui faudrait un jardin pardi ! Adieu ma belle !

 

28 octobre 2023

Castor et Mollux (Joe Krapov)

Comme je n'avais pas droit au bernard l'ermite qui est un crustacé, je suis allé repêcher Bernard Lelou et Ricet Barrier qui connaissent hyper-bien les fonds sous-marins vu qu'ils sont responsables aussi de "La Java des hommes-grenouilles". J'ai donc enregistré "La Moule", une chanson que je connais depuis longtemps, que j'ai réentendue interprétée par "Les Voyous" le 21 juin dernier et qui est aussi au répertoire de mes beaux-frères musiciens.

Mais je ne suis pas ici pour raconter ma vie et je m'étonne juste que ce titre, interprété par les Frères Jacques, soit devenu "La Marchande de poissons". Tout le monde s'en fout, Joe Krapov ! Ils font ce qu'ils veulent !

A part ça, je regrette bien, pris par le temps, de n'avoir rien pu écrire sur les jumeaux célestes, Castor et Mollux. OK, je sors !

28 octobre 2023

Les gros blancs (Vegas sur sarthe)

 

 

De nos jours les migrants qui sont à la fois mes confrères et consoeurs – puisqu'on est hermaphrodites – arrivent tout droit et à toute pompe des pays de l'Est.

Je mets 'toute pompe' au singulier puisqu'on n'a qu'un seul pied et si pour nous c'est singulier, pour un lecteur bipède c'est curieux.

Je ne sais pas à quoi sont dopés ces confrères qui viennent de l'Est pour courir si vite alors qu'ils sont lestés aux métaux lourds mais on ne m'ôtera pas de l'idée qu'ils ne bavent pas comme nous ;leur bave a une drôle de couleur, façon Tchernobyl.

Ils sont polonais ou roumains – bref, c'est des Roms comme dirait mon disquaire – alors fatalement notre label “Escargot de Bourgogne” a perdu de sa superbe et n'est plus qu'une coquille vide.

L'autre jour j'ai croisé une jeune slimak polonaise – là-bas ils ne disent pas escargot mais slimak – elle venait de Krazin en Mazurie et m'a abordé au prétexte qu'elle cherchait un toit alors qu'elle en avait un sur le dos; elle ne faisait même pas la taille réglementaire alors j'ai préféré l'ignorer de peur d'être accusé de détournement de mineure.

Par contre il parait qu'en Floride les escargots géants d'Afrique sont si gros qu'ils ne tiennent pas dans la main.

Les escargots d'Afrique seraient-ils farcis au beurre noir? Je cherche encore la réponse.

 

Autrefois mes aïeux naissaient, vivaient et mouraient chez nous, je veux dire ici sur les rives du canal de Bourgogne, ou dans les rangs de vigne ou dans un potager, un vrai potager avec de vraies salades où on venait nous cueillir avec délicatesse sauf entre avril et juin où on nous foutait une paix royale.

C'était notre jungle à nous et bien avant que les pesticides ne viennent nous empoisonner la vie en semant la mort, on y vivait comme des sauvageons, des rustres, des bêtes à cornes herbivores, des buffles, des gnous... d'accord, j'exagère un tantinet.

Il faut dire que les malheureux qui fréquentaient les rangs de vigne ont beaucoup souffert du sulfatage car entre l'escargot et le mildiou, les viticulteurs avaient choisi le mildiou et sorti la sulfateuse à bouillie bordelaise.

De la bouillie bordelaise en Bourgogne! Si c'est pas un sacrilège, ça.

Notre PDG, le Pape Des Gastéropodes avait bien tenté – toutes cornes dressées – de s'insurger contre cette ignominie auprès des autorités mais il avait fini tout naturellement... au beurre persillé.

Je sens bien que la recette vous intéresse, alors la voilà mais ne la refilez pas à n'importe qui : échalotes, ail, persil, sel, poivre et une noix de beurre. Farcissez-nous la baraque!

Et la crémation, ça vous intéresse, alors voilà : Thermostat 8, ni plus, ni moins, j'insiste sur le 8 car c'est du grand art, du niveau Top Chef et pas du bricolage.

Ça vous fait baver, hein? C'est bien normal... nous aussi.

 

Au moins, nous les Gros Blancs survivants on savait mourir dignement, gastronomiquement, gastéropodiquement dans ce grand plat de cagouilles servi pour les enterrements.

Que vous le croyiez ou non, on nous servait religieusement persillés avec un sachet de cendres pour la cuisson, en hommage aux cendres du défunt et ça finissait toujours en chantant comme pour un banquet de vendanges ou un mariage.

On fêtait la mort jovialement et pour conjurer ce funeste sort qui vous flanque pour l'éternité au fond d'un cimetière communal il y avait toujours un gai luron pour dérider la famille en deuil avec ce bon mot : ”Si haut qu'on monte, on finit toujours par des cendres”, il y avait toujours un violoneux ou un accordéoneux pour mettre l'ambiance et lancer le ban bourguignon, vous en avez entendu parler... «Lala, lala, lalalalalère...», cinq notes, deux onomatopées, neuf claquements de mains... non ?

Laissez tomber, je vous raconterai ça une autre fois car j'aperçois un groupe de migrants patibulaires qui tournent autour de mon pissenlit :”Bas les pattes!!”

 

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28 octobre 2023

« Deux d’ tension » (Lecrilibriste)


Il avait pour surnom « Deux d’ tension »
ça le faisait rire
Car s’il on l’disait un p’tit peu mou
Sa tchatche, c’était de l’amadou
Lui, Il savait tout, sur tout
Et il avait réponse à tout

Refrain
Il avait du punch « Deux d’tension »
Dans la tchatche
Dans la tchatche
Il en savait un rayon
Dans la tchatche il était bon

Les fées penchées sur son berceau
Avaient bien dû jacter sur tout
Avant de l’bénir
Un disque dur incorporé
Dans sa cervelle avait capté
Tous leurs ouï-dire

Avec une mémoire d’éléphant
Il surfait sur les éléments
Pour les ouïr
Sans les creuser plus en avant
Just’ s’en souv’nir au bon moment
Ça d’vait suffire

28 octobre 2023

Malacologie (Kate)

Malacologie

Je n'oublierai pas les huîtres, moules, bigorneaux et autres fruits de mer que nous dégustions le dimanche dans les restaurants de Saint-Nazaire et des bords de mer aux alentours, avec nos parents quand nous étions enfants.

Bonheur parfait, ambiance en noir et blanc...

Je n'oublierai pas non plus que nous allions chercher à marée basse des couteaux avec nos petits seaux et nos bottes en caoutchouc ou nos sandalettes en plastique : "regarde, là, le petit trou dans le sable, creuse".

Famille heureuse, pour un temps...

Je n'oublierai pas le marché de Saint-Nazaire où mes parents s'étonnaient, déjà du nombre de bistrots et cafés, et surtout des femmes venant seules au comptoir pour commander leur "fillette" (petite bouteille de blanc, muscadet ou gros-plan).

Années 60, émancipation ? Non, ambiance ouvrière d'une ville portuaire presque entièrement détruite pendant la guerre... Mais Adamo chantait qu'elles étaient chouettes, les filles du bord de mer, tsoin, tsoin, et il était entendu et adoré.

Bref ! Arrêtons de dériver et revenons sur le rivage où parfois des amis ou collègues de mon père nous invitaient : la pêche au carrelet, sorte de filet géant au surplomb de la mer avec une petite cabane.

Moments suspendus de convivialité et de plein air... merveilleux !

Donc, qui dit "mollusque" dit "mou" d'après l'étymologie latine. Je vérifie, c'est bien ça "mollis" (mou) mais plus encore mollis nux (noix). Pas que mou, dur aussi.

Bien des années plus tard, "In Dublin's Fair City...", comment ne pas savoir où vont les flots de touristes ? Pas forcément vers Trinity College et le fabuleux livre de Kells, mais plus sûrement vers la statue de Molly Malone, personnage emblématique criant "cockles and mussels" pour vendre sa marchandise dans la rue ! Non, je n'ai plus la photo : entre les pellicules perdues par le photographe de Dùn Laoghaire, les appareils photos volés dans la voiture alors qu'on était au cinéma un dimanche après-midi, et autres raisons... Mais j'ai encore en tête la chanson des Pogues et des Dubliners, "The Irish rover"...

Non, on n'a pas pu voir les Pogues (dont tu chantais le fameux succès) mais on a assisté au spectacle des Dubliners à l'Olympia... de Dublin ! Culte !

D'Irlande me restent des disques, des cartes de téléphones, des pièces de monnaie, des verres de Guinness (abandonnés sur les trottoirs), des soirées à jouer au snooker, des alternances de pluie et de soleil, des traversées du pays, surtout à l'ouest et au nord...

Tiens, ce morceau de marbre vert du Connemara porte-bonheur, ce ticket de visite

ticket

(mais plus celui de Newgrange)

et ce charmant petit livre :

0-3 2

0-2 2

Il ne parle pas de moules et de coques mais ce proverbe évoque la noix, pourquoi pas ?

Si le mot "mollusque" vient du latin, qu'en est-il du grec ? Ce pays entouré de mer devait bien avoir un mot pour désigner cet animal ?

Mais c'est "malakos", mou ! D'où "malacologie", étude des mollusques : CQFD ! Et la boucle est bouclée et bientôt l'hiver, belle saison !

28 octobre 2023

la valse palourde de la petite sirène (joye)

the little mermaid

Mon amour est
Brusque comme un mollusque,
Loufoque comme une coque,
Bon comme un triton,
Et cool comme une moule,

Mignon comme un lavignon,
Sot comme un bulot,
Fantasque comme un casque,
Spécifique comme un goufique
Et beau comme un ormeau.


Il commande comme une amande,
Ayant l'audace d'une donace.
Il réclame comme un clam
Et se vexe comme un murex.
Il mérite comme une nérite.
Il fait le pitre comme une huitre.

Il est tout sauf pourpre
Car ça ne rime à rien.

Brefle,
Mon amour
N'est pas qui-conque.

28 octobre 2023

Côté jardin. (Yvanne)

 

Il avait beaucoup plu sur le jardin. Il était temps. Rémi, le petit escargot se languissait dans le trou de la muraille. C'est là que toute sa famille avait établi ses quartiers bien à l'abri derrière la glycine.
Rémi se postait chaque jour à la porte de sa maison et regardait désespérément le soleil chauffer à blanc les légumes du potager. Il se lamentait tout bas en voyant les belles salades se ratatiner, devenir toutes pâles. Quel dommage se disait-il ! De l'eau. Il faut de l'eau sinon je vais mourir moi aussi. De faim. De tristesse et d'ennui.

Ce matin là, en se réveillant, Rémi se précipita au seuil de sa chaumière comme tous les matins depuis le début de cet été torride. Il ne se faisait pas d'illusions de peur d'être déçu. Or, il constata, d'abord avec surprise et ensuite avec joie que le ciel était bas et gris. Les feuilles de la glycine, au dessus de sa tête laissaient tomber sur le sol de grosses gouttes. Rémi battit du pied de bonheur. Enfin. Il pouvait quitter pour quelques heures son logis.

Vêtu de son beau pardessus vert à rayures brunes, il se hâta lentement vers les laitues. Revigorées par l'averse, les grosses blondes paresseuses – mais oui c'est une variété de laitue assure mon jardinier de mari – se pavanaient dans leur carré. « Attendez un peu mes toutes belles jubilait Rémi je vais forcer votre joli cœur et vous dévorer à pleines dents. »

Rémi imaginait, tout guilleret, qu'une fois repu il allait retrouver son amie Mila, la petite li- maçonne, un peu polissonne – pensez donc Mila avait l'aplomb de se promener toute nue. Et sexy avec sa peau tigrée ! Rémi serait bien tombé amoureux d'elle mais il fallait chasser cette idée. Certes ils étaient tous les deux des mollusques et des gastéropodes mais trop différents pour s'unir. S'aimer d'amour : ça ne se pouvait tout simplement pas. Alors rester amis simplement. C'était déjà très bien se disait Rémi. Ils feraient la course ou bien joueraient à qui baverait le plus et le mieux. Ce serait très amusant. Comme d'habitude. Cette réflexion mit Rémi de très bonne humeur et il se pressa un peu.

Tout en se dirigeant vers son repas Rémi songeait qu'avoir des bébés avec Mila serait pourtant rigolo. Comment seraient-ils ? Et comment s’appellerait cette nouvelle espèce ? Tiens « limagot » par exemple . C'est bien ça « limagot ». Ça sonne bien « limagot ». Allons allons se morigéna Rémi cesse donc tes divagations et va déjeuner. Rémi se glissa sur une feuille de salade toute luisante de pluie et mangea de bon appétit.

Rassasié, il se mit à la recherche de Mila. Il savait que tout comme lui, elle avait dû se précipiter vers son légume favori : le brocoli. Il eut beau scruter le parterre de ce légume, il fit chou blanc. Point de Mila. Où donc était passée la petite limace ? Juste à côté, au pied d'une grosse courge, dans sa bave desséchée, gisait la malheureuse toute rabougrie.

Rémi pleura beaucoup. Tellement que sa voisine Sido, une jolie mésange charbonnière nichant dans la glycine, le prit en pitié. Il fallait trouver une nouvelle amie à Rémi. Mais comment ? Elle eut une idée : passer une petite annonce. Beaucoup plus vive et dégourdie que ce lambin de Rémi, Sido prit les choses en main. Elle récupéra un morceau d'écorce et lui suggéra d'écrire dessus en s'appliquant. Rémi réussit à tracer un message en lettres brillantes sur le parchemin de fortune. Sido promit de déplacer l'écriteau de temps en temps d'un bout à l'autre du jardin jusqu'à ce qu'un nouveau compagnon ou nouvelle compagne de jeux se présente.

Voici la teneur du message de Rémi : UN ESCARGOT SOLITAIRE
                                                            CHERCHE AMI SALIVAIRE
                                                            POUR BAVER DE CONCERT.

 À ce jour il n'a trouvé personne. Il faut dire qu'il est difficile. Si par hasard vous pouviez remédier à sa solitude...

 

 

28 octobre 2023

Mollusque (TOKYO)

 

T’arrive-t-il de te demander s’il y a une vie après la mort ?

– De temps en temps, mais ça ne m’obsède pas.

– Moi, ça me hante. J’ai lu des tas de choses sur le sujet, je suis tombée sur un article hier soir qui raconte notre métamorphose en mollusque. Tu vois le genre !! mais je n’ai pas d’intime conviction. C’est pourquoi, je voudrais te demander un service. Si tu mourais avant moi et que tu trouvais autre chose que des mollusques de l’autre côté, peux-tu me promettre, quoi qu'il arrive, de tout faire pour m’envoyer un signal, comme par exemple faire clignoter une ampoule ?

– Je te le promets.

– Je te remercie.

– En pointant sur moi un pistolet ?

– Tu me connais, je suis d'un naturel impatient.

v

28 octobre 2023

Le regard de soie (Emma)

aaaa

 

Il est mort !

 

Le jour où la nouvelle est tombée, brutale, le monde entier fut bouleversé.

Je m'souviens, il pleuvait.

Les célébrités non plus ne sont pas éternelles, voilà qu'il était mort, le visionnaire, la terreur des bookmakers, celui qui avait eu la haute main sur l'information planétaire.

 

Toujours la main heureuse.

Rappelez-vous

(remember):                                       

" Fromagerie Ibérie surmontera

En champ bellique par ultime duel "

 

Il avait la main sûre, lui qui n'en avait pas.

Pas de main, mais le bras long.

Mieux encore : à l'instar d'un avatar de Vishnou, il en avait huit !

"Brahma la guerre et Vishnou la paix"

disait son prédécesseur dans le job, !e grand Sar Rabindrhanath Duval 

Rappelez-vous !

(remember)

"- Votre Sérénité, pouvez-vous donner le numéro de compte en banque de monsieur ? - Oui. - Il PEUT le dire !!!

 

Enfoncées madame Soleil et la belle Elisabeth, qui fut la Queen d'un président !

Let aeroplanes circle moaning overhead

Scribbling on the sky the message : He Is Dead

(Laissez twitter colporter la nouvelle : Il est mort !)

 

Il est mort, Paul le poulpe. il a passé la main… Un nouveau poulpe fut appelé à régner (Araignée quel drôle de nom ! Pourquoi pas octopus ou calamar ?)

Les dauphins furent nombreux  ( mais non, pas des dauphins, c'est assez à la fin ! les dauphins du défunt !)

 

Mais aucun ne lui arriva à la cheville !

…………..

 

Bonus : des goûts et des couleurs

 

(merci aux IA pour les citations et l'illustration )

 

Lautréamont :

O poulpe au regard de soie ! toi, dont l’âme est inséparable de la mienne ; toi, le plus beau des habitants du globe terrestre, et qui commandes à un sérail de quatre cents ventouses ; toi, en qui siègent noblement, comme dans leur résidence naturelle, par un commun accord, d’un lien indestructible, la douce vertu communicative et les grâces divines, pourquoi n’es-tu pas avec moi, ton ventre de mercure contre ma poitrine d’aluminium, assis tous les deux sur quelque rocher du rivage, pour contempler ce spectacle que j’adore …

 

Victor Hugo :

Pour croire à la pieuvre, il faut l'avoir vue. Comparées à la pieuvre, les vieilles hydres font sourire. [...]. Orphée, Homère et Hésiode n'ont pu faire que la Chimère ; Dieu a fait la pieuvre. Quand Dieu veut, il excelle dans l'exécrable. Le pourquoi de cette volonté est l'effroi du penseur religieux. Tous les idéals (Yes !)  étant admis, si l'épouvante est un but, la pieuvre est un chef-d'œuvre.

 

 

28 octobre 2023

Amêijoas à Bulhão Pato (Walrus)

 
Oups ! Je me suis laissé emporter par l'ambiance de samedi dernier...

C'est que je voulais vous parler des palourdes !

Vous connaissez, je suppose...

Moi, j'adore !

Dans mon resto italien favori, comme plat principal, je ne mange presque jamais rien d'autre que les "Liguine alle Vongole" (sans tomates ! Faut toujours répéter, un moment de distraction en cuisine est toujours possible, n'est-ce pas). À part que les Lisboètes n'y mettent pas de pâtes c'est quasiment la même recette que celle du titre. Bref, avec ou sans pâtes, portugaises ou italiennes, j'adore les palourdes, je ne le répéterai jamais assez.

Bon, les palourdes !

Ici, à Bruxelles, elles sont généralement vendues conditionnées dans de petits sacs en résille pour éviter qu'elles s'ouvrent et perdent leur eau.

Mais dans les mercados portugais de la côte atlantique (mal dit ! Toute la côte portugaise est atlantique) elles vous attendent sur les étals dans des bacs d'eau de mer.

Comme nous séjournions à Quinta do Lago (un patelin un brin "artificiel" peuplé de golfeurs) sur le bord ouest exrême de la Ria Formosa, nous fréquentions essentiellement les mercados d'Olhão, Quarteira et parfois Loulé.

C'est là que les palourdes pouvaient donner libre cours à leur caractère vindicatif !

Au vu de la réputation des mollusques, vindicatif, ça vous fait peut-être sourire mais que je vous explique : regardons ensemble la structure interne de l'animal :

w7911

Si vous avez déjà eu le bonheur de déguster ce coquillage, vous aurez remarqué comme moi ces deux petits "tuyaux" dépassant de la structure générale et dénommées "siphons" (un siphon,phon,phon les petites marionnettes) sur l'image ci-dessus. Ils servent à aspirer et rejeter l'eau pour en extraire la nourriture. Ils servent également à faire se mouvoir l'animal en éjectant violemment cette eau, tel un petit moteur à réaction.

Si bien que lorsque vous vous penchez vers l'étal pour examiner vos "amêijoas" (l'appellation portugaise de la chose...) et que les bestioles essayent de fuir, comme elles sont coincées entre leurs congénères, elles vous envoient de l'eau dans la tronche ! Des sournoises je vous dis !

C'est pour ça que certains jours, mon épouse déclarait "Aujourd'hui, nous allons acheter des cracheuses !"

Et sa vengeance est terrible : elle les fourre dans une cataplana.  Faut pas trop la provoquer ma moitié...

 

 P.S. : Vous aurez remarqué qu'en dépit de mes origines et de la porte d'entrée béante qui m'était offerte,
je n'ai pas embrayé sur les "Moules et Frites" !

21 octobre 2023

Défi #791

 

Va doucement, c'est tout bon !

 

Mollusque

 

7911

21 octobre 2023

Ont fait un tour en Lusitanie... ou ailleurs

21 octobre 2023

Lusophonie oblige (Lecrilibriste)


Nous partons au pays des lusophones
J’aimerais bien parler leur langue
Hélas là-bas je suis aphone !

Partir au pays du porto
Et ne pas pouvoir dire un mot
Pour commander un apéro
C’est trop !

Vite o dicionàrio …
Eu gostaria una copa de Porto
O melhor ! por favor !

Olé  ça a marché !

Le long du quai de Gaia
eu vejo os barcos Rabelo
carregam barris do porto
do alto vale do Douro
em direcçào  as adegas doGaia

Je sirote avec délice
Ce nectar des dieux
Et J’écris aux amis
 une carte postale lusophone
Amanha vou passear no Douro
Adoro Portugal, sua gente,
seu océano, seus eucaliptos et o su Porto

21 octobre 2023

lusophonie (joye)

21 octobre 2023

Saudade. (Yvanne)


Avec sa valise en carton
Il a pris le premier avion

Pour visiter à Sétubal
Sa lavandière du Portugal.

Elle lui chante le fado
En caraco en caraco.

Elle prépare la baccala
Quelle nana quelle nana

Il n'aime pas le porto
C'est idiot c'est idiot.

Il préfère la manzanilla
C'est extra c'est extra.

Ils poussent jusqu'à Belem
Manger le pastéis à la crème.

Ils dansent le fandango
Il attrape un lumbago.

Ils vont demander à la mama
De mariage elle ne veut pas.

Il n'est pas portugais
Ça déplaît ça déplaît

Il n'est pas lusophone
Ça étonne ça étonne.

Prier Notre Dame à Fatima
Il ne veut pas il ne veut pas

Il se rend donc à Lisbonne
C'est la zone c'est la zone.

A Paris il est reparti
Tout marri tout marri.

21 octobre 2023

Un Lusophone qui aurait besoin d'un sonotone (Joe Krapov)

J'en ai trouvé un !

DDS 790 Tournesol lusophone

21 octobre 2023

Participation de TOKYO

21 octobre 2023

Apprentissage (Walrus)

 
Jusque là, les Portugais que j'avais rencontrés parlaient tous français, comme par exemple le patron du restaurant de Bruxelles où j'avais commandé un plat "typique" à base de bacalhau et qui m'avait glissé discrètement à l'oreille un peu inquiet "Vous en avez déjà mangé ?" ou mon collègue  chef du labo de notre usine des environs de Lisbonne qui avait fait une partie de ses études à Liège (et d'ailleurs, les Portugais de sa génération qui avaient fait au moins des études secondaires avaient pour la plupart choisi "français deuxième langue") donc, tout baignait (de morue*), si j'ose dire.

Mais, quand au sortir de l'aéroport de Lisbonne j'ai demandé au premier taximan local venu de me conduire à Povoa de Santa Iria (c'est dans ce bled le long du Tage que se situe notre usine où je devais participer au démarrage d'une installation de production d'eau oxygénée), le mec a eu l'air de tomber des nues et, me tendant un bout de papier arraché à l'emballage de son repas de midi, il m'a fait signe de lui écrire la chose. Je me suis donc exécuté et à la lecture de mon gribouillage, le gaillard s'est exclamé "Aaah, Santa IrÎÎia !".

Première leçon : nous, pauvres francophones au langage sans relief ne pouvons pas imaginer l'importance de l'accent tonique dans cette langue étrange qu'est le portugais. Ainsi, prenons un prénom plus que courant : Maria, celui de la vierge Marie et de la petite dame portugaise (que fofinha** !) qui vient chaque jeudi matin entretenir notre appartement (et accessoirement, sans supplément de gages, la conversation avec mon épouse). Vous savez comment ça se prononce en portugais ? .... "MèrÎÎia". Si bien qu'au labo de l'usine dont je vous parlais tout à l'heure le prénom de ce gusse que j'entendais appeler à longueur de journée "Zémériiia" était en fait "José-Maria".

Mes connaissances dans la langue lusitanienne auraient pu en rester là s'il n'y avait pas eu mon ami René. Voilà-t-y pas que cet énergumène achète un appartement en time sharing en Algarve et qu'il nous invite à venir y passer deux semaines chaque année en mai. Casanier comme je suis, je tentais de résister quand son épouse se paie la "longue et pénible" maladie du siècle. À elle je n'ai pas eu le cœur de refuser et pendant une vingtaine d'années (bien que l'initiatrice soit décédée après notre troisième séjour) nous avons fréquenté le Portugal, avec bonheur, je dois bien l'avouer : un pays splendide peuplé de gens d'une extrême gentillesse.

Du coup (comme on dit parfois aujourd'hui hors de propos) mon vocabulaire portugais s'est grandement enrichi, surtout, je dois bien l'avouer, dans un domaine assez particulier, je vous en fais un échantillonnage impromptu :

Robalo, espadarte, peixe espada, tamboril, salmonete, ameijoas, cavala, sardinha, atum, chocos, camarao, lula,

Stop ! Ouais, mais on ne se refait pas : si j'ai le choix entre visiter des monuments historiques et écumer les étals du coin poissonnerie des mercados, il est vite fait le choix ! Le problème, c'est que tout ça n'est pas facile à glisser dans la conversation, mais je m'en fous : je ne parle pas la bouche pleine !


*En portugais, les beignets de morue, ce sont des "Pasteis de bacalhau" (attention : um pastel, dois pasteis), un truc que je réussis assez bien puisqu'un jour, Luis Ferreira da Silva, le mari portugais de notre "deuxième fille", m'a déclaré (discrètement) "Ils sont meilleurs que ceux de ma mère..." pobrezinho !

** Mot appris au contact de ma "deuxième fille" (dont on comprend immédiatement qu'elle n'est pas vraiment ma fille : c'est une "tête"!) et de son mari (rencontré quand ils œuvraient tous deux chez Mc Kinsey) qui se donnaient mutuellement ce petit nom (avec adaptation du genre bien sûr). Le contact, ça aide : en quelques mois, la gamine parlait couramment le portugais, une tête je vous dis !

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