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Le défi du samedi

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3 novembre 2012

Le folklore armoricain (Joe Krapov)

Après l'exécution d'un morceau de Mozart, le silence qui suit est aussi de Mozart.

Tandis qu'après l'exécution d'un morceau par Joe Krapov, ce qu'on n'entend pas, c'est la petite voix intérieure qui lui demande :
"Mais quand donc feras-tu silence ? Tais-toi, donc !".


P.S. Pour respecter la consigne, je vous fais grâce des paroles qui figurent ci-dessous en blanc, tels une minute de silence : amis masochistes, c'est le moment d'utiliser votre clic droit !

Le folklore armoricain /
Joe Krapov-Sheila

1
Je ne sais pas si vous êtes comme moi
Mais chaque fois ça me met en joie
D'écouter jouer sur un crin-crin
Un vieil air du folklore armoricain

Aussitôt je cours je saute
Je danse l’an dro et la gavotte
Je prends par l’auriculaire
La grand-mère de Fanch Quéméner

Refrain
Woh………
Ring ding ding car j'aime bien
Le folklore armoricain
Ring ding ding car j'aime bien
Le folklore armoricain

2
L'Armorique ça me fait rêver
Mais faut que’j bosse et j’ai pas l’temps d’y aller
Pourtant j’ connais tous les refrains
Tous les airs du folklore armoricain

Et je sais qu'un jour prochain
Je visiterai les Briochins
Pour pouvoir écouter l’biniou
Du bagad de Pleumeur Bodou

3
Si un jour un garçon me plaît
Les premiers temps je lui demanderai
Si comme moi il aime bien
Les vieux airs du folklore armoricain

S'il dit oui c'est merveilleux
Nous pourrons danser tous les deux
Le plinn et la danse fizel
En écoutant Alan Stivell

4
Et plus tard si nous nous marions
C’n'est pas Venise que nous choisirons
Car les gondoles ça ne vaut rien
Pour les airs du folklore armoricain

Je voudrais tellement qu'il soit
Aussi écologiste que moi
A Bénodet ou Concarneau
Nous protègerons les bigorneaux

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3 novembre 2012

Chut, j'écoute‏ (Captaine Lili)

Chut !

J'écoute

 

le silence

bruire

à pas de loup

 

et mon monde

se dénude

 

dans la chaleur d'une tasse.

 

3 novembre 2012

Silence (tiniak)

Vaste Oh Là Là ! Fantasque plaine !
Vasque vide à demi...
Plage ouverte, à l'aube; scène !
Acte doux et contrit...

Gorgeant les lents tissus bleu clair
de parfums maritimes
aussi les musculeuses chairs
de hurlements intimes

Silence... Tu panses
avec élégance
les plaies à l'encol du vacarme
que font les bris
et les petits cris
quand tombent sur le sol mes larmes

Je te désire et, cependant
t'invoquer, c'est t'anéantir
Une caresse te déchire
Un soupir lève l'ouragan
à l'horizon de ton empire

Embrasse-moi de l'intérieur
Pensées, sentiments, taisez-vous !
Vous aussi, mes rires, mes pleurs
que j'entende le baiser doux
qu'il me dispense

J'avoue n'aspirer, désormais
plus qu'au silence

3 novembre 2012

Participation de Sebarjo



 

Une idée vague

du flux et du reflux

 

flux_et_reflux


Le souffle de la mer

sur le sable

comme un chant de sirène

enjoliveur

quand soudain,

sans un soupçon,

le silence.

 

Puis,

le souffle de la mer

sur le sable

comme un chant de sirène

enjoliveur

quand soudain,

sans un soupçon,

le silence.

 

Puis,

le souffle de la mer

sur le sable...


3 novembre 2012

Silence (Anémone)

Quand je parle tu ne m'entends pas.
Tu m'écoutes mais tu n'entends pas.
Tu entends autre chose.
Ou tu n'entends rien.
Tu pourrais être sourd réellement.
Ou te fermer volontairement.
Mais tu écoutes et même tu réponds.
Tu réponds autre chose.
Tu réponds autrement.
Qu'y a-t-il donc en toi?
Se passe-t-il autre chose
Dont je ne connais rien?
Nous n'avons pas le même la.
Tu réponds sur un autre ton.
Il y a dans mon coeur
Quelque chose qui bat.
Tu es lą près de moi
Et je peux te toucher.
Qu'y a-t-il donc en toi?
Il y a la même chose
Mais qui bat autrement.

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3 novembre 2012

Le silence de mes maux (rsylvie)

D’au si loin que je me souvienne, radio au réveil… k7 le matin… Piano le midi… CD l’après-midi… guitare avant le souper… TV le soir… chansonnette sous la douche…. j’ai toujours fait du bruit. C’est simple, ma charmante famille m’a  maintes fois, conseillé de m’inscrire pour un stage de discrétion, tant je cause… jacasse, suis bruyante… bavarde… pipelette.

J’ai beau essayé de tenir ma bouche fermée, je n’arrive pas plus de 5 minutes.

 

Moins que cela ?

Hé oui, je vous le dis bien haut.

Pas plus d’1 minute ½ à n’exprimer aucun son !

Alors qu’en vérité :

 

Silence

Impossible

Lourd

Envahissant

Nuisible

Crevant

Ennuyeux

 

Le silence a été si cruel quand, aucune voix n’est venue faire écho, aux appels de la petite fille qui attendait derrière la porte, que sa maman revienne la chercher.

Le silence a été si lourd quand, aucun son de pas n’est venu faire écho, à la fuite en avant d’une mère, sans la petite.

 

Bruit ? Pour survivre

Bruit ?  Pour combler le vide

Bruit ? Pour répondre à l’appel 0 secours

Bruit ? Pour trouver l’Apaisement

 

Parce que …..

Le silence a été si brutal, quand la fillette devenue femme, n’a plus eu autour d’elle, les piliers de vie qui avaient paliés l’amour maternelle malmené.

 

A

COU

PHENES

Depuis, je ne connais plus l’absence de son.

Un autre moyen pour ne plus être seule dans la nuit silencieuse ?

3 novembre 2012

Silence !! (EVP)

« Silence  on tourne !! …Et…Moteur !! »

Bruno Cuistre, le fameux réalisateur, braque la caméra sur Marcellin et Marcelline, mes deux poissons rouges dans leur bocal tout ce qu’il y a d’ordinaire avec quelques graviers rouges et bleus et un petit palmier en plastique vert.
Je suis relégué derrière la vingtaine de personnes qui s’agitent silencieusement, des kilomètres de câble serpentent un peu partout, des projecteurs, il y a même des perches pour le son !! ??
C’est un souk pas possible depuis deux jours mais maman ne râle pas du tout, elle minaude au contraire : «  Voulez-vous un autre café Monsieur Cuistre ? Un whisky ? Une écharpe ?... »
Moi, je suis un peu inquiet quand même, l’autre andouille a exigé que je ne leur donne aucune nourriture…Ça pour tourner, ils tournent mes poissons, ils sont morts de faim oui !!

Le soir, au dîner, maman a mis les petits plats dans les grands, elle est toute émoustillée par la logorrhée insupportable du Bruno si bien nommé.
« Oui, oui, un seul plan de douze minutes sur les poissons…Dans un ensemble totalement silencieux…Un arbre qui pousse…Un cinéma vide…Le silence sublimé…Oui, oui, le minimalisme du décor, c’est cela, l’incommunicabilité, l’aliénation à notre environnement, la misère relationnelle du couple…Bien sûr c’est un art exigeant, il faut transcender l’image…Ce n’est pas accessible aux crétins…Je veux les faire… »
« Dormir ? »  Coupe mon père. Ma mère est cramoisie :
« Il plaisante, il plaisante, bien sûr, parlez-nous de votre prochain projet »

«  Oui, oui, la grégarisation des criquets…Voilà…Un grand projet vraiment, cela va révolutionner le cinéma de création, uniquement le bruit naturel…Oui, oui, j’ai besoin de silence pour m’écouter penser… deux heures trente pour… »
« Se suicider ? » coupe encore innocemment mon père.

Bruno Cuistre le regarde comme une mangouste regarderait un cobra…
Je ne peux pas m’empêcher de pouffer. Alors c’est moi qui prends :
« Paul, file dans ta chambre !! Tout de suite !! »

Je suis bien content, je vais pouvoir regarder le dernier James Bond !!

3 novembre 2012

Le silence (KatyL)

Eva est une femme au premier abord qui semble sûre d’elle, or il n’en est rien, car à chaque fois que quelqu’un la blesse elle pleure ou dort très mal, se tourmente plutôt que d’envoyer balader le (la) responsable, puis elle prend sur elle et avance sans rien dire à qui que ce soit des réflexions, des vexations qu’elle subit.

Il y va de sa fierté un peu mais surtout du fait qu’elle désire avant tout la paix, et n’aime pas se plaindre.

Elle se dit souvent ça va passer, avance et ne répond pas. En faisant ainsi, elle ne dit rien non seulement aux autres des tracasseries qu’elle subit à tort mais aussi elle encourage en quelque sorte ses détracteurs qui de ce fait ont le champ libre pour continuer à lui dire ceci ou cela puisqu’Eva ne répond pas comme il faudrait au moment où il serait nécessaire de le faire.

Son mari est en colère contre elle et lui dit souvent :

-« Tu ne sais pas te faire respecter, on t’emmerdera toujours si tu ne sais pas te défendre ! »

Tant et si bien qu’elle a pendant des mois eu des soucis avec deux à trois personnes, et subi des critiques sur elle alors qu’elle passait son temps à s’investir dans une association de manière totale et bénévole, malgré le succès qu’elle rencontrait auprès des adhérents et du public, et que ses idées novatrices et bénéfiques pour l’association étaient sans cesse rabrouées et refusées, souvent par jalousie de son succès et surtout parce que les idées ne leur étaient pas venues à eux !! Elle n’a rien dit à qui que ce soit (à part à son mari) de toutes ces déconvenues, et un jour, lassée, elle  a décidé de quitter cette association qu’elle aimait pourtant car elle ne se sentait plus à sa place.

Alors elle eut à subir d’autres critiques plus virulentes de ceux qui ne savaient pas et qui ne la comprenaient pas, et de ceux qui étaient responsables de sa peine et de sa déconvenue et qui ont profité de son silence pour parler à sa place et dire n’importe quoi ! Mais il était trop tard pour Eva car elle n’avait pas su, pas compris que son silence parlait contre elle .

Il ne faut jamais laisser trop de place au silence, car il s’installe sournoisement, il emprisonne celui qui se tait, il l’enfonce dans un lit de  non-dits, et les gens qui ne savent pas et qui n’ont entendu rien d’autre que le silence peuvent se retourner contre vous, car ne rien dire est presque consentir, et en  tout cas aux yeux des autres « tout allait bien. »

Il faut parler, ne pas avoir peur de dénoncer les injustices, les torts, les critiques inutiles et les jalousies. Il faut s’ouvrir aux autres pendant qu’il est encore temps, cela peut faire évoluer la situation, et ouvrir la cage de la prison, car le silence est une geôle.

Eva en était là de ses réflexions sur le silence quand elle décida d’allumer la télé et de regarder « ceux qui savaient » sur la Shoah.

Il s’agissait du silence des alliés sur la déportation et le génocide du peuple juif, beaucoup de gens ont essayés de rompre ce silence qui a coûté tant de vies, cinq million huit cent mille morts !! Voilà ce que coûte le silence, il est assourdissant, il est la honte de l’humanité !! C’est le silence qu’il faut tuer !! Qui a dit :-« le silence est roi » ! Quelqu’un qui devait avoir quelque chose à cacher. ??

 Katy1           Katy2           Katy3                            

Je sais vous lui direz à Eva que le silence au milieu du tumulte de la ville est bon, mais il est de ces silences qui font un doux bruit au cœur, il y a toujours un oiseau qui chante, le vent dans les arbres, le tic-tac de l’horloge, l’enfant qui rit, le silence total n’existe pas dans la nature, seul notre mutisme nos non-dits sont d’un silence total !

Une fois le reportage terminé Eva comprit qu’elle parlera tout de suite désormais lorsqu’il sera nécessaire de réagir, que le silence ne l’enfermera plus de son ombre angoissante.

3 novembre 2012

SILENCE (Lorraine)

Immobile voilure
Debout sur l’horizon
    Absence

Plage effilée vers l’Est
Vol bleu du cerf-volant
     Présence

Escaliers de glycines
Murmure du ruisseau
     Vacances

Tes yeux posés sur moi
Le parfum du gazon
     Silence

 

3 novembre 2012

Qu'il soit gardé, meublé ou brisé, c'est encore du silence (Vegas sur sarthe)

Que j'aime ce silence. Celui entre deux mots quand - la plume en suspens à la fin d'un quatrain - la rime tant cherchée échappe à mon cerveau en quête du bon mot... que je hais ce silence.
Que j'aime ce silence. Celui entre deux Plouf! Quand le ver hameçonné quelques mètres plus bas nargue la carpe repue, l'esturgeon endormi et qu'à côté de moi un pêcheur plus chanceux remplit sa goujonnière... que je hais ce silence.
Que j'aime ce silence. Celui entre deux boules quand - sortis du chapeau par la main du destin - les numéros magiques m'échappent un à un, me laissant dépité sur une grille vide... cent pour cent des perdants ont haï ce silence.
Que j'aime ce silence. Celui entre deux notes, entre deux mi bémol ou deux accords plaqués sortis de ma guitare tandis qu'à l'entresol un voisin bricoleur se joue fortissimo un peu de scie sauteuse... qu'il soit black ou d'équerre je hais ce silence.
Que j'aime ce silence. Celui entre deux Pan! Quand la biche affolée franchissant les taillis tourne le dos aux chiens, aux chasseurs du dimanche pour un coin plus tranquille... que je hais ce silence de plomb.
Que j'aime ce silence. Celui entre deux temps, entre deux samedi, entre deux beaux Défis, ou entre deux bougies qu'on vous force à souffler jusqu'à s'époumoner sous les yeux des gamins... que je hais ce silence un peu plus chaque année.
Allez! Je le garde jusqu'à samedi prochain
 
27 octobre 2012

Défi #218

Qu'évoque pour vous le mot :

 

silence-spelled-dehors_~k7507651

 

Réponses attendues à :

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt !

27 octobre 2012

Ont forcé sur le champignon...

27 octobre 2012

Toxique (Célestine)

Mon amitié pour cette fille avait poussé dans mon cœur comme un champignon. En un instant. Dès le premier regard.

Attirée par ses belles couleurs chatoyantes, je m'étais jetée à corps perdu dans la belle histoire qu'elle me tendait comme un miroir. Nous étions si bien accordées l'une à l'autre, nous nous disions des choses tellement fortes, tellement belles, tellement vraies !

Le tout début de notre histoire n'est qu'une suite d'émerveillements, de fou-rires en pluie d'été et de frissons de gaieté.  C'était elle. C'était moi. Rien ne semblait pouvoir nous atteindre...Ses yeux étaient mon maquillage, mes jambes portaient ses pantalons.

Et puis un jour, les premières piques au creux du ventre, les premiers symptômes apparurent. Toute à mon affection pour elle, qui ressemblait fort à de l'amour, mais qu'en savais-je ? je ne vis rien venir.  Je n'ai pas un naturel méfiant. Je n'y pris pas garde, n'écoutant même pas les conseils de mon entourage qui me suppliaient de la fuir en courant au triple galop. Étaient-ils donc jaloux pour vouloir me séparer de mon âme !

Ce n'est que bien plus tard que je me rendis compte qu'à son contact, mon teint virait chaque jour un peu plus au verdâtre et que des nausées abyssales finissaient par m'empêcher de respirer.

Sous ses beaux chapeaux rouges et blancs, ma belle amie me liquidait à petit feu plus sûrement qu'une amanite tue-mouche. Le parfum enivrant qu'elle laissait sur son passage avait des relents  fétides. Il était temps que je sauve ma peau de cet empoisonnement méthodique. Il était temps que je trouve l'antidote à cette indigeste relation.

 

Dans la forêt profonde des passions humaines, il est des gens très vénéneux. Ce sont des toxiques. Faites un grand détour si vous voulez vivre vieux.

 

 Célestine

27 octobre 2012

Participation de titisoorts

 

champi

(cliquez !)

titisoorts

 

27 octobre 2012

Participation de KatyL

 

Les champignons

(clic)

 

Katy champi

 

27 octobre 2012

Danses slaves (MAP)

A l'affiche, du Cèpe au Vin Novembre  2012 :

LAMI

27 octobre 2012

Le chaperon rouge. (Venise)

A 15 h je me dirige vers ce coin du sous bois connu que de moi  et que grand-mère ignore !!

         Je cueille un champignon.

         A 20h je mange ce champignon je n’ai pas croisé le loup dans le sous bois !!!!

Je viens de manger  ‘la soupe du chien de bouddha’

Cette soupe atteint à ce jour un prix exorbitant.

Des chefs célèbres se précipiteraient sur des échelles ou emprunteraient des escaliers de secours en tapant sur des Works avec des cuillers en bois pour connaitre ce coin du bois.

Après il me faut laisser mariner mon psychisme  dans la plus épaisse et dans la plus profonde marinade le plus longtemps possible .Il  est d’ailleurs hautement improbable que je sois très performante ce jour là mê me si grand-mère hurle que la chevillette chéra !!

Mais paradoxalement la soupe du chien de bouddha alerte au bout d’une heure les frontières de ma conscience et me réveille complètement.

Et alors qu’un souffle puissant s’échappe de ma poitrine en bourdonnant pour gagner l’éther

Mais yeux s’ouvre lentement pour faire face au monde avec la plus grande lucidité.

La soupe du chien de bouddha a la vertu  de réveiller une lueur d’optimisme vive comme celle  d’une bougie d’anniversaire dans mon cœur. Venise

Alors qu’hier encore j’avais le moral aussi ratatiné qu’un marsh-mallow tombé dans le feu au cours d’un pique-nique

Je n’envisage plus à cet instant de faire des procès à tout le monde pour avoir trouvé un morceau de verre dans ma soupe ou pour une intoxication ou pour tenir le rôle le plus idiot des contes de Perrault.

Est-ce que ça va mieux maintenant ?Pas vraiment je ne peux oublier que l’aigle américain est en train de dégringoler comme un poulet décapiter par les marchés asiatiques arrosant les traders de grosses gouttes de sang asiatiques et moi je croise mes doigts de petites filles et j’attends que le loup vienne me dévorer.

.

27 octobre 2012

N’est pas mycologue qui veut ! (SklabeZ)

Papa adore les champignons, malheureusement, il ne s’y connaît pas trop. L’année dernière pourtant, il avait trouvé une méthode infaillible. On lui avait dit qu’il fallait mettre une cuillère en argent dans la poêle pendant la cuisson. Si elle ne change pas de couleur, on peut y aller sans crainte paraît-il... tu parles ! Nous avons tous été malades comme des chiens.

La plaisanterie nous a bien secoués, mais qu’importe, papa n’est pas du genre à renoncer comme ça. Il a passé toutes ses soirées d’hiver à potasser les planches du grand dictionnaire. Maintenant il les connaît par cœur, les comestibles, les vénéneux… et bolets et cèpes n’ont plus de secret pour lui. On allait voir ce qu’on allait voir !

Cette année, retour dans notre forêt préférée. Papa, maman et les enfants ont chacun leur petit panier. J’en ai trouvé un beau ! s’écrie le petit frère. Fais voir ! Bravo, dit papa, et prenant son air savant, c’est un Xerocomus communis, un bolet commun, quoi !

Ici il y en a un encore plus beau, crie la petite sœur, il a de jolies couleurs ! Ne touche pas à ça ! crie papa, c’est un poison !

La cueillette se poursuit sous la supervision du père. Il a l’air sûr de lui, comme ça, mais là, il vient d’en rejeter un qui est la copie conforme du premier validé. Moi j’ai l’impression qu’il est en train de tout mélanger mais il ne veut pas perdre la face. Maman l’a bien vu aussi. Au retour, dans la voiture elle lui dit : « on devrait s’arrêter chez l’épicière, son mari est un expert, il pourra nous donner son avis éclairé»

- Chez ce brigand ! Jamais de la vie, il va nous arnaquer !

- Allez mon Papounet, sois gentil, fais un effort, ça ne sert à rien de prendre des risques.

- mmmm !

En bougonnant, il met sa flèche de direction et gare la Peugeot 203 devant la petite épicerie de Madame Tamic.

Nous sortons tous les paniers du coffre et le père Tamic commence l’inspection détaillée de notre cueillette. Le premier n’est pas bon, « vénéneux ! » dit-il en le jetant dans son panier à lui. Le deuxième n’est pas mieux, vénéneux ! et ainsi de suite… Presque tous y passent, vénéneux ! vénéneux ! vénéneux !

- Ah non ! Pas celui-là quand-même, c'est un très beau cèpe l'interrompt mon père.

- Malheureux ! Ça un cèpe ? Mais vous allez vous empoisonner avec ça ! répondit le père Tamic en faisant un clin d'œil complice à sa femme.

Sur les quatre pleins paniers ramenés, nous n’avons récupéré que trois malheureux champignons tout rabougris. Le père Tamic a daigné nous les laisser en les qualifiant de comestibles. Avec ceux-là vous ne risquez rien dit-il à mon père d’un air goguenard.

Tu parles !

C’est vrai que c’est un sacré filou le père Tamic !

27 octobre 2012

Pardon (Joye)

Helvelle-crépue-Oreille-de-chat(merci à Google images pour l'image)

 

Je ne les ai pas vus venir,

Ces anges qui se sont glissés sous mes pas

Dans la nuit, dans les bois...

Leur chair luisante,

Le petit par devant, tenant son encensoir,

La grande portant l'Enfant.

Ensuite, le tambour,

Et l'oreille de chat tendue au fond du défilé.

Je ne l'ai pas vu venir

Ce petit pardon

Dans la nuit, dans les bois

De mon chagrin.

27 octobre 2012

Songeries champignonnières (Sebarjo)

Songeries

champignonnières

 

 

Souvenez-vous, il avait plu tout le week-end... et nous nous occupâmes comme nous pûmes, bercés par les marionnettes de Christophe...

Finalement, le miracle arriva. Après la pluie, le beau temps.

Quelques rayons de soleil épars nous chauffèrent l'échine ce lundi matin, jusque vers quatorze heures environ.

Et, après la pluie et le beau temps, les champignons.

Aussi dès que cela me fut possible, je chaussai mes bottes de survie et m'enfonçai dans l'épaisseur touffue de la forêt de Rennes. J'allais comme à la chasse - non aux papillons - mais aux champignons.

Et comme il avait plu plusieurs semaines durant précédant ce long week-end plus vieux de quelques jours, je fredonnai machinalement et incessamment cet air de Brassens :

 

alt : Noomiz

 

Au bout de deux ou trois kilomètres, mes lèvres épuisées formaient une sorte de cul-de-poule qui faisait le grand huit à moitié. Et surtout, j'avais suffisamment rempli mon panier de specimens assurément comestibles, se composant essentiellement de trois espèces aisément identifiables : coulemelles, petits violets et quelques bolets communs (ou pour les puristes : lépiotes, clitocybes améthystes et xerocomi communes). Nulle amanite panthère, nul tricholome tigré, nulle plutée couleur de lion et autres fongus félins félons n'y trouvèrent place. Et même si elle était plutôt savoureuse, la vesse-de-loup avait une bien trop grande gueule pour y loger !

J'en avais plein le panier mais également plein les bottes. Je ressentis un peu de lassitude et de fatigue, certainement dûes au manque d'exercice, au repos forcé par les récentes intempéries, poussant à l'enfermement et à l'immobilisme.

C'est alors que j'eus la chance et l'agréable surprise de trouver cette chaise pour cueilleur exténué ou promeneur bucolique :

 

chaise_pour_regarder_les_champignons__tataloeil_

 

 

Je m'assoupis quelques minutes réparatrices et, m'endormant finalement, me mis à rêver, sans pourtant avoir ingéré d'échantillons hallucinogènes, ces haïkus champignonesques :

 

 

 

Moucheron_champignon

 

Petit moucheron

Appuie sur le champignon

Vite, c'est l'automne !

 

 

panier_de_champignons

 

Les petits violets

couchés sur les coulemelles

Automne gourmet

 
 

La forêt de Rennes n'est peut-être pas aussi mystique et mythique que celle de Brocéliande, néanmoins, elle cache en sein bien des mystères !

 

 

La photographie de la chaise sylphide est de ©Tat' à l'oeil. Allez visiter son blog, cela vaut le détour !

 

 

alt : Noomiz

 

 

 

 

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