Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 662
Derniers commentaires
Archives
25 août 2018

Défi #522

En même temps que le mois d'août
se termine la série photographies

Reprenons l'ordre alphabétique
avec un instrument cher à mon neveu Joe :

Ukulele

 

 

5221

 

 

Publicité
25 août 2018

Ont-ils vu l'arc-en-ciel ou la fontaine ?

25 août 2018

L'eau (Venise)

 

Il y a un nuage au-dessus de nos têtes pour chacun de nous .

La pluie tombe encore en pluie blanche , pour encore combien de temps ?

Elle disparaitra et nous perdrons la fraicheur naturelle de la terre .

Il suffirait d’un pas plus léger , désencombré , plus gracieux, pour remonter à la source .

Il faudra défaire la pelote , se recroqueviller sous les tilleuls et reconnaitre qu’ils sont plus grands que nous que vous et moi.

ET là dans ses heures calmes, le ciel nous accordera un peu d’eau .

Mais pour combien de temps ?

v

Les nuages sentinelles continuent leur course , tout ce que je sais d’eux je le dois

Aux vagabonds ,à ceux qui se lavent sous un ciel gris en riant .

Je le dois à nos faiblesses, à nos désaccords, à toutes ces petites choses qui se vengent en nous .

Afin qu’on nous accorde encore un peu d’eau et des larmes.

 

 

25 août 2018

La mamie de Louise par bongopinot

bo

 


La mamie de Louise
Photographe à ses heures
L’œil près de l’objectif, vise
Experte le bouton elle l’effleure

Et prend ce magnifique cliché
Un arc-en-ciel côtoyant une fontaine
Qui se pose délicatement à ses pieds
Lui offrant une couronne de reine

Des reflets saisissants
D’une nature si belle
Arrêtent les passants
Au parc de Bruxelles

Plus loin les statues de pierre
Amusées  regardent
Ce tableau spectaculaire
Tout en montant la garde

La mamie de Louise
Photographe à ses heures
L’œil près de l’objectif, vise
Pour nous donner ce bouquet de couleurs

25 août 2018

Memorie d'ultre-impresa ~ Capitulo otto : Continuazione e fini (joye)

suite et fin

Publicité
25 août 2018

L’arc-en-ciel (Pascal)

 

« Allez, ne lambinez pas ! Il me faut un peu plus d’indigo ! Un peu plus d’orange ! Hé, là-bas, ne forcez pas sur le rouge !... »

« Dites, Maître de la Nature, est-il normal que notre arc-en-ciel ait été récupéré à des fins, comment dire, uranistes ?... Pour exprimer sa différence, n’y a-t-il pas d’autres moyens ? Ils célèbrent leurs propres jeux olympiques ! Nous avons celui des athlètes, celui des handicapés (qui sont aussi des athlètes à part entière) et, maintenant, celui des homos. Quel singulier engagement sportif pour afficher sa divergence ! Au concours de tafioles en jupette, c’est « cours après moi que je t’attrape !... » Johnny Weissmuller, notre Tarzan, Greg Louganis, le plongeur, Ian Thorpe, le nageur, Amélie Mauresmo, la tenniswoman, sont de ceux-là !... »

« L’exaltation, le lyrisme, la poésie sont aussi des couleurs humaines ; tous les goûts sont dans notre nature. Encore un peu de jaune !... »

« Ha, parlons-en des poètes ! Verlaine, Rimbaud, Shakespeare, Voltaire, Goethe, et consort étaient tous de la jaquette flottante !... Quelque part, je ne lis plus leurs poèmes de la même façon ; savoir qu’il ont écrit des choses sublimes dans les yeux d’un autre bonhomme, ça me gène, ça me dérange, comme si j’étais le voyeur forcé de leurs jeux saphiques… »

« L’Amour n’a pas de sexe ; cambré mais insaisissable, visible mais intemporel, il est comme notre arc-en-ciel en offrande au panorama utopique des hommes. Entre les dernières gouttes du rude orage et les premiers rayons du soleil, il vient iriser le monde et ils le considèrent comme un jour nouveau, une nouvelle opportunité à saisir. Ses couleurs éblouissent, elles se marient aussi entre elles et forment d’autres carnations plus subtiles, si utiles aux aquarellistes… »

« Les peintres ?... Mais c’est sodomites et compagnie ! Michel-Ange, Léonard de Vinci, Le Caravage, Delacroix, David, Gauguin, Bazille, trempaient leurs pinceaux partout ! Tu parles d’un maquillage ! Ça devait ruer entre les toiles !...

« Encore du vert sur l’arche, par là !... »

« Pourquoi tout ce qui touche aux choses du délicat, des émotions, des frissons, des passions, des douleurs, des délires a son parterre d’artistes lesbiens ?... »

« La sensibilité a ses émules ; ils sont plus éblouis que les autres ; ils ressentent les choses plus viscéralement ; leur empathie est débordante… C’est sans doute plus facile d’exprimer cette sensibilité exacerbée à un homme qu’à une femme… »

« C’est un pour tous, et tous pour un ! Kipling, James Dean, Buffalo Bill, à la queue leu leu, tous unis sous la même bannière, sous le même flambeau, sur le même radeau !... »

« L’exubérance de Freddie Mercury, l’obstination du baron Pierre de Coubertin (ceci explique cela), les carnets de Pierre Loti, les esquisses de Dali, les voyages de Jules Verne, les stances de Colette, etc., nous les devons à leur tribadisme… »

« Joan Baez, Janis Joplin, Alanis Morissette, Muriel Robin, Jodie Foster ! Ça m’a fait quelque chose quand j’ai su que Jodie broutait des minous ; je n’arrivais plus à la regarder avec la même admiration ; il y avait quelque chose de cassé dans mon imagination… »

« L’homosexualité n’est pas une maladie, ni une fatalité… »

« Mais pourquoi y en a-t-il de plus en plus ?... L’enchantement est-il dans le même sexe ?... Est-ce, en fin de compte, la recherche de soi-même ? Le besoin de connaître ses limites ? La curiosité ? La mode ? L’ambivalence ? Les gènes ? Le déclin de l’humanité ?... »

« Ils s’affirment, ils s’affichent, ils sortent de l’ombre, ils s’assument ; en fin de compte, ils revendiquent leur banale déviance ; c’est le coming out. L’Amour à la papa maman, c’est fini ; il faut essayer, tenter, chercher d’autres plaisirs, élargir ses connaissances… »

« Et son fondement… »

« Ils ont leurs docteurs, leurs avocats, leurs commerces, leurs lieux de vacances, ils se regroupent, ils militent, ils enflent, ils représentent une puissance… »

« L’oignon fait la force… »

« Désormais, il faut compter avec eux ; ils sont des électeurs potentiels qu’il faut écouter, dorloter et prendre en compte… »

« Socrate, Platon, Auguste, Tibère, Alexandre le Grand ! Dès que je fouille un peu, et depuis que le monde est monde, il y en a plein qui sortent des dictionnaires pour proclamer leur inversion sexuelle ! Et les hommes d’état sont pléthore ! Des empereurs tafioles, des présidents tantouses, des ministres chochottes, des chefs de cabinet de la jaquette, des généraux lopettes  !... »

« Persécutés, chassés, concentrés dans des camps d’extermination, il y en a tellement qui sont morts pour avoir bredouillé leur homosexualité… »

« De la cage aux lions à la cage aux folles : les premiers chrétiens, en quelque sorte… Mais la dépravation n’est pas dans les plans de la planète !... »

« Tu critiques, tu juges, tu condamnes. Tu es martelé par ton éducation, ta religion, ta compréhension, et cela te donne un angle de vision à larges œillères. Les préjugés sont dans les tiroirs de l’ignorance… »

« Tant pis ; je ne connaîtrai pas l’ivresse profonde de la pédérastie. Je suis et je resterai un hétéro-plouc… L’arc-en-ciel, je veux le voir dans les yeux des femmes ! Je veux souffrir dans ces regards adversaires et mourir dans leurs sortilèges ! Avec un homme, on peut tout faire, sauf l’Amour ; avec une femme, c’est le contraire… »

« Sois compréhensif, admets la différence comme une ressemblance, une complémentarité naturelle, une anormalité constructive… »

« De là à marcher main dans la main, y a encore du chemin… »

« Pour leurs raisons, toutes recevables au tribunal du tolérantisme, ne crois-tu pas qu’ils paient le prix fort pour assumer leur différence ? Ne crois-tu pas qu’ils ont aussi droit aux couleurs de l’arc-en-ciel ?... Ne crois-tu pas qu’ils la méritent un peu, cette banderole multicolore ? Allez, laisse flotter leurs rubans bariolés : la vie n’est qu’une mascarade, un feu d’artifice, de la poudre aux yeux…
Allonge et courbe encore ces couleurs d’arc-en-ciel ; pour croire en son bonheur, l’homme a besoin d’illusions grandioses ; ne gâchons pas ses rêves… »

« On ira tous à la gay pride, on ira… »

 

25 août 2018

Ils sont fous, ces Brusseleirs (Walrus)

 

Septembre 2005.

Dans ma bonne ville, le dimanche sans voiture (maudit soit-il) vient se loger au cœur des journées du patrimoine.

Comme à l'époque nous pouvions encore marcher jusqu'à la station de métro, mon épouse décide d'aller "voir ça".

Les dimanches avec voitures, la ville est plutôt calme : pas d'embarras de circulation, les navetteurs restent chez eux, on est entre Bruxellois et touristes. Si les organisateurs de ce genre de manifestation idiote voulaient qu'on s'aperçoive de la différence, ils n'auraient qu'à nous pondre un mardi sans voiture, là, ça en vaudrait la peine.

Bref, nous voilà en ville.

C'est l'horreur !

Je vous le garantis sur facture : vous risquez moins votre peau dans une ville remplie de voitures (quasiment à l'arrêt because les embouteillages qui font la réputation de notre charmante cité) qu'au milieu du même patelin envahi de centaures vélocipédistes (maudits soient-ils eux aussi).

Pour contenir leur flot, les flics sont obligés, lorsque les feux de circulation passent au rouge, de tendre un de ces grands treillis de chantier en plastique vermillon en travers de la route.

Pour échapper à cette corrida, nous avons dû nous réfugier dans le Palais de Justice (vous savez bien, celui qui a transformé "Architekt" en insulte locale) dont les marches monumentales rebutent même les pires vététistes.

Ensuite, en rasant les façades, nous avons rejoint le parc qui sépare le palais royal de la chambre des représentants, le temps que mon épouse prenne cette photo au calme aussi trompeur qu'apparent avant de nous précipiter dans la première bouche de métro venue (il n'y avait heureusement qu'un trottoir à traverser).

Depuis, chaque dimanche sans voiture, nous nous levons tôt, quittons ce patelin de fous et allons voir Kläre, la patronne  du "Zur Alte Mühle" à Wiesenbach. C'est moins dangereux sur l'autoroute saturée que sur les trottoirs de Bruxelles.

 

25 août 2018

Courbe de lumière (petitmoulin)


Parfaite courbe de lumière
Muette beauté
Intouchable
Elle emplit tout l'espace
De ses couleurs
Feu
Boit à la fontaine
Avant de s'effacer
Sans laisser l'empreinte
De son silence

Fixe sur ta mémoire
La splendeur de l'instant
Ton âme y trouvera refuge
Au creux de tes hivers

25 août 2018

Arc-en (-tre)-ciel (et terre) (Laura)


Arc de couleurs
Comme un bonheur
Après la douleur

Entre air et terre
Entre soleil et grisaille
Entre ombre et lumière

Entre air et eau
Comme un cadeau
De là-haut

Entre air et feu
Un surgissement lumineux
Qui saute aux yeux

Entre eau et terre
Comme des larmes
Séchées  par une mère

Entre eau et feu
Faire le vœu
D’être toujours deux

Entre air et feu
Un peu
Comme un incendie des cieux

Entre feu et terre
Comme une étincelle
Entre matière et rêve

Arc-en-ciel
Une merveille
Entre terre et ciel
 

25 août 2018

L'arc-en-ciel pour les Nuls (Vegas sur sarthe)

 

Un arc-en-ciel est une illusion d'optique formée de trois mots reliés par des traits d'union et de sept couleurs qui forment un arc dans le ciel d'où son nom.

Pour l'observer on a besoin à la fois de pluie et de soleil et donc d'un parapluie, d'un parasol et de deux yeux au minimum.

On dit qu'un arc-en-ciel est beau mais au bout d'un quart d'heure d'observation tout le monde s'en fout comme c'est le cas pour toutes les choses qui durent trop longtemps c'est pourquoi il ne dure jamais longtemps.

Aristote n'y voyait que 3 couleurs quand plus tard Plutarque en voyait quatre alors que Newton qui en voyait six en a rajouté une septième - l'indigo - pour faire le malin et pour correspondre aux sept notes de la gamme.

Plus tard ces sept notes permettront de créer la chanson mythique Over the rainbow et ses paroles inquiétantes comme « Quelque part au-delà de l'arc-en-ciel Là où les soucis fondent comme des sorbets citron volent des merles bleus » (Fin de la fumette)

 

L'arc-en-ciel en noir et blanc n'existe pas sauf pour les observateurs atteints d'achromatopsie.

L'ordre des sept couleurs se retient grâce à un moyen mnémotechnique comme celui-ci : Regardes Obélix. J'ai vu bataille ici. Va, soit Rouge Orange Jaune Vert Bleu Indigo Violet.

A noter que cela fonctionne bien avec Obélix mais pas avec Asterix.

 

Pour observer un arc-en-ciel de nuit à la lumière de la lune on a besoin à la fois de pluie et de lune et donc d'un parapluie, d'un paralune et de deux yeux au minimum. Les anglais l'appellent « moonbow » car ils ne savent rien faire comme tout le monde.

On peut créer soi-même son arc-en-ciel en arrosant son jardin ; pour cela il faut se munir d'un jardin, d'un arrosoir, se tenir le dos au soleil en arrosant en pluie fine ; on peut aussi arroser n'importe quoi ou n'importe qui.

Quand l'arrosoir est vide, on le plaint car l'arc-en-ciel se termine et cette chronique aussi.

 

 

18 août 2018

Défi #521

 

Bruxelles septembre 2005

 

18 août 2018

Ont été sensibles à cette affirmation

18 août 2018

Marions-nous (Venise)

v

C’était toi

C’était moi

Nous nous étions reconnus avant même de nous apprivoiser

Nous aurions notre maison et de grasses matinées

J’ouvrirai mon âme et accueillerai la tienne dans mes mains.

Nous nous déporterons d’un JE vers un NOUS

Pour que nos cœurs ne nous lâchent pas.

Les amoureux sont les seuls vrais enfants que je connaisse.

Ils sèment la joie partout où ils passent.

Nos corps greffés l’un sur l’autre parlent une langue barbare

Faite de baisers mouillés, de paroles qui nous ressuscitent dès qu’elles sont prononcées.

Marions-nous. !!!

Chavirons de fatigue et de joie comme les algues sous la barque du pêcheur.

Marions-nous , nous qui sommes nés sans peau .

Asseyons-nous sur les premières marches de l’église toi dans ta robe de baptême

Et moi dans mon costume bleu ciel sans nuages.

Comptons nos pas sur les dalles comme si nous écoutions une sonate de Glen.

Aimer nous rend libres.

Rassemblons nos doigts dans une alliance qui brisera l’usure du temps.

 

18 août 2018

Les roses blanches (Emma)

 

em

Chante, petite caille, te voici parée pour l'offrande, corsetée pour la vie…

Plus jamais tu ne courras échevelée dans les chemins printaniers, plus de genou qui saigne, plus de brassées d'aubépine, plus de jeux avec les garçons du village. Plus de vélo au bord de la mer, plus de marelle, plus de fous rires.

Ta vie n'est plus à toi.

Chante, petite caille, te voilà prête à rôtir sur le bûcher des conventions…

Content qu'il est, ton papa ! 

De te caser, et d'une, il a quatre filles, le pauvre ! Et surtout de l'union de sa scierie avec le domaine forestier de beau papa.

Chante, petite caille, pour ta mère adorée.

Regarde là, c'est toi dans vingt ans, couperosée, et vingt kilos de plus. Sept enfants aussi. Dont ce crétin de Sven qui croit que tu ne le vois pas ricaner.

Elle aussi avait la taille fine, ta maman, il y a vingt ans, à cette même place, où elle a chanté "quand passent les cigognes" pour la dernière fois.

Pépé, c'est pas seulement "les roses blanches" qui l'émeuvent, il ne supporte pas la musique en général, ça lui rappelle toujours quelque chose. Il a versé des torrents de larmes quand l'oncle Gustav, déjà bien éméché, alors qu'on n'en est pas encore aux alcools forts, a entonné "la cantinière a du poil aux pattes ".

Heureusement qu'il ne se souvenait plus des paroles. Tous les vieux ont alors repris en chœur "Pom pom pom" pour couvrir sa voix. Et depuis Pépé se liquéfie, lui qui a servi dans le 13ème régiment de Uhlans.

Si tu te retournais, petite, tu verrais l'avenir dans le miroir magique…

En grand uniforme, ton joli mari à la fringante moustache blonde, souriant sur le piano dans un cadre doré barré d'un crêpe noir. Lui que tu aimeras vraiment, bien que ce ne soit pas gagné au départ…

Et puis ta petite fille, enterrant sa vie de jeune fille, braillant "les roses blanches" avec ses copines, sur les genoux d'éphèbes mercenaires… avant un mariage d'amour, qui durera trois ans…

Ne te retourne pas, et chante, petite, le champagne pétille !

peinture de Gunnar Berndtson : la chanson de la mariée

 

18 août 2018

Une vie à deux par bongopinot

bo



Ça sent bon le café
Je m’en sers une tasse
Quelques bonnes gorgées
Petits instants fugaces

Sur cette tasse voyez-vous
Est écrit une citation comme un vœu
« Pour être heureux Mariez-vous »
Espérons que vous serez chanceux

Car rien n’est jamais gagné
Mais si vous trouvez la bonne personne
Qu’importe les années passées
Tant que vos cœurs toujours résonnent

Cette phrase vraie ou pas quelle importance
Le principal étant d’être bien dans sa vie
Aimer et être aimé est une chance
Profitez de ces moments amis

Je vous souhaite tout l’amour
De vos conjoints ou compagnons
Donnez leur votre affection en retour
Pour de beaux moments à l’unisson

Car en binôme tout est plus facile
Pour partager les intervalles de bonheur
Coupés par tous ces moments difficiles
Et pouvoir vieillir à deux en douceur

18 août 2018

Memorie d'ultre-impresa ~ Capitulo sette : Jusqu'à ce que je vous sépare (joye)

Chapter 7

18 août 2018

QUINZE (Laura)

 

Quinze ans que nous sommes dits oui
Une multitude ce caresses ont fait passer le temps si vite
Il nous reste tant de baisers à écrire et de mots à embrasser
Nous ne sommes qu’au début de notre histoire
Zéro : instant où tu m’as visé de tes flèches
Et depuis, à chaque seconde, je te redécouvre

BON ANNIVERSAIRE

 

18 août 2018

Lettre à ma fille (Pascal)


Te marie pas ma fille, te marie pas…

Ne te compromets pas dans cette mascarade déguisée.
Les costumes, la robe aux reflets satinés, les invités, les fleurs et les bouquets cachent la vraie réalité. La musique, les flonflons, les pétards, les cris et les klaxons, c’est pour t’empêcher de penser. Le champagne, les flûtes, les bulles, les trinqueries pétillantes, les yeux qui brillent, les rires, c’est pour détourner tes attentions vers d’autres sentiers plus obscurs. L’Amour rend amaurose…Tu sais, les bulles qui montent en même temps dans les verres, ce n’est pas de la connivence, c’est une loi physique… Le cortège de voitures, la mairie, la messe, les cloches, les dragées et le gueuleton, c’est dans l’affiche. C’est vanté dans la publicité. Gare au cadeau empoisonné…

Un couple sous un même toit, c’est une maison de tolérance… Ce sont deux oiseaux encagés. C’est un tour de passe-passe, c’est de la magie, c’est de la poudre aux yeux.

Ne publie pas les bans non, ne publie pas…

Tu n’as pas conscience du mécanisme insupportable et de tous les engrenages que tu précipites avec cette décision de harponnage. Personne n’appartient à personne. Tu n’es pas le bien d’autrui. Tu as ton libre-arbitre et tu apprends les règles du jeu de l’existence à chacune de tes respirations. Tu es assez belle pour ne pas prendre la décision de te caser dans une vie routinière. Tu as tout le temps pour devenir, d’un homme, son équipière, sa cuisinière, sa lavandière, et par voie de fait, un jour : son infirmière...

Ne tombe pas dans le piège des préjugés mais regarde autour de toi. Pour un couple qui dure, coûte que coûte, combien se désagrègent, combien de cassures en route ? Pose-toi les bonnes questions. Ne mets pas les pieds dans les empreintes fanées de tes aînés. Tu cours à ta perte. Ne mets pas, dans un pot, ta fleur offerte. De tes vertes années, ton amoureux deviendrait vite un pote âgé…

Ne t’engage pas pour une éternité quand tu ne connais pas encore ce qu’il y a au bout de ton nez. N’écoute pas la voix des vieilles sirènes, ces futures mamys à la traîne qui te murmurent des lendemains enchanteurs : tu pourrais avoir de rudes plaies au cœur et garder des cicatrices indélébiles plus lourdes que des tatouages imbéciles.

Te marie pas ma fille, te marie pas…

Ne t’entête pas dans cette quête. Ne crois pas à la fête, à ton statut de promise. Ne prends pas pension, ne crois pas que tu confirmeras la règle en jouant les exceptions. Ne mets pas ton nom au bas d’un parchemin, tu regretterais ta signature au soir d’une énième dispute, d’une autre infidélité ; à l’aube de la déchirure, tu perdrais ton identité…

L’Amour est un plat de résistance, après les douceurs et les sucreries de la jeunesse. L’Amour est un fruit qui mûrit plus vite que les dents qui le croquent et gare aux pépins à la fin du festin... L’Amour est un trompe-l’œil aveugle pour tuer le temps. L’Amour, c’est la loterie… sans la chance.

Tu enterres ta vie de célibataire, tu te prépares aux galères. Tu vas ramer, ma fille… C’est une ignorance flagrante que d’espérer vivre avec le même humain ou une immense vanité égoïste et orgueilleuse. Ne donne pas au champagne un goût de quotidien pour arroser ces liens, il deviendrait vite amer après ta visite chez monsieur le maire… Au livret de famille, tes enfants vont s’inscrire entre les coquilles…

Laisse cette bête coutume aux moches, aux légères, aux primaires qui, elles, ont besoin de garder les pieds sur terre avec un matou officiel pour les emmener en lune de miel, comme seul voyage dans le ciel…

La bague au doigt, c’est un boulet à ton pied, un bijou de famille si lourd à porter. C’est une fine auréole de fidèle chasteté. C’est une attraction de cirque, une réelle aventure, que de sortir toujours avec la même capture et on comptera les années, les mois, les jours d’avant votre rupture.

Te marie pas, ma fille, te marie pas…  

Main dans la main n’a pas sa rime avec demain. Le temps est assassin et sa blessure est insidieuse. Dans ton entrée, ne mets pas sa figure ravie dans un portrait que tu ne reconnaîtrais plus, un jour sans attrait, un jour sans envie... Les rires sont au présent et les rides poussent à l’imparfait du futur. Cueille dès aujourd’hui tous les fruits de la Passion ! Mords dedans à pleines dents ! Respire en grand !...

Ne confonds pas l’Amour avec les gestes qui le font. Ce sont deux mondes inverses, ils sont adverses, ennemis, et tu vivrais dans un paradoxe infernal, infini, sidéral, dans une dimension parallèle où tu perdrais les couleurs de ta liberté dans une peinture impersonnelle. Tu te perdrais toi-même et, un jour, tu devras repartir à ta recherche. Alors, le chemin sera long, chaque pierre tentera de te jeter à terre. Le sol est glissant quand on va maudissant…Tu chercheras tes amis, ceux-là mêmes qui peuplaient les tables garnies de ton mariage réussi mais ils se seront tous évaporés, comme les bulles du champagne, ces hypocrites…

Ne fais pas, d’un seul homme, une corvée. N’en fais pas le ténor de toutes les chansons de ton corps, tu te lasserais d’entendre toujours les mêmes refrains dans les mêmes décors. Ne cherche pas, dans un seul être, toutes les réponses à toutes tes questions, n’en fais pas le bréviaire de toutes tes prières. N’en fais pas le fer de lance de toutes tes danses, n’en fais pas le propriétaire de ta vie, n’en fais pas l’ultime héros sans concurrent, n’en fais pas l’élu de ton cœur à l’amont d’une vie de soi-disant bonheur, n’en fais pas un toutou habitué à ta caresse ou un méchant  loup, en période de sécheresse…

Te marie pas ma fille, te marie pas…

Je te sais intelligente mais passionnée, rationnelle mais irraisonnée, futée mais obstinée alors, de quel bail as-tu décidé à ces épousailles ? Si l’union fait la force, à son bras tendu, tu te frotteras à son écorce, jolie fleur perdue. Puisque la Vie a des ambitions plus fortes que la Sagesse, puisque ton Amour est évidence, puisque mes vérités sont forcément sans importance, bien sûr ma Fille, je te conduirai devant l’autel,  j’assisterai à ta messe…

18 août 2018

David Albert Lynch (Vegas sur sarthe)


Comment Germaine avait-elle fait pour m'entraîner dans le grenier familial ?
C'est fou ce qu'on peut garder comme cochonneries dans ces musées de vieilleries qui sentent le vieux cuir et le patchouli.  
En éternuant je sortis la croûte de l'étui poussiéreux qu'elle m'avait désigné d'un doigt tremblant; la tête abandonnée sur mon épaule, Germaine défaillait et pour une fois ne disait rien, ce qui mérite d'être souligné.
La toile apparut et je poussai un sifflement admiratif :"Tes vieux se sont pas fichus d'toi, ma poule"
"C'est tout c'qui m'reste d'elle" souffla t-elle et elle ajouta avant de s'évanouir : "M'man était belle, hein ?"

Ses pâmoisons ne duraient jamais longtemps, dans dix secondes j'allais savoir ; je demandai : "C'est qui qu't'appelles M'man ?"
"Ben ma mère, Paulette... ta belle-mère quoi! Tu r'connais pas ta belle-mère ?"
Les deux femmes du portrait évoquaient plus des gourgandines en goguette que des mères de famille.
Si j'avais rencontré une belle-mère comme ça, je m'en serais souvenu, je n'aurais même pas eu un regard pour sa fille et donc elle n'aurait pas pu être ma belle-mère et bref... tout ça commençait à me prendre le chou.
"Ta mère... ma belle-mère... c'est la rousse qui pose masquée ?"
Germaine avait vite repris des couleurs : "Mais non! Elle est en blanc dans sa robe de mariée en satin avec les perles assorties, celle-là même que j'ai portée à mon tour pour notre mariage mais Môssieur était bien trop pressé de m'la retirer pour s'en souvenir aujourd'hui !"
Elle sanglotait.
Là, Môssieur n'avait plus qu'à s'raccrocher aux branches pour ne pas s'enfoncer un peu plus comme d'habitude : "Maint'nant que tu l'dis, c'est vrai qu'vous vous ressemblez... elle était vachement belle à l'époque"
C'est vrai que le "à l'époque" était de trop mais c'était la vérité et puis j'ai jamais su me raccrocher aux branches.
"Normal" lança t-elle, furibonde "c'était la Belle Epoque"
Il fallait faire diversion : "et la grande rouquine qui s'cache derrière alors ?"
"Oh celle-là c'était l'Angèle Lupin, une copine d'enfance mais on n'a pas l'droit d'en parler vu qu'elle avait débauché mon père"
J'insistai pourtant : "Lupin, d'la famille d'Arsène Lupin ?"
Germaine me dévisageait : "Pourquoi ? Toi aussi tu connais une Lupin ?"
"Non, chérie... c'est juste à cause du masque, ça fait ringard, limite chelou"
Germaine explosa : "Chelou ? Un Lynch chelou ? Tu réalises que t'es devant un Lynch ?"
Je poussai un second sifflement admiratif : "Lynch ? Celui qu'a fait Elephant Man ? J'te crois pas... ta mère a fréquenté David Lynch, elle qu'avait jamais quitté Chateauroux ?"
Comme moi, Germaine s'était arrêtée de respirer.
Elle astiqua ses lunettes et se pencha sur le tableau, y cherchant la signature de celui qui avait immortalisé la sublime Paulette et la mystérieuse rouquine Angèle Lupin briseuse de couples.
"Albert Lynch !" hurla t-elle "Albert... pas David"
J'étais pourtant sûr que Lynch se prénommait David et je sentis qu'on allait encore se prendre la tête pour rien, déjà que son Angèle n'était pas une vraie Lupin, de la vraie famille de détrousseurs mondains.
J'avais du mal à imaginer Lynch barbouillant des toiles et encore moins pour des modèles comme ma belle-mère et sa rivale.
Germaine revenait à la charge : "Et le chapeau ? Tu t'souviens au moins d'mon chapeau à plume ? Tu l'avais rajouté dans ma corbeille avec la jarretière pour faire monter les enchères! Dès ce moment-là j'ai cerné l'bonhomme que j'épousais!"
Le bonhomme  – c'est à dire moi – se souvenait surtout du mousseux éventé de chez Félix Potin, des chaussures André trop neuves et de l'accordéoniste, de ses canards et de sa danse des canards... et trop peu de sa belle-mère.
On dit qu'avant d'épouser une femme il faut regarder sa mère ; on dit aussi que le mariage est la première cause de divorce mais on n'en était pas tout à fait là avec Germaine.
Des farfelus ont même inventé une météo des mariages, mariage pluvieux, venteux ou soleilleux comme si l'érection du mercure dans le thermomètre garantissait un bonheur durable et sans nuages!
Le bonhomme n'avait plus qu'une envie, remballer le Lynch, la belle-doche et la rouquine ravageuse et aller faire un tour au parc.
J'aime bien les tours au parc, on y réfléchit sur soi, sur l'autre et sur les autres ; on s'assied côte à côte cinq minutes pour regarder bouffer deux pigeons idiots et ces jeunes couples aussi idiots qui s'bécotent sans voir les pigeons. J'crois qu'c'est un poète qui raconte ça... Mistral ou Mistral Gagnant, ou Brassens, un nom comme ça.

Bon, fallait faire retomber la pression, désamorcer le conflit alors j'ai enlacé Germaine en ajoutant : "T'as raison ma poule, il était doué ce David Albert Lynch mais il aurait tout aussi bien pu les filmer"


18 août 2018

Les étoiles du bonheur (maryline18)

 

Où partent les étoiles quand l'amour prend les voiles ?

Quand les remords se régalent des coeurs mis à mal ?

Elles perdent leur éclat, se diluent sans fracas

Dans une mer sans joie, sombre et sans émoi.

Les doux yeux des mariés ont cessé de rêver,

La lune a épuisé tout son nectar sucré.

l'extase les a quittés, les laissant naufragés,

Sur une île sans fleur où ils errent, fatigués,

Rassemblent des bûches et se réchauffent en brûlant

Leurs belles âmes d'enfants pour devenir amants.

Sans le parfum des fleurs, à quoi sert l'odorat ?

A humer la sueur de leurs tristes ébats...

Sans la beauté des roses, de l'abeille qui se pose,

Son humeur est morose, fleur à peine éclose...

Le poète s'est enfui, prenant avec lui

Les aurores irisées des matins sublimés ,

Les échos triomphants de leurs deux coeurs battants,

Leurs rires montants au ciel, vibrants et légers.

Lourds comme des oiseaux sans ailes, leurs chants étouffés,

Tournent en rond dans leurs cervelles de moineaux blessés.

Où partent les étoiles des mariés heureux ?

Celles qui brillent, de milles feux dans leurs yeux ?

 

Publicité
1 2 3 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité