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Le défi du samedi

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18 novembre 2023

Proust ma chère ! (Walrus)

 
Cette fois-ci, je ne me suis pas fait avoir (j'ai  assimilé la leçon de la semaine dernière) : j'ai immédiatement consulté le dictionnaire (généralement j'utilise celui du CNRTL  (sigle du "Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales" (ne cofondez pas CNRTL et CTRL qui est l'inscription figurant sur la touche "Contrôle" de votre ordinateur (et qu'entend-t-on là par  "Contrôle" ?)))).

Bref, je vous donne la définition du dit dictionnaire :

  • Procédé stylistique consistant à insérer dans le corps de la phrase principale un élément grammatical autonome (mot, proposition, phrase...) qui en précise le sens ou introduit une digression.
  • Développement accessoire dans un discours, un texte

Mais oui, c'est bien sûr !

Tout à fait le style de Marcel ! Lequel, par parenthèses, néglige d'y associer les signes typographiques ad hoc...

 

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18 novembre 2023

Une parenthèse (Lecrilibriste)


Une parenthèse
C’est un petit plus,
Ou un petit moins
Que l’on rajoute
Pour le plaisir de la précision
Ou d’un sous-entendu
Ça s’ouvre, ça se ferme à volonté
C’est une trousse à maquillage
Dans le sac où tout se perd
Un sachet de boules de gommes
A côté du frein à main
Une poche intérieure
Où l’on range les clés
Qui ouvrent des portes
Une île au milieu de la mer
Où l’on peut accoster
Pour charger du lest
Une digression sous-jacente
Qui procure un questionnement
Qui retarde ou qui diffère
Qui explique, ajoute ou sous-entend
Une divagation, un rappel, une précision
Qui a sa place
Qui perturbe l’ordre mais rajoute du poids
Au cheminement d’un raisonnement

« Et si vous avez un peu trop d’air
Je la refermerai tout de suite »
Disait Philippe Tesson, journaliste
A propos de ses parenthèses

Alors Fermons la parenthèse !

11 novembre 2023

Défi #794

 

Non, je ne mettrai pas "Programmée"
après "Obsolescence". Fermons la

 

Parenthèse

7941

11 novembre 2023

Ont fait connaissance avec l'obsolescence

11 novembre 2023

VIVEMENT TON OBSOLESCENCE PROGRAMMEE ! (TOKYO)

 

Passe-moi le tournevis.

 Lequel ?

Celui avec le manche orange.

Je n’en vois pas avec le manche orange.

Bon dieu tu l’as devant le nez

Ce n’est pas un tournevis à manche orange, c’est un tournevis à manche rouge.

Bon fais pas chier envoie le .

Ce n’est pas la peine de t’énerver.

Merde je suis coincé sous la bagnole et toi tu te prends pour Picasso avec tes oranges et tes rouges.

Picasso n’a jamais beaucoup utilisé l’orange et le rouge.

C’est ça d’accord. Quand t’auras fini avec tes conneries tu mettras le cric sous le longeron à l’avant.

Où il est le cric ?

Quelque part par-là cherche un peu comment tu veux que je le vois moi de là où je suis ?

J’en vois deux de cric un rouge et un bleu

Amène le rouge comme ça il sera assorti au tournevis

Arrête le rouge est mieux que le bleu ?

Non-tête d’ours, mais le bleu c’est celui à Picasso et il n’aime pas qu’on se serve de ses outils.

v

 

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11 novembre 2023

Prêchi-prêcha absolument abstrait mais, ce nonobstant, peut-être réellement prononcé jadis (Joe Krapov)

Toute charité bien ordonnée commence par donner l’abscisse
Et puis, sur le graphique, suit la montée en puissance :
Enfance, adolescence, croissance, plein d’essence,
Ascension suivie d’aisance,
Plein d’argent planqué en Suisse
Ou vie heureuse de bourgeois.

Qu’avril bourgeonne !
Que mai trombone !
Que juin klaxonne
Mais ne me parlez pas d’automne,
Les péquins et les mesquins !

Se peut-il qu’il y ait un jour obsolescence,
Déliquescence, décadence,
Indécente descente
Vers un univers d’obsidienne,
Une fin dans l’obscur,
Des obsèques désuètes,
Des héritiers marrons,
Du crottin de cheval,
Des corbillards d’antan,
Que l’on prenne la lourde,
Même si pas lourde, et que l’on clamse ?
Que tout se termine en silence,
En absence, absorbé·e par la terre noire ?

DDS 793_Mathusalem

Pour moi, clame Mathusalem,
Le grand sachem,
Je n’en crois rien !

Je fais fi des clepsydres
Et nie le collapsus !
Pas pressé d’aller au ciel,
Je réclame un laps de temps substantiel 
Pour adorer l’existentiel,
Pour gagner le derby d’Epsom,
La course de bobsleigh aux J.O. de Saint-Valery-sur-Somme,
Croquer dans les meilleures des pommes,
Vivre d’amour parmi les hommes,
Obstinément aimer les femmes,
Être abscons ou abstentionniste,
Abstinent, abstème ou trotskiste,
Ivre d’absinthe, creveur d’abcès,
Astronome à l’Observatoire,
Shérif honoraire à Tombstone,
Promeneur du clebs de Sharon Stone,
Substitueur de substantifs
Ou chanteur de carabistouilles
Mais non sponsorisé par la firme Pepsi :
Je ne bois pas de ce coca-là. 

Je veux faire obstruction à la psychanalyse,
Aux obséquieux, aux lourds, aux tristes,
Aux condescendants, aux obscurantistes,
Être le relaps d’heureux temps,
L’obsessionnel du « Je subsiste »,
Du « Je résiste » !

Quitte à quitter l’abside,
A paraître obsolète ou poète,
Plus obscène même qu’Henrik Ibsen,
Que l’on m’absolve de cela ou pas,
J’irai, de par les routes,
Prêcher l’absurdité
De la longévité !

Coûte que coûte,
Parole de scout,
De septembre jusqu’en août,
Je refuse l’absoute !

11 novembre 2023

Regrets (Kate)

Regrets

Elle souloit, le dimanche matin, réfléchir au nouveau défi de la semaine, et pourquoi pas, sortir prendre la température, voire prendre une ou deux photos…

arc en ciel 51123

Mais quoi, me direz-vous, parler de moi à la troisième personne ? Pour le moins étrange !

- Non, une idée, comme ça !

Mais c'est quoi, ce mot ?

- Souloit ? Oui, il est dit « vieux, vieilli », obsolète, disons-le tout net. Et alors ? C’est, de plus, un verbe défectif

Il a un défaut ?

- Il ne s’emploit (plus guère, je sais), qu’à la troisième personne du singulier… Ce n'est pas un défaut, c'est son mode d'existence...

Souloir, quand même !

- Particulièrement en français puisqu’en italien, le verbe solere, issu directement du latin est plus que courant...

Et en espagnol aussi ! (*)

- Claro que sì !

Donc cette photo, tant dominicale que matinale, quel est son sens ? L’obsolescence ?

- Plutôt la luminescence, l’irisdescence, l’impermanence…

Philosophie ?

-Poésie...

Disons que Joachim du Bellay

Dans ses magnifiques « Regrets »

Utilise dans un sonnet (**) :

"Ne pense, Robertet, que cette Rome-ci

Soit cette Rome-là, qui te soulait tant plaire,

On n'y fait plus crédit, comme l'on soulait faire,

On n'y fait plus l'amour, comme on soulait aussi." (...)

(et même plusieurs

et même ailleurs)

0-1 2

Ce mot « souloir »

Répète ce « souloir »

Du plus bel effet…

(extrait de :

0 2)

(*) Et en portugais aussi !

(**) Non, il n'y a pas que le Sonnet XXXI, même s'il est beau et célèbre !

11 novembre 2023

Un robot de plus (Vegas sur sarthe)


Je ne sais plus quel sage a dit :
« Dieu a fait du corps humain une machine à obsolescence programmée. J'arrive bientôt à ma date d'expiration ».

Quand Germaine m'a annoncé un matin que j'allais être obsolète, je n'ai rien trouvé de mieux pour mon salut que chercher chez Wikipédia une parade à ma prochaine éviction d'un foyer qui couvait cahin-caha depuis des décennies.

Les solutions qui s'offraient à moi étaient nombreuses mais guère applicables.

L'utilisation d'un stock existant ? J'étais le seul conjoint donc aucun stock qu'elle aurait pu constituer dans mon dos sans que je le sache.
Ça parlait aussi de réparation en après-vente par un organe d'occasion ? Je cherchai vainement quelle pièce pouvait être défectueuse chez votre serviteur qui s'était économisé physiquement et mentalement durant 76 ans. Rien.
      Ou encore la cannibalisation consistant à prélever sur un rival "sain" le ou les attribut(s) manquant(s) pour rétablir la fonctionnalité de moi-même ?
J'ai recensé mes attributs ; il n'en manquait pas ou alors très peu atrophié.
      
      Il y avait la solution du paiement d'une compensation pour le préjudice causé à la personne lésée en l'occurence Germaine. Qui allait payer ça à part bibi ? Je ne voyais pas l'intérêt de payer pour rester chez moi.
      
      Enfin il était question de transfert de technologie.
J'allais devoir céder ma place à un robot, à un cyber-moi-même ?
      Germaine avait déjà eu droit à son robot aspirateur, son robot mijoteur, son robot pâtissier et je ne parle pas de son petit canard vibrant …sans oublier ce robot tondeuse connecté que je pilote depuis mon canapé tout en regardant MA télé.

Fort de tous ces renseignements je suis allé trouver Germaine et ses robots dans SA cuisine.
J'ai ouvert la bouche mais elle a attaqué : »Alors ? »
Pris de court j'ai répondu en écho : » Alors quoi ? »
Germaine a dit : »T'es toujours pas allé à la boîte aux lettres ? »
« Quelle boîte aux lettres ? »
« On n'en a qu'une que je sache »

Je  me suis ratatiné comme une vieille patate … j'avais confondu son «Tu vas à la boîte aux lettres »  en un « tu vas être obsolète » !

Il me restait à prendre rendez-vous chez un audioprothésiste pour un sérieux hardware update.


11 novembre 2023

Faut toujours ouvrir le dictionnaire ! (Walrus)

 
Oui, il faut toujours ouvrir le dictionnaire, même s'il est en ligne !

Vous avez vu et lu ?

Non ? Faut toujours cliquer sur les liens !

Donc, maintenant que c'est fait, vous comprenez mieux ma recommandation : agir de la sorte évite de passer pour un con (bon, en ce qui concerne mon cas personnel, comme je suis con, ça ne change pas grand-chose de "passer pour").

Car en cherchant des illustrations pour le  sujet et la liste des participants, emporté par le flot des utilisations abusives propres à la communication socio-réticulaire, je me suis laissé abuser par l'omniprésente "Obsolescence Programmée".

J'espère ne pas vous avoir de la sorte entraînés sur de fausses pistes parce que lorsqu'un fabricant installe sciemment dans sa lessiveuse un point faible qui cèdera après un certain temps d'utilisation et qui sera presque impossible à réparer, ce n'est pas de l'obsolescence (en l'absence de ce hic, votre bidule aurait continué à remplir son travail de façon satisfaisante) c'est du sabotage organisé, de l'arnaque pure et simple !

Pour ce qui concerne l'obsolescence, je vous reporte au sujet de la semaine précédente : le normographe, ça c'est obsolescent ! J'en ai plein mes tiroirs et ils ne servent jamais...

Bon, finalement, il y a à boire et à manger là aussi : tout ce qu'on n'utilise plus n'est pas non plus nécessairement obsolescent...

Exemple : ces trucs qu'on vous a forcé à ranger dans votre mémoire comme (prenons un exemple simple) les processus de méiose et mitose sont-ils aujourd'hui obsolescents bien que vous ne les ayez jamais utilisés depuis ?

Comment ?

Vous êtes chercheur en biologie cellulaire ?

Mettons que j'ai rien dit !

11 novembre 2023

Adieu Titine ! (maryline18)

 

_" Je vous présente mes condoléances ! " (Qu'il me dit).

Je le regarde, l'air ahuri et dégluti.

Je n'ai rien vu arriver, triste, je me dis,

Elle avait bien toussoté et renâclé mercredi

Mais hélas, bien inconscientes, on était sorties...

Plus un souffle ne sort de son pot refroidi

Sur mon visage, la déconfiture se lit

_" Voulez-vous que je vous lise son testament ?"

_" Elle vous avait confié ses dernières volontés ?"

(Il me semblait être, pourtant, sa seule amie

 et elle n'aurait pas souhaité être ainsi narrée...)

_" Nous avions des rapports amicaux, vous savez !

et sa lettre m'est directement adressée : "

 

Mon cher Renaud,

J'ai été programmée pour partager des moments merveilleux en famille mais, Camille ne me sort que par obligation et cela me tue. Un leurre, le beau garage essayé pendant le tournage pour la publicité ! Je n'en peux plus de coucher dehors par tous les temps ! Oh ! Je sais bien qu'elle n'y est pour rien et qu'elle sera peinée mais, cette vie monotone et austère aura eu raison de notre idylle. Je te fais part de mes dernières volontés :

Tu peux me désosser à volonté, ainsi tes efforts d'entretien n'auront pas été vains.

Ceci dit, comme tant d'autres victimes d'obsolescence avérée, je dénonce le prix de l'essence comme étant en partie responsable de ma mort et je veux qu'une plainte soit déposée à titre posthume. De plus, afin de réduire cette hécatombe dans les années à venir, je veux que soit surligné sur les livres de bord de mes camarades ceci :

< Cette voiture a été conçue pour vivre une vie harmonieuse et heureuse, faite de découvertes et de dépaysement. Une vie sédentaire et ennuyeuse la tuera. En l'achetant, vous vous engagez à respecter ses besoins vitaux. En cas de non-respect de ces conditions d'utilisation, des poursuites pourront être engagées.>

Voilà Renaud, embrasse pour moi Camille et console-la un tant soit peu... 

                                                 Titine.

 

11 novembre 2023

Obsolescence (Pascal)

 

 

L’obsolescence, reflet fugace du temps passé, c’est la fin de quelque chose avec lequel on vivait en couple. Rebut, déclassement, désuétude, expiration, ringardise, poussière, avant la benne à ordures, les greniers sont remplis d’obsolescence. C’est la maladie du temps la plus visible. Date de mise en service, date de forclusion, la vieillesse, c’est l’obsolescence programmée du corps et de l’esprit. L’autre jour, en mots châtiés, mon docteur m’a parlé de résilience, j’ai compris obsolescence.   

L’obsolescence, c’est la chrysalide délaissée par la nymphe qui passe à l’état de papillon ; c’est le père Noël faisant ses courses au bazar, c’est la feuille morte dans le jardin, c’est l’inutilité qui fait foi, c’est le souvenir en cent dix volts, c’est l’avion à hélice, c’est le timbre en francs, c’est Jésus démodé et ses miracles éculés, c’est la foi qui se perd au profit du bénéfice. C’est cette obsolescence qu’on voudrait pour ces religions qui martyrisent ; c’est la gare qu’on quitte sans se retourner, le passé qu’on enterre, les souvenirs bibelots qu’on entasse dans ce grenier.

L’obsolescence, c’est la péremption des sentiments, c’est la débâcle des rêves, c’est l’enterrement de l’Amour, c’est ce qui ne fait plus rire, c’est ce qui n’enchante plus et qu’on ne réclame pas, c’est la prescription des sens pour des nouveaux, c’est tout ce qui se construit aujourd’hui. Les voitures à essence roulent sur le chemin de l’obsolescence ; tubes cathodiques, téléphones filaires, antennes de télé, (la liste de l’obsolescence se régénère chaque jour), sont déjà dans la benne. L’obsolescence, c’est la fin de la validité, c’est l’inanité planifiée, c’est l’ignorance d’hier, c’est la fantaisie qui va en courant, c’est le superflu démodé, c’est l’incapacité au présent, c’est ce qu’on a trop foulé ou trop aimé. Si les morts sont les mêmes, c’est l’Ukraine supplantée par Gaza… 

L’obsolescence et son cortège, ce sont les remèdes de grand-mère, les potions, les antiques recettes, les livres de contes, les poupées, les premiers films de Walt Disney, etc. Place à Mac Do, au Magimix, à Super Mario, à la PS5, à Harry Potter, en attendant leur obsolescence ! Fi de l’antique Motorola, l’honneur est au Samsung ! C’est tout ce qu’on a imaginé et qui est déjà fané. Pire, c’est tout ce qu’on n’a pas encore imaginé. C’est ce qui n’est plus porteur. Elle est une bombe à retardement, la fin du monde programmée et, en 4D, l’utopique promesse d’un monde meilleur.

L’obsolescence, c’est le programme télé de la semaine d’avant, c’est la bouteille de vin oubliée à la cave, c’est trop de bougies sur le gâteau d’anniversaire, c’est l’été dépassé, c’est la nuit avant le soir, c’est la fin d’une génération et le début d’une nouvelle qui n’attend déjà que sa mise au rancard dans le tiroir des oublis de cette même obsolescence. Partie immergée de l’iceberg de l’économie, elle est une des ficelles qui la relance et, nous, pauvres consommateurs, nous sommes bousculés au « has been », au « qui a vécu », au « périmé », à « l’antique », coincés entre l’enclume et le marteau, martyrisés entre la mode et son porte-monnaie, assenés de publicités vantant un modernisme soi-disant utile, pour qu’on arrive à conjuguer l’obsolescence au passé, et qu’on la jette aux oubliettes en sortant d’un nouveau magasin.

Pourtant, l’obsolescence a ses émules, ses contemplateurs du passé, ses nostalgiques. Le moulin à café, la plaque émaillée, le service de porcelaine, c’est la caverne d’Ali Baba du collectionneur, la pièce manquante au puzzle, la broderie de mamie, la voiture à pédales, le tourne-disques soixante dix-huit tours, c’est Tino Rossi, c’est Dalida, c’est Claude François et « La même chanson ».  

L’obsolescence, c’est le début et, en même temps, c’est la fin. C’est la moisissure du fruit défendu, celui qu’on cueille un jour et celui qui cache en lui ses pépins surannés comme un poison lent ;  c’est le reflet de demain de tout ce qui est aujourd’hui en cours, in, à la page, en vogue, branché. Pour le pire et le meilleur, la nouveauté et l’obsolescence sont intimement liées entre ces deux ogres de la société moderne. Entre tendance et caducité, nous devons vivre, marcher en avant pour ne pas tomber en arrière, chercher notre équilibre, courir après les dernières nouveautés et trouver son passé dans les vide-greniers. Que pouvons-nous faire d’autre ?

La nouveauté est un monstre dévoreur qui se repaît d’inventions, l’obsolescence est une partie de ses reliefs. Misérables lombrics, nous mangeons notre terre pour avancer, nous déféquons l’inutile derrière nous. À une vitesse folle, lancés dans l’univers, nous sommes entassés dans une irrésistible fusée se séparant de ses étages obsolescents, au fur et à mesure de son voyage. Dans cet emportement désespéré, puissions-nous toucher la terre promise, le but, le pompon, s’il n’est pas que fantasmagorie, avant d’avoir épuisé toutes les ressources terrestres… Mais, déjà, vous en conviendrez, le temps de les écrire, toutes ces pensées sont… obsolètes.

Explorateur insatiable, j’ai cherché le contre-pied à l’obsolescence, sa contradiction, l’antithèse, l’exception qui confirme sa règle. C’était facile, tous mes tiroirs me le criaient à tue-tête : c’est Amitié. Elle ignore le rebut, le poussiéreux, le caduc, elle se fout bien de la mode, des guerres, des usages et des tendances. Par le rachitisme des sens, si l’Amour a sa raréfaction et son épuisement, l’Amitié est intemporelle et indestructible, mais c’est une autre histoire…  

 

11 novembre 2023

Les cuillères en bois. (Yvanne)

 

- Bonjour Maria. Tu peux pas te mettre à l'abri par ce temps de chien ? Tu cherches des escargots dans tes salades ?
- Mais il fait pas mauvais Céleste ! Tu ferais bien de prendre l'air toi aussi. En aparté : toujours à yeuter derrière ses carreaux celle-là. Pas autre chose à faire ?
- Ah tu sais bien que j'ai du mal à marcher ma pauvre. Si j'étais aussi alerte que toi je serais déjà partie chercher les champignons. Que ça me manque bien tiens de ne plus courir les bois.
- Les champignons ? Vous avez que ce mot à la bouche tous dès qu'il tombe une averse. Y en a pas de champignons. Laissez-les pousser...En aparté : c'est sûr que d'aller galoper ça lui manque. Et pas que pour les champignons d'ailleurs. Le Justin, il les a portées les cornes le malheureux. Que le bon Dieu ait son âme. C'était un brave homme. Bien serviable. Pour tout. (Maria rit sous cape)
- Bon. Je vais préparer le déjeuner. Tu viendras prendre un café tout à l'heure ? En aparté : j'espère qu'elle se changera la Maria. Bien capable de venir tout me salir avec son pardessus mouillé et ses sabots en caoutchouc. Et ce chapeau informe qu'elle ne pose pas qu'on dirait une sorcière.
- Je veux bien si je ne dérange pas. Ma cuisinière à bois s'étouffe avec l'eau qui coule dans le tuyau . J'ai pas trop chaud là. Ça me réchauffera. Tu fais quoi à manger ?
- En aparté : mais elle va quand même pas s'inviter ? Je suis bien trop brave ! Oh rien d'extraordinaire Maria : du chou farci. Ma fille est là et elle adore le chou farci.
- Ta fille est là ?
- Oui. Elle est venue pour la journée. Même qu'elle me démonte les placards de la cuisine.
- Comment ça ?
- Elle a tout sorti. Et je n'ai pas mon mot à dire. Tu verras un peu tout à l'heure.
A midi 30, Maria débarque chez Céleste. Elle a fait fort : elle a mis sa blouse à fleurs des dimanches et s'est fendue d'un paquet de petits Lu. Quel honneur !
- Alors mesdames. On est dans « les presses » ? Bonjour Sylvie. Ben dis donc : y en a du bazar !
Sur le carrelage Sylvie a entassé en vrac tout un bric à brac d'objets. Un transistor orange des années 60, un moulin à café manuel et un électrique, un couteau à découper, électrique lui aussi, une moulinette à légumes, des corbeilles en plastique jaunies, des boîtes à gâteaux en fer, un panier à salade, un plateau cabossé...
- Ben c'est ça Maria. C'est le bazar. En aparté : culottée quand même. Elle me bouscule pour courir à la cuisine faire sa curieuse. Tu as vu ce déballage ma pauvre ? Ces jeunes ça respecte rien. Elle veut tout jeter. Tu te rends compte : elle dit que je suis frappée d'adolescence.
- Mais non maman. Je dis que tous ces vieux machins sont frappés d'obsolescence. Ça signifie que tout ce foutoir est obsolète, dépassé, d'un autre temps.
- Moi aussi je suis...comme tu dis et tu es bien contente de manger mon chou farci ! Hein Maria ?
- Ah ça ... Tu parles chic Sylvie ! Pourquoi tu veux mettre à la poubelle ce beau réveil ? Moi je le prendrais bien...Tous ces trucs électriques, quand il y a des coupures comme en ce moment...
- Maria, enfin ce vieux machin se remonte à la main. Tu as bien une pendule à piles ?
- Les piles, ça coûte cher. Tu devrais pas jeter Sylvie. Tu devrais aller à « Affaire conclue ». Tout ça, c'est de l'or.
- Ah non Sylvie ! Tu vas pas balancer le pichet Ricard de ton pauvre père quand même ? Que s'il voit ça de là-haut ! Tu te rappelles Maria comme Justin aimait mettre de l'eau bien fraîche dedans pour son jaune du dimanche ? Et le pire tu entends Maria, le pire  : elle veut mettre au feu mes cuillères en bois. Je sais me servir que de ça pour faire mes sauces. Et mes sauces, personne sait les réussir comme moi, tu es bien d'accord Maria ? Mon lapin chasseur, mon bourguignon, ma...
- Les cuillères en bois c'est nocif. Je t'apporterai des cuillères en silicone. C'est plus sain. Écoute maman : moi, je veux juste te rendre service. Tu t'en sers pas de tout ça. Pourquoi entasser ? Tu n'as plus de place dans tes placards et il faut tout sortir pour trouver ce qu'on cherche. Je vais emmener ce tas d’objets inutiles à la déchetterie.
Sylvie remplit des sacs poubelle sous les yeux effarés des deux vieilles femmes. Juste à temps, Céleste récupère, ni vu ni connu, une de ces chères cuillères en bois. Toujours ça que les Prussiens n'auront pas !

 

11 novembre 2023

Obsolescence (tiniak)

 

Offriandises conjecturelles - tiniak

-Triptique contre l'obsolescence endémique-

 

 

Oblitération passagère de Tickets-choc
Banalisations en fuite au gré des arcanes
Serviette en papier dans l’assiette océane
Organes tâcherons de rêves sans gloire
Lingette au panier de linge en déstock
Enfance promue tête de gondole
Serments d'apparat sous les paraboles
Crédit au débit d’oraisons funèbres
Envies à l’envi égaillant la Plèbe
Nepote au balcon des Unes furtives
Carnage au menu de crèmes lascives
En sombre ballet de vaines breloques

 

***

 

“- Oh, Marcelle ! Il est rien bath, ton T-shirt ! Il a dû te coûter bonbon.
“- Que non, Léon ! J’en ai eu trois comme ça au rayon promotion.”

Sur ma joue, ton front
nous nous embrassons
et dans le suspens
de cet instant T
la vie se faisant
de toute éternité

“- Coucou, Chou. Bisou… Alors, on mange quoi, ce soir, dis donc.
“- J’aurais bien dit ton cul, mais il est encore loin de sa date de péremption.
“- T’es con. J’adore !
“- Du coup, c’est pâtes au roquefort.”

 

Tiercé gagnant : nos cœurs aimants
et leur chœur à la dérobade
couvrant les chants de la Camarde

 

***

 

Que penser d’un soir

traînant en boudoir

entre les curées laborieuses ?

 

Pas même au grimoire

une vieille histoire

inscrite à l’encre lumineuse

 

Non plus qu’au parloir

les sentiers de gloire

n’assurent d’une fin heureuse

 

Que dire du jour

tombé dans la cour

forcer le ballet des fenêtres ?

 

Le fumet d’un four

volant au secours

de pensées gavées de “peut-être…”

 

Cadeau sans détours

au précieux concours

rameute l’entour à sa fête !

 

Que faire, à présent

des songes d’antan

revenus toquer à la porte ?

 

Traces flamboyant

sur leur Livre Blanc

deux cœurs lassés des lettres mortes

 

S’offrent ce présent

d’un souffle évident

qu’il en soit toujours de la sorte

 

Qu’il en soit ainsi

du Bel Aujourd’hui

égrené de trouble en douce heure

 

Margelles au puits

le jour et la nuit

trempent à l’envi des ardeurs

 

Où pleurs et ennui

cèdent leurs partis

à l’écot des simples bonheurs

 

 

11 novembre 2023

pensum joyeux (joye)

pensum joyeux

4 novembre 2023

Défi #793

 

Un petit truc bien dans l'air du temps :

  

Obsolescence

  

7931

  

4 novembre 2023

Ont tout bien tracé, net et sans bavures

4 novembre 2023

Consonances (Walrus)

 
J'en étais encore à me demander ce que j'allais pouvoir pondre sur ce sujet stupide que j'avais déniché sans me rappeler que je devrais moi aussi participer quand mon épouse après avoir lu le mot de la semaine sur sa tablette m'a posé une question qui m'a laissé plus pantois encore que le mot lui-même :

"Il n'y avait pas une chanson sur ce mot ?"

J'en suis resté comme deux ronds de flan ! Que j'aie pu choisir ce mot avait déjà de quoi inquiéter, mais qu'un énergumène ait décidé d'en tirer une chanson, ça dépassait l'entendement !

J'ai donc décidé de démarrer une revue des chansons des énergumènes de ma connaissance à commencer par le plus évident pour moi : le brave Georges (qui s'est d'ailleurs fait désigner comme tel par les trompettes de la renommée). c'est alors que ça a fait "tilt" dans le trek-billard de ma cervelle...

La pauvrette (mon épouse donc, ne fût-ce que parce qu'elle a décidé de vivre avec moi) avait été victime de consonances !

La chanson dont elle parlait, la voici (sûr que ça va plaire à mon neveu Joe) :

Merveilleuse confusion ! Comme disait la fille d'Hilaire : "Je suis contente que nous l'ayons épousé !"

w7921

Je m'en doutais, mais aujourd'hui j'en suis convaincu : mon épouse est un être hors-norme et, Dieu merci,  c'est pas un normographe qui va l'y faire rentrer, dans la norme !

4 novembre 2023

Au nom des peuples qui n’arrivent pas à faire pays.(saison 1) (TOKYO)

 

Qu’est-ce que vous faites-là ???!!!

- C’est moi qui vous pose la question.

- Taisez-vous, n’approchez surtout pas ou j’appelle la Police !

- Calmez-vous Mademoiselle. Avec votre respect, je sens que c’est plutôt le propriétaire que vous devriez appeler.

- Mais j’ai loué cette maison !

- Il se trouve que moi aussi…
Un ange passe et je comprends soudain.

- Ok j’y suis, s’ils ont embrouillé les dates, ils vont m’entendre ! Au prix où c’est loué ! Je fais quoi, moi maintenant ? La nuit tombe et je viens de faire 7 heures de bagnole ! Je dois ab-so-lu-ment me reposer ici et maintenant ! (vibrato dans

la voix). C’est mon kaïros c’est là, vous comprenez !?

- Ne criez pas je vous prie : je suis très sensible aux excès sonores.

Hyperacousie des malentendants. Le monde n’est pas à un oxymore près, n’est-ce pas ?

- J’adore les figures de style mais là suis pas d’humeur. De toutes façons, si surbooking il y a, la galanterie veut que vous me laissiez la maison, n’est-ce pas ? J’ai cruellement besoin de solitude. Et depuis que j’ai vu ce lieu sur internet…comment vous dire…c’est comme un éclair impérieux envoyé par

Zeus. Ce lieu m’habite. Donc je dois l’habiter.

- Bon instinct de s’isoler ici. Nous rencontrons simplement un hic : je n’ai d’autres choix que de rester. Vous revendiquez votre genre. Moi j’avance mon âge et le temps qu’il me reste. Qu’en dites-vous ?

- Je…

- Bien, alors soyons efficaces et minimalistes comme cet espace nous y invite.

Comment vous appelez-vous ?

- Je n’ai aucune envie de sympathiser avec vous.

- Écoutez Alice, nous allons dev...

- Mais… Comment savez-vous mon prénom ?!

- Fulgurance, chance, évidence ? Vous avez surgi par enchantement dans une trajectoire où vous n’étiez pas prévue. Au milieu d’une danse entre carte rouges et noires, vous êtes mon bel incident au Pays des merveilles.

- Bel incident, vous plaisantez ? Pour moi, l’imprévu est pénible Monsieur. Vous croyez que je vais cohabiter avec un vieil inconnu dans cette villa avec une seule chambre et loin du monde ?

- Vieux, c’est un fait : j’ai 83 ans. Inconnu ? Pas pour longtemps. Ne vous inquiétez pas. Mes souches d’aristocratie écossaise m’ont heureusement légué une bonne résistance au whisky et aux jeunes ladies… Et puis, rassurez-vous.

Vous êtes jolie mais…même si j’avais l’âge, je ne vous envisagerais pas.

- …

- Je suis aussi très résistant aux conditions de sommeil improvisées. J’accepte donc de dormir dans cet immense canapé en velours crème au milieu du salon.

Regardez-le : il semble avoir été conçu pour les invités qui n’ont plus les forces de rentrer chez eux. Comme moi un petit peu. Et si vous psychotez encore sur un Priape, votre chambre ferme à clé.

- Bien…nous n’avons donc guère le choix dans l’immédiat. D’accord pour une nuit et demain vous me laisserez seule. OK ?

- Nous sommes toujours seuls Alice. C’est une terreur et une chance à la fois.

Cela dit, d’évidence, c’est d’isolement, d’espace et de lumière dont vous avez besoin. Cette villa est toute indiquée pour cela.

- Ai-je l’air si épuisée ? Allez, je vais dormir. Vous serez là demain ?

- J’en caresse l’espoir…Je m’appelle Angus. C’est gaélique, ça veut dire « choix unique », c’est drôle non ?

- Très. Bonne nuit Angus.

- Bien dormi Alice ?

- Comme un bébé. Quoique l’expression est idiote : les bébés ne dorment pas

toujours bien en vrai. Merci pour le café et le pain grillé. Ça sent si bon.

- Avec plaisir. Ici c’est un sanctuaire. J’ai aussi immensément bien dormi.

- Tant mieux ! J’ai un peu culpabilisé hier de laisser un nonagénaire dormir sur le canapé. J’étais énervée, frustrée. Je vous présente mes excuses pour vous avoir mal parlé.

- La situation était pour le moins imprévue ; avec équation à deux inconnus.

- Exact. J’ai quand même laissé un message sur le téléphone du propriétaire.

- Et ?

- Toujours pas de signe de vie.

- Dont worry Alice, surement aujourd’hui.

- (Regardant son environnement) C’est tellement élégant et reposant pour l’âme, ce dénuement et ce confort mêlés.

- Less is more. C’est l’esprit de cette architecture inspirée de du minimalisme

Sa vocation originelle : une maison de week-end, de vacances ; au sens littéral du terme. La vacance c’est une place

laissée libre. C’est l’essence et l’esprit du lieu.

- Beaucoup d'effets avec très peu. Un seul objet pour sa conception et la répartition des pièces le normographe outil légendaire des grands architectes.

C’est cela. Ici les perspectives des espaces encorbellent le temps et les rêves.

Et la lumière infiltre nos ports d’attache pour lâcher prise. Je parle des épidermes. Quant à la nature, les espaces intégralement vitrés nous plongent dedans. Nous sommes les poissons de cet océan vert et bleu, les étoiles d’une galaxie qui nous dépassera toujours.

- Vous êtes aussi poète. Vous venez souvent ici ?

- Avant, oui. Mais c’est une histoire ennuyeuse. Et vous, que faites-vous dans la vie ?

- Ce que je peux, le plus souvent. Ce que je veux, plus rarement. Et vous Angus

?

- Hum…disons que je suis un vieil architecte qui s’est beaucoup amusé et trompé. Et qui a l’âge de s’en apercevoir.

- Quel merveilleux métier ! J’aurais aimé l’exercer mais les sciences ne m’aimaient pas. Seuls les mots s’agrégeaient dans mon cerveau. Alors je suis devenue rédactrice. Rien de très passionnant. Je rédige, je réduis comme l’étymologie du mot le dit.

- Formidable ! Alors vous aussi, vous réduisez, comme les minimalistes !

- La roche c’est comme un livre, il faut suivre les lignes, disait mon grand-père qui taillait la pierre. Partir d’un matériau brut puis enlever les surplus en taillant, en enlevant, en affinant, en polissant, c’est ça écrire. D’ailleurs le mot vient de

« gratter, écorcher ». Comme sur la Pierre de Rosette vous voyez ?

- Bien sûr. D’où l’importance d’être « incisif ».

- Absolument. Seulement trop de réduction nuit. Comme en architecture

j’imagine : un édifice a beau se débarrasser du superflu, il a toujours besoin de murs, de fondations, d’un toit, d’une porte, d’un peu de chaleur ou de je-ne-saisquoi.

- On pourrait s’en affranchir, mais notre vocation est effectivement de créer des espaces de vie et d’envies.

- Regardez par exemple les sms, comme ils malmènent le langage. Moins de

signes, moins d’orthographe, de lexique et de syntaxe. Less is less. Plus le monde est complexe, moins on lit. Ou alors du court, du simple, du percutant.

On pitche, on accroche, on croit raconter 1000 mots à travers les images d’Instagram. N’est pas Confucius qui veut. Je déteste cette époque qui m’oblige

à être la Jivaro des phrases. C’est pour ça que je suis venue écrire ici. Laisser librement couler les mots au bord de l’eau, sans leur couper la tête pour plaire, rentrer dans les cases d’un autre ou être accessible.

- Faire couler les maux ?

- Facile mais l’homonymie est mieux que jolie.

- Vous êtes sévère avec vos contemporains. Moi je suis né l’année où les Allemands ont inventé la solution finale pour torturer, parquer et exterminer plus

de 6 millions d’humains. Parce qu’ils étaient juifs.

- Vous avez raison. Je suis probablement trop pessimiste en ce moment.

Saison deux au prochain defi !! suite bientôt

v

 

4 novembre 2023

Le Normographe pour les Nuls (Vegas sur sarthe)

 
Né dans les années 1900 on utilisait cet engin au nom barbare de Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen  pour tracer des lettres.
De nos jours on a simplifié le nom de l'engin en Normographe, évitant la panique dans les salles de classe lorsque le prof demandait avec un accent guttural «Afez-fous pensé à apporter fotre Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen ?»

On a également étendu son usage réservé jusqu'alors aux cours de technologie et aux arts graphiques.
On l'utilise de plus en plus pour la rédaction de lettres anonymes qui facilite grandement la délation, la balance et le mouchardage.
Ceci favorise la dénonciation anonyme de son voisin de classe qui a oublié son Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen …

En Corée du Sud il existe des écoles pour apprendre à dénoncer ses camarades. Les récompenses varient de 30 000 wons jusqu'à des millions de wons, ce qui permet d'acheter des quantités de Kurvenlineal zum Aufzeichnen von Schriftzeichen.
On n'a trouvé à ce jour aucune traduction du mot normographe en coréen, et encore moins un exemple de normographe adapté à ces caractères tarabiscottés qu'est l'alphabet coréen.  

Plus récemment on a inventé Internet pour faciliter la délation et il est probable que le normographe soit bientôt rangé au rayon Antiquités à l'instar du poste à galène et du téléphone arabe.

Que les nostalgiques conservent précieusement leur normographe ; celui-ci pourrait plus tard valoir son pesant de cacaouettes.

 

4 novembre 2023

conseils vite réglés (joye)

wokeabulaire

Parle français quand tu ne trouves pas le mot anglais pour désigner un objet...écarte bien tes orteils en marchant...et rappelle-toi qui tu es.

                    - Lewis Carroll, De l'autre côté du miroir

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