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Le défi du samedi
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25 juin 2022

Défi #722

 

Illustration empruntée à un des blogs de notre joye nationale
(enfin pour moi puisqu'elle se déclare parfois Belge d'honneur)

 

Manifestation

 

7221

À partir de la semaine prochaine comme chaque année en juillet-août,
le sujet sera une photo

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25 juin 2022

L'ont-ils réalisée ?

25 juin 2022

Voir la Lubie et mourir (Vegas sur sarthe)

 

T'as voulu voir Bali et on a vu Bali
enfin toi tu l'as vu, moi j'étais dans un lit!
A vouloir emporter deux tonnes de bagages
j'ai dû pousser l'avion avant le décollage.

Aux bambous et aux gongs tu préférais les cloches
tu étais la plus belle et aussi la plus moche,
toi qui as toujours cru que Rome est aux Antilles,
que la coke espagnole est blanche de Castille.

Si tu avais fermé ta bouche de chacal
au lieu de claironner à une javanaise
"j'en ai bavé pas vous" et toutes tes fadaises
on n'aurait pas eu droit à un toucher rectal...

Les douaniers balinais n'étaient pas délicats
j'en garde pour longtemps un souvenir cuisant
doublé d'un lumbago au parfum d'arnica,
mêlé de vin de riz et de tranquillisants.

Alors je te préviens l'an prochain c'est sans moi
Tataouine ou Cuba, à Lille chez Maurice
tu iras où tu veux au gré de ton caprice
te faire palper le dos et ce que tu voudras!

 

25 juin 2022

Lubie de bout en bout (Kate)

Lubie de bout en bout

Lubie des mots

En roue libre

-Ressentant les cahots

De la route, ils vibrent -

De bouts

Rimés

En marabout

D'ficelle

Si frêle

Entortillée

Fusez

Les idées

Flambez

En projets

Lubies

Pour les uns

Points d'appui

Pour les miens

Libérer son imagination

Utiliser son attention

Broder en digressions

Inspirer ses émotions

Explorer ses passions

0-2 2

Lubie

   Bizarre

     Zarma

          Mazurka

                   Kazatchok

                           Choke

                                Kwilu

Marabout

Bout d'ficelle...

Lubie de bout en bout !

0 2

 

 

25 juin 2022

Pépette (Yvanne)

 

Je vous ai parlé il y a peu de Léontine, vous vous souvenez : la maï capel. Je vous ai dit que son cheptel comptait en plus de quelques poules et lapins, un bouc (Degaule) et trois ou quatre chèvres. Ses mignonnes avaient pour nom : Brunette, Blanchette, Noiraude et Pépette. Cela ne variait jamais. Les chèvres passaient et trépassaient, leurs noms subsistaient.
Léontine ne s'était pas fatiguée pour baptiser ses biquettes quand elle en avait fait l'acquisition tout au début. La couleur de leur poil avait été déterminante en la matière et ensuite qu'importe si cela ne convenait plus. Elle avait juste fait une exception pour Pépette. Un compte à régler.

Comme vous le savez la Léontine avait été très marquée par la perte de son mari Marcel au début de la dernière guerre mondiale. Il lui en restait des séquelles sévères. Et elle n'avait pas besoin de ça pourtant. Bref. Elle avait appelé sa chèvre «   Pépette »  parce que, disait-elle, c'était une cavaleuse. Entendons-nous bien : dans sa bouche ce mot était une injure reflétant la méchanceté de la bonne femme. Et pour cause ! Elle faisait référence, là, à la vraie Pépette, une fille du village qui avait fricoté avec des Allemands. Cette dernière, Simone à l'état civil – mais tout le village l'appelait Pépette - avait d'ailleurs été tondue à la Libération. Personne n'en parlait. Sauf Léontine. Elle ne loupait pas une occasion de mettre la pauvre fille sur le tapis avec haine en faisant mine de parler de sa chèvre.

Curieusement, toutes les « Pépette » qui se succédaient ne faisaient pas mentir la maï capel. Elles s'évadaient très souvent, non pour chercher une aventure amoureuse – elles avaient ce qu'il fallait à l'étable – mais pour jouir d'une vraie liberté comme les petites protégées du père Seguin.
La « Pépette » que j'ai connue était particulièrement hardie et avait une lubie bien précise et récurrente : aller se gorger de chardons bleus d'ornement chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Ces plantes poussaient à profusion dans le fond du jardin du presbytère. Et c'est bien sûr là que l'on retrouvait Pépette quand elle avait décidé de fausser compagnie à sa maîtresse. Elle sautait allègrement la haie qui séparait la place du village du jardin de la cure pour aller déguster ses friandises préférées.

Un jeudi après midi, jour de catéchisme, nous étions tous autour de notre vieux curé, sourd et malvoyant, dans la sacristie. Le brave homme tentait de nous apprendre quelques prières et cantiques en prévision de notre communion solennelle. Il avait bien du mérite : personne ne l'écoutait. C'était comme à chaque séance, le chahut. Des cris stridents nous firent soudain dresser l'oreille. Ni une, ni deux, nous faussâmes compagnie au prêtre pour aller voir ce qui se passait tout près.

Quel tableau ! La Léontine et la « curette » - c'est le nom irrévérencieux que nous donnions à la sœur du curé – s'affrontaient sous la charmille. Léontine en avait perdu son éternel galurin. Quant à la curette, qui détestait les animaux, elle s'acharnait à donner du bâton à Pépette pour qu'elle débarrasse le plancher, enfin le terrain. Cette dernière, nullement impressionnée, se déplaçait au fur et à mesure pour esquiver les coups et continuait de se régaler de ses chardons . Léontine hurlait comme une folle pendant que la demoiselle braillait « vade retro satanas ». Elle s'adressait évidemment autant à Léontine qu'à sa chèvre.

Monsieur le curé avait fini par s'apercevoir de notre désertion et nous cherchait pour une punition bien méritée. Comme à chaque fois, trois pater et deux ave à genoux dans le confessionnal après l'acte de contrition. Impuissant en découvrant le spectable, il se mit dérechef à lever les bras pour implorer le Ciel : « mon Dieu, mon Dieu, ces bougresses de femmes et cet animal du diable ! Quelle idée, je vous demande un peu de nous avoir fichu ces créatures ! Pardon Seigneur, voilà que je blasphème mais quelle idée aussi... » Est-ce la soutane noire, l'aide du Créateur, toujours est-il que Pépette, tout à coup prise de peur décampa fissa suivie par la Léontine et ses imprécations. Ce qui se passa ensuite à la cure, Dieu seul le sait...

 

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25 juin 2022

Je veux danser la Polska (joye)

polska jpeg

Lubię lody.

🍦🍦🍦

Lubię francuski.

💙🤍❤️

Lubię podróżować.

🚗✈️🚅

Lubię czytać.

✍️✍️✍️

Lubię muzykę

🎶🎶🎶

Lubię logikę

🤔🤔🤔

Lubię magię

🪄🪄🪄

Lubię lubię.

❤️❤️❤️

 (par pure lubie, oeuf corse)

25 juin 2022

L'Atelier d'écriture scato-masochiste de Madame ADECI (Joe Krapov)

Un atelier d’écriture, c’est vrai, c’est exactement comme un club sado-masochiste. Il y a un animateur qui donne des ordres cruels – on appelle ça des consignes – et des gentil·le·s membres qui font preuve de discipline (Laurent serrez ma haire avec ma) et qui se plient avec humilité et, si possible, originalité aux quatre volontés du maître.

Ici, au Défi du samedi, le gourou est bonasse : il a une tête de papy gâteau et il accepte toutes les acrobaties intellectuelles nées de de son mot hebdomadaire avec la bonhomie d’un promeneur de chien qui est une chienne et qui a passé l’âge de se demander pourquoi on ne met qu’un seul « m » à bonhomie et pas deux « n » à bonasse. Parce que bon et con, c’est pas pareil ? Parce qu’un bon homme apprécie un bon home ?

J’en connais d’autres qui sont bien plus lunatiques, irréguliers, cyclothymiques, voire chiants. Moi, par exemple, à Villejean !

2022-06-23 - 285 1Mais la pire, c’est Madame ADECI. Je ne vous raconte pas ses drôles de lubies ! Si, en fait, puisque c’est le sujet de cette semaine du Défi du samedi.

Figurez-vous que son atelier d’écriture sado-masochiste ne fonctionne que tous les deux ans ! Tous les deux ans elle vous envoie ses consignes par la poste. La première épreuve consiste à aller chercher la consigne d’écriture chez un de ses adeptes qu’on appelle un médecin. Vous héritez alors d’une belle enveloppe bleue contenant du matériel spécifique mais où le stylo brille par son absence ! On écrit directement sur l’ordi ? Pas du tout ! Quand vous êtes de ce côté-ci de l’atelier d’écriture, et surtout chez Madame ADECI, vous en chiez ! Dans le sado-masochisme, on donne de sa personne, qu’est-ce que vous croyez !

DDS 721 ADECI détail 01 Pikachu

Il y a tout d’abord une épreuve d’origami au cours de laquelle vous devez déplier un masque de Pikachu percé de trous et agrémenté de trois parties autocollantes recouvertes de pastilles jaunes dures à enlever.

Il y a ensuite une épreuve de collage puisqu’il faut fixer le réceptacle de l’épreuve d’écriture sur… la lunette des toilettes, si, si vous avez bien lu !

Ensuite on s’assoit sur la feuille et on doit inventer une défèque-new bien solide sans pisser trop de copie. Il faut en tartiner un minimum mais pas y mettre le paquet sous peine de voir sa production partir à vau-l’eau (c’est ce qui est arrivé jadis à Marcel Proust ! Quel con, c’type, hé !).

DDS 721 ADECI détail 02 tige verteEnsuite commence l’épreuve d’écriture et là, vous n’êtes pas dans le caca ! Enfin, si ! Il faut que vous fassiez adhérer à une tige verte des « selles » (?) même pas de cheval jusqu’à la marque rouge sur le dessin. Les fidèles lecteurs de Blake et Mortimer sont alors forcément déçus de l’absence de Marque jaune dans l’histoire. Mais ils seront rassurés d’être tombés dans un piège diabolique !

Ensuite ce sont des histoires pas cochonnes pour deux ronds d’emboîtages des objets préalablement déballés : on met la tige dans le tube, le tube dans un étui de protection, le tout dans une enveloppe et l’enveloppe, avec la fiche d’identification, dans une autre enveloppe qu’il faut aller poster dans une boîte à lettres à destination de Madame ADECI.

Quand est-ce qu’on est publié ? Jamais !

Quand est-ce qu’on reçoit des commentaires des autres participants ? Jamais !

Simplement, au bout d’une quinzaine de jours Madame ADECI vous renvoie un courrier pour vous signifier que le résultat est nul.

Et vous savez quoi ? On est très content ! C’est ça qui est bien avec le sado-masochisme : plus on est maltraité, plus on est satisfait !

Certaines mauvaises langues prétendent que le commerce de Madame ADECI n’a rien à voir avec un atelier d’écriture sado-maso mais serait consacré à la recherche du cancer chez les pratiquants. Ben mon colon, des pistages pareils, je n’en ai vu que chez les Scouts de Belgique à l’époque où mon oncle Walrus était responsable fédéral ! Si ça n’est pas du sport de se retrouver à genoux, le pantalon baissé en train de patouiller dans la cuvette des chiottes parce que le Pikachu a craqué sous le poids d’un bel étron coulé dans le bronze, je veux bien revoir tous mes concepts !

DDS 721 ADECI 1024

Il faut savoir également qu’on n’intègre cet atelier-club select que si on a atteint l’âge de cinquante années. Et c’est ça qui me réjouit ! En décembre 2027, notre Président de la République lui-même va nous rejoindre dans l’atelier et se prêter aux lubies de Madame ADECI. Quel plaisir, dès maintenant, de l’imaginer en train de procéder aux rites imposés par notre animatrice préférée ! Saura-t-il déplier Pikachu et barbouiller comme il faut la tige du petit tube ?

Bon c’est vrai, avec l’absence de majorité dont il vient d’hériter à l’Assemblée, il est déjà, en fait, un peu dans la mélasse. Soyez philosophe, Emmanuel : ça vous fait de l’entraînement pour plus tard !

25 juin 2022

Oublie les lubies ! (Walrus)

 
Une lubie, ça obnubile ! Mais pas très longtemps...

La première qui m'ait empoigné, c'était devenir prêtre !

Oh, pas pour prêcher la bonne parole ou je ne sais trop quoi d'autre, non, pour une seule raison : faire surgir Dieu au bout de mes doigts par une formule cabalistique.

Mais j'ai été rapidement détrompé : le cacochyme curé de ma paroisse, malgré son arthrose chronique, était une sorte de prestidigitateur : il semblait générer une nouvelle hostie à chacune de ses invocations, mais en réalité, il la puisait discrètement dans un stock au creux du ciboire. Escroc !

J'ai quand même appris le latin (enfin tenté de l'apprendre, il ne m'en est pas resté grand-chose), ce qui m'a permis de constater que la formule dont question ci-dessus n'avait rien de cabalistique.

C'est à cette époque que j'ai été saisi par une deuxième lubie : devenir chimiste pour découvrir le tour de passe-passe par lequel le prof faisait changer des liquides de couleur.

Là, je me suis accroché et un beau jour, j'ai eu l'explication : une sombre histoire de pH, de pKa, d'absorbance, j'en passe et de meilleures. Une fois la chose étudiée, je me suis empressé de l'oublier : l'important, c'est que ça fonctionne, pas besoin de savoir comment ! Vous le savez, vous, comment fonctionne la souris de votre ordi ?

 

25 juin 2022

Lubie (Laura)

LUBIE 1

"Il est un air pour qui je donnerais 2 "

Tout Daho, Téléphone et Chopin

Un air, très religieux et liturgique

Qui pour les chrétiens d'âme

Comme moi, est une culture.

Quand, comme hier, je l'entends

De quarante ans, je rajeunis

C'est sous Mitterrand

Et je crois réentendre les titres

De la presse: les chars russes 3 .

Une cathédrale et un canal derrière

Puis un curé en sa soutane

Qui chante

"Le Seigneur soit avec vous 4 ."

Qui encore hier, j'ai entendu

Et dont je me souviens

En mon âme.

 

1 https://www.cnrtl.fr/definition/lubie
2 Première phrase du poème “Fantaisie” de Nerval, fantaisie étant un synonyme de lubie, cf. ci-dessus sur CNRTL
3 https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-11-17/chars-russes-a-paris-communisme-et-fuite-des-notables-lelectrique-presidentielle-de-1981-6394fcf4-f6e1-4c03-a072-bedfd2ec9f50
4 https://ustchapelle.org/wp-content/uploads/2016/10/Livret-2016-2017-Liturgie.pdf

25 juin 2022

Lubie (TOKYO)

 

C’est un martini ou un marsupilami dis-je au barman d’un air sarcastique.

Ma conscience comme un Jiminy cricket revint soudain au galop ;

 Efface-moi ce vilain sourire et dis moi qui est le mieux équipé pour échapper à l’obsolescence ?

 Les barmans sans a priori ou les gamines capricieuses pleine de lubies fantasques.

 Puis je reprendre ma conversation avec mon charment barman ?

Si ça continue je vais utiliser un détergent puissant pour efficace de ton cerveau toutes tes lubies.

v1

Ok OK je me calme.

 Le bar va bientôt fermer me dit le barman avec un large sourire.

Quand vous reviendrez rajoute -t-il vous me parlerez de vos mauvais choix que vous avez fait en vous lançant dans cette carrière sans avenir.

Alors je vous donnerai toutes les indications nécessaires susceptibles d’être d’une quelconque utilité pour une personne aussi désespérée que vous qui a royalement foiré sa vie en suivant ses lubies.

Sur ces mots il se leva pour dresser les chaises sur les tables tout en donnant un coup de chiffon.

Je quittai le bar comme un animal qui avait reçu une fléchette anesthésiante dans la cuisse en vacillant en claudiquant.

Dans la semaine qui succéda à cette rencontre fulgurante je me suis débarrassé de toutes mes lubies y compris de travailler.

 Je me suis mis à planter des tomates dans du papier journal humide.

Seulement je ne pouvais pas payer mon porche avec des tomates mon époque avait un temps de retard.

 

25 juin 2022

Ma petite Lubie par bongopinot

bongo

 

Une folie ma p’tite lubie

Elle est étrange et passagère

Mais vous l’avouer je n’ose guère

Elle m’appartient ma p’tite lubie

 

Arrivée un matin d’hiver

Sans frapper à me porte

Mais bon qu’importe

Je la garde et je la serre

 

Sur mon petit cœur

Tendre comme du beurre

Elle est là les jours de malheur

Pour m’apporter espoir et lueur

 

Elle est comme ça ma p’tite lubie

Comme une folie un gros caprice

Elle passe et me caresse

Elle m’appartient et je lui souris

 

18 juin 2022

Défi #721

 

Ne me dites pas que vous n'en avez jamais eue

 

Lubie

7211

 

18 juin 2022

Sont OK pour le KO

18 juin 2022

Paysages de K(cha)O(s) (Laura)

 

Mon grand-père paternel avait fait de la boxe mais je ne sais pas si on l’avait mis K.O. Un jour que, petite fille, je m’étonnais un peu de sa « gueule », il m’a dit que ça venait de la boxe.

Cannelle, quand elle s’était installée, chez Pierre, son premier cul-ocataire, ils fréquentaient tous deux un bar proche de chez lui. Il était tenu par des frères dont l’un était boxeur. Comme Cannelle y allait parfois seule pour d’autres activités que boire un verre avec son amant, elle ne se souvient pas si elle est allée voir le match de boxe seule ou avec Pierre. Elle se rappelle surtout qu’à la Bourse du travail, un boxeur est tombé K.O lors de l’un des premiers matchs. Cannelle a cru qu’il était mort. Elle n’a plus assisté à un combat de boxe.

Avec Daniel, son futur mari, elle est allée voir du catch, avec des paysages de K.O scénarisés : intéressant à voir une fois mais pas au point de renouveler l’expérience. Le plus chaotique avait été les combats de femmes, forcément sexy.

Plusieurs fois, j’ai vu des paysages de chaos qui m’ont mis un peu K.O : mon ancien immeuble écroulé, une ancienne maison incendiée, mes affaires coincées pendant trois ans au Maroc étalées dans une salle de l’usine de mon mari, ma bibliothèque en tas de sacs instables dans mon nouvel appartement.

Maintenant que la douleur et la fatigue (en cercle vicieux) me mette souvent K.O, j’essaie d’ordonner des années d’errance paysagères.

J’espère un jour, pouvoir visiter la demeure du chaos 1 .

1 https://www.demeureduchaos.com/?gclid=EAIaIQobChMIoO-Up-Cs-AIV7pBoCR3RXQLnEAAYASAAEgLzjPD_BwE

18 juin 2022

K.O., c'est quand les mots s'envolent (joye)

bird signed joye

18 juin 2022

Le knock-out du Dr Knock ? (Lecrilibriste)

 

Le Docteur Knock fut un médecin

Avec la fibre d’un sacré comédien

Pour remplir son cabinet à souhait

De patients qui le désertaient

Il avait élaboré la stratégie

De faire peur de la maladie

A tous les gens de Saint Maurice

Que le bon docteur Parpalaid

S’efforçait de les rassurer

Et les assurer de leur bonne santé

Le Docteur Knock tambour battant

Fit annoncer aux habitants

Que la visite était gratuite

Tout le monde se risqua à consulter

Et le Dr Knock alarmant et menaçant

Avec son visage sinistre

Ses questions folles et redoutables

Et ses sous-entendus impérieux, les affolait

« ça vous gratouille ou ça vous chatouille »

Il disait ça avec sérieux, authentique

Avec l’austérité d’un préposé aux pompes funèbres

Tous ils sortaient KO debout et revenaient,

Bien trop inquiets, se prêter à son diagnostic

Et se laisser manipuler, sans résister

C’est ainsi que le  Docteur Knock a triomphé

 

Jules Romains a campé ce personnage haut en couleurs. L’incomparable Louis Jouvet  est resté dans ma mémoire « Le » Docteur Knock  inoubliable.

18 juin 2022

Laver son linge sale... (Yvanne)


Suzanne et Colette étaient amies d'enfance. En épousant les frères Brun elles avaient consolidé leurs liens en devenant belles sœurs. Les deux couples avaient repris ensemble l'exploitation agricole familiale après la retraite des parents Brun. Chaque ménage avait construit sa maison sur leurs terres communes. Ces habitations étant très proches, les femmes étaient devenues de surcroît, voisines. Elles avaient coutume de s'acquitter de leurs taches ensemble, qu'elles aient trait aux travaux de la ferme ou bien qu'elles soient ménagères. Par exemple, le lundi matin de chaque semaine elles allaient rincer leurs lessives au lavoir communal. Pas encore de machine à laver le linge dans tous les foyers dans les années 60.

Ce jour là les deux amies et donc parentes avaient déposé leurs corbeilles respectives bien remplies et encore fumantes sur la pierre du bassin. Suzanne, que tout le monde appelait « la belle Suzon » était agréable à regarder et surtout à vivre. Toujours de bonne humeur, un mot aimable pour chacun quand elle rencontrait les gens du village. Une grande fille blonde, bien bâtie, vive et bien en chair qui s'acquittait sans problème de son travail à la ferme sans jamais rechigner, même pour les travaux les plus pénibles.
On dit que les contraires s'attirent et c'était le cas pour ces femmes très différentes et cependant inséparables. Colette était petite, brune, tout en os mais nerveuse, facilement irritable et soupe au lait. Tout comme Suzanne, elle abattait sa besogne, souvent ingrate et peu valorisante sans se plaindre. Une taiseuse, dure à la tache.

Suzanne, comme d'habitude faisait les questions et les réponses sans s'occuper de Colette. Elle ne s'avisa pas tout de suite du mutisme prolongé et de la mine boudeuse de sa compagne. Elle finit quand même par se redresser et lever la tête pour observer Colette qui ne broncha pas.
           - Oh, tu es malade ? Pourquoi fais-tu cette tronche d'enterrement ?
Pas de réponse. Pas un regard . Mais des grands gestes de brassage dans l'eau du lavoir. Suzanne reprit son travail, songeuse. Il fallait qu'elle tire les vers du nez à sa belle sœur. Les cachotteries et la rancœur entre elles, ça n'existait pas. Elle revint à la charge, bien décidée à en savoir un peu plus.
          - Bon Colette, tu ne t'en tireras pas comme ça. Pourquoi tu me fais la gueule ? Qu'est ce qui se passe à la fin ? Tu sais bien que tu peux tout me dire.
Colette lui fit soudain face, rouge de colère.
           - Tu le sais bien ce qui se passe. Je ne t'aurais pas crue capable d'une telle saloperie.
            - Une saloperie ? Une saloperie ? Quelle saloperie ? Allez vide ton sac un peu qu'on trie.
         - Tu crois que je ne vois pas tes manigances ? Qu'est ce que tu faisais samedi derrière une meule de foin ? Et ...en compagnie ?
             - Ah ça, c'est la meilleure. Derrière une meule ? Et avec qui ?
             - Pas avec Joe sûrement !
Joe, un chouette type dont elles étaient toutes les deux tombées amoureuses il fut un temps. Un chouette type qui savait les charmer de sa belle voix et pas que, certainement. Il n'était pas de chez nous. Il me semble qu'il avait de la famille en Belgique.
Suzanne, interloquée et ne comprenant plus, dit en haussant les épaules :
            - Alors va au bout de ton délire. Qui as-tu vu avec moi ?  Je crois que tu ne vas pas bien.
            - Tu étais avec mon homme. Ne fais pas semblant de tomber des nues.
          - Ton homme ? Tu divagues ma pauvre fille. Je faisais pipi et il n'y avait personne avec moi. Tu as dû confondre avec mon ombre. Achète-toi des lunettes.

Alerté par les cris et les invectives, le petit Jeannot qui pêchait un peu plus loin dans le ruisseau, posa précipitamment sa canne et courut jusqu'au village.
           - Venez vite. Y a les femmes Brun qui se battent au lavoir. Venez voir un peu ça ! Je crois que la Colette a mis KO la belle Suzon.
Incrédules, les quelques vieux qui n'étaient pas aux champs se précipitèrent, qui en boitant, qui en traînant la patte, qui en courbant l'échine, pour ne rien louper du spectacle. Vous pensez ! Les Brun, ces arrogants avec leur argent ! Ça leur fera les pieds cette honte.
Arrivés au lavoir, tout le monde s'arrêta net. Les deux belles sœurs avaient sauté dans le bassin et s'éclaboussaient comme des gamines en riant. Les regards se tournèrent vers Jeannot qui baissait la tête, bien marri. Il jura mais un peu tard...

 

18 juin 2022

Perte d'emploi par bongopinot

 

À deux ans de la retraite

L'annonce vient de tomber

Je n’aurais pu imaginer

Cette violence cette défaite

 

Ce fut comme un coup de massue

Ma tête bouleversée est en friche

Je suis partie pour devenir une quiche

Je cherche désespérément une issue

 

Mes raisonnements d'hier

Ne sont plus qu'illusion

Mes pensées brouillons

Ne me rendent pas fière

 

J'ai donc mis ma tête en jachère

Il faut du temps pour avaler

Tout autant pour digérer

Certains moments fort amers

 

Vous me direz c’est de l’hyperbole

Ça frappe pour rendre knock-out

Et ça avant le mois d’août

Non c’est seulement que je n’ai pas de bol

 

18 juin 2022

99 dragons : exercices de style. 72, Anglicismes (Joe Krapov)

Elle n’est pas belle, la life ? Le week-end s’annonçait cool. Le temps était du genre caniculaire, à nous faire supporter d’enchaîner drinks et cocktails à la garden-party, de griller, en bermuda à couleurs kitsch, des steaks maousses sur le barbecue ou même d’arpenter un green si on se sentait courageux, dandy et snob. Mais pas de match de tennis, please ! Trop hot ! Trop speed de courir derrière la balle jaune ! Trop usant, les aces !

tregor-motoculture anonymisé

On allait fermer le snack quand un clown en jean et baskets a garé son spider sur le parking. Puis il est venu s’affaler au comptoir et a réclamé un banana-split à la barmaid. Il avait un joli look de supporter du Roazhon Park, d’amateur de hot-dogs et de galettes-saucisses plus que de pratiquant régulier de ce sport de gentlemen qu’on nomme le football. Ou alors son allure était celle d’un testeur de bière en micro-brasserie. Ou d’un ambassadeur du Gault et Millau chargé de tracer un viaduc entre tous les pubs de Bretagne sans modération. En même temps, comme dit Macron, c’était peut-être aussi juste un geek de la start-up nation. Sa carrure était celle d’un bûcheron et il arborait par-dessus son gros ventre un tee-shirt de « Trégor motoculture ». Sponsorisé par le boss de la tronçonneuse lannionnaise, le bad boy !

La Miss la lui a servie, sa glace à la Chantilly façon Lio, non sans lui signifier que ce n’était plus le moment de l’happy hour et qu’on allait procéder à la fermeture du drugstore. Le client est le king ici mais y a une deadline pour la sujétion. Un temps pour tout y compris pour dire stop au job. On n’aime pas trop le burn-out par ici. Je suis un manager libéral mais pas que.

- Ouais, ouais, on dit ça, qu’il a dit la brute épaisse. Moi je le crois pas. C’est que des fake-news, tout ça. Du bluff !

Une fois qu’il a eu englouti son ice-cream il s’est approché de notre antique juke-box et il a consulté la playlist à l’ancienne.

DDS 720 Hurricane

- Comment ? Vous avez le single de « Hurricane » de Bob Dylan ? Je veux l’entendre ! Qu’est-ce qu’on met comme pièce dans votre machine ?

- On ne met pas de pièces, monsieur.

- C’est quoi alors le business model ?

- Il est cassé, monsieur. C’est pour le fun. Décoratif, si vous voulez. C’est vintage.

- Désolé de faire le forcing mais je ne quitterai pas ces lieux sans avoir entendu « Hurricane »sur ce pick-up.

Georgia se tourna vers moi avec l’air désespéré de John Lennon pétant sa corde de mi aigu au moment d’interpréter le solo de « Help ».

- J’ai un très joli smartphone avec lequel je peux aller chercher le morceau sur Spotify et en utilisant les baffles…

- Moi aussi, tocard, j’ai ça ! OK ! Vous savez quoi ? Il me plaît bien votre fast-food ! Je crois que je vais m’y installer et en faire mon camping de base. Tant pis si votre baby-foot à musique est nase. La pom pom girl a de beaux airbags et les sandwichs ont l’air appétissants. Vous m’installerez un cosy corner dans le living-room. Je vais faire un super sit-in ici, mon gars. T’appelleras ça du racket si tu veux mais...

DDS 720 Million dollar babe- Monsieur ? intervint Georgia.

Le type, qui m’avait agrippé par les revers de mon smoking et balancé son sketch de stand up les yeux right in the eyes, comme s’il allait ponctuer, au finale, son talk-show d’un coup de boule façon Zidane à Materazzi, me lâcha d’un coup et se tourna vers la Miss.

- Ça c’est pour le respect des trente-cinq heures de travail hebdomadaire ! Elle lui balança un premier uppercut qui lui fit éclater son bridge au-dessus de l’eau trouble de la vaisselle.

- Ça c’est de la part des Pom pom girls ! Un deuxième uppercut lui éclata le pif.

Le gars prit encore quelques mandales et s’écroula, knock-out.

- Bravo, Million dollar baby ! Ca lui apprendra a s’en prendre à la championne régionale des poids légers de boxe anglaise. Tu l’as bien customisé, le biker !


***

On l’a sorti sur un brancard, le kidnapper de rade freelance qui venait de subir un lifting gratuit en se faisant simplement remonter les bretelles. On l’a plié en trois et mis dans le coffre de son dragster. On n’est pas chiens, on est fair-play, même. On l’a emmené aux urgences au C.H.U de Pontchaillou et on a prévenu l’accueil qu’il y avait un auto-accidenté dans le coffre d’une bagnole achetée en leasing dont les warnings clignotaient à tout rompre sur le no man’s land de la rampe d’accès à leur club select.

Après, pour Georgia, je ne sais pas mais pour moi le week-end a été cool. Open bar, filles sexy, slows langoureux, jackpot au casino, la routine, quoi.

Non, en fait je déconne, j’ai juste terminé mon puzzle de 1000 pièces dont le modèle est le tableau « Les Patineurs » de Wiliot.

Ca me plaît beaucoup, moi l’inaction, le rocking-chair, la non-violence. Ça ou autre chose... Je suis très peace and love comme garçon !  De toute façon la life est toujours belle dans les best-sellers que j’écris à destination de moi tout seul !

DDS 720 Les Patineurs de Wiliot

18 juin 2022

KO de A à Z (Kate)

 

Yesterday

Etait, est

Sera

OK avec l'un !

KO avec l'autre, hein !

 

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