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Le défi du samedi

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3 février 2024

Défi #806

 

J'sais pas si j'arriverais à le dire,
alors je l'écris :

 

 Balbutiement

 

 8061

 

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3 février 2024

Ont travaillé sous emprise

3 février 2024

Participation de TOKYO

 

Ma vie semble avoir été conçue pour que je ne la quitte jamais.

 Une éternelle source d’eau chaude, faite de rires hypnotisant. Elle est faite de multiples porches qui se prêtent volontiers à la déambulation. J’y ai créé des passerelles contre l’ennuie et le chagrin et cela correspond bien au gout subtil qui colore mon humeur A coup de lourds loquets de bois j’ai fermé ma porte aux vaniteux. Un air sucré aux arômes de fleurs de tilleuls embaume mes matins. Cependant je le vois bien tout bouge autour de moi, mais la multiplications des terrasses où nichent des oiseaux m’ont permis des fuites dans des passages secrets .Ainsi je sais disparaitre , me dissimuler pour me faire oublier .Dans ces limites si précieuses aux confins d’une nature sauvage oui j’ose le dire j’ai contracté une addiction à la vie c’est grave docteur ?

v

3 février 2024

Ma marotte (Yvanne)

 

Une addiction ? Non. Je ne vois pas en ce qui me concerne. C'est vrai j'ai fumé des cigarettes pendant une bonne vingtaine d'années. Avec un peu de mal quand même, j'ai arrêté. Je ne bois pas. Enfin très raisonnablement. Je ne me drogue pas non plus. Les écrans ? Bof ! Juste ce qu'il faut c'est à dire pour faire des recherches, écrire, gérer mes photos. Pas du tout accro à « face de bouc «  ni à aucun autre réseau social. Le téléphone ? Toujours au fond de mon sac. Je réponds si je le déniche à temps ou bien je rappelle mon correspondant plus tard.

Alors Yvanne si tu n'es pas addict à quoi que ce soit – oh que c'est bien ma chère ! - que vas-tu trouver à dire aux défiants du samedi ? C'est ce que je me suis demandé. Et j'ai trouvé . Ma petite manie, car il s'agit plutôt de cela, n'a rien de dangereux ni de répréhensible. Voilà : je ramasse des cailloux. J'ai toujours fait ça. On dit que ce sont les enfants qui les accumulent. Comme le Petit Poucet. Je n'ai donc pas grandi. Mais qui n'a pas gardé en lui une part d'enfance ? Si vous ne comprenez pas alors jetez moi la première pierre.

Je ne peux pas m'empêcher de ramener de mes balades, de mes visites, de mes voyages , du minéral. Je suis attirée par les formes, les couleurs, l'originalité. Chez moi il y en a partout. Dans la maison : surtout au sous sol. Dans la cour et le jardin : à divers endroits où ils ne risquent pas de gêner mon époux. Parce que si je trouve que se remplir les poches, le sac à dos chaque fois que je me déplace c'est juste une fantaisie sans gravité – mais qui me fait plaisir - mon mari, lui, pense tout autrement et me gratifie d'un regard qui en dit long quand il me voit vider mes trésors. D'ailleurs il me menace régulièrement de creuser un trou et d'enterrer tout ça. Horreur !

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Vous ne trouvez pas que ce serait dommage de rendre ces belles trouvailles – et ce n'est qu'une petite partie de ma collection – à la terre ? Moi si.

 

3 février 2024

Garçon... l'addiction ! (Walrus)

 
Et on vous l'amène sur un plateau d'argent. Car l'addiction, il vous faudra la payer un jour ou l'autre, peut-être même un jour après l'autre...

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3 février 2024

Addict ! (Lecrilibriste)


Moi,
Je suis addict aux mots fous
Aux ateliers d’écriture
A la couture
Et à l’atelier de couture
A la lecture
Et aux romans bien ficelés
C’est mon péché

Et quand je cherche des mots fous
Tout simplement pour faire joujou
Pour trouver rime à sapajou
Savoir s’il y a un « x » aux choux
Ou simplement pour me complaire
A chercher des mots similaires
A creuser mon imaginaire
J’deviens lunaire

Et quand je me mets au clavier
Pour chercher des échantillons
De filoselle ou de coton
Que je vide la boite à boutons
Pour terminer un chemisier
Une robe ou un pantalon
A la machine à coudre Singer
J’peux plus m’extraire


Et quand je vais chez un libraire
Dans les rayons sans fin, je erre
Je feuillette, je lis l’amorçage
Au hasard j’ouvre des pages
Pour voir ce que l’auteur suggère
S’il est en poche et pas trop cher
Et si ce n’est pas un zigoto                                                
Qui utilise que de l’argot
J’l’achète prestissimo !

3 février 2024

Ronchonchon prend les choses à cœur (Nana Fafo)

805 addictions, le compte est bon !

DSC09662

Pris aux mots et aux maux, par notre maître du jeu
et pris aux niais, de ses obsessions addictives,
Ronchonchon a choisi de dire...

qu'il aurait été trop facile de s'engoinfrer dans une allocution sur l'addiction !
qu'il aurait été trop intello de réaliser un tableau clinique complexe et multifactoriel (rien que d'écrire cela, Nana frise et Ronchonchon grogne)
qu'il aurait été trop réaliste de parler d'addiction au défi du Samedi...

DSC00674


Ahhhh ! La diction, un problème d'articulation et de jointure.
une ode au trop, au galop, qui s'abat et parfois s'ébat.
A bon entendeur salut.
ah bon ? Ronchonchon est encore à côté de la plaque...
ah ah ! quel est ce A qui l'obnubile ?
ah ah ah, Ronchonchon ne s'est pas trop foulé cette semaine,
pourtant, il pense avoir la bonne foulée.

DSC00675


Normal, il a développé une Addiction débridée à l'Amour
et il y a mis du cœur à l'ouvrage.

Comme la diction, l'addiction vient de l'oralité.
C'est une manière de dire des choses.

DSC00671



Alors pour se soigner, cette semaine Ronchonchon résiste aux palabres, car il ne voudrait donner raison à Khalil Gibran qui pense que "L'addiction est une tentative de remplir un vide dans l'âme", surtout le Samedi !
Mais il aspire à croire comme Catherine que ses 805 addictions ne sont qu'un soulagement, issues du néant, elles permettent de se sentir vidés et de tenir à distance l'angoisse de la solitude.
Bref, la créativité permet de se sentir vide et plein en même temps...

Et pour cela il y met tout son coeur !

3 février 2024

Aux mots et aux plantes (Kate)

Aux mots et aux plantes

Si l’addiction de Roméo était l’amour, l’addiction aux mots était celle de Shakespeare.

D’ailleurs, l’introduction du mot "addiction" en langue anglaise serait de son fait, le Héraut dans Othello, acte II, scène 2, l'énonce sa brillante tirade.

Qu’en dis-tu, livre là-haut en face de moi, «Dictionnaire amoureux de Shakespeare» ?

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Zoomons !

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Pas d’entrée à "addiction"

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mais à «néologisme», celle-ci :

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Outre le mot "addiction", il aurait aussi produit "drogué", "vomir" et tant d'autres...

Quant à la pièce  "Roméo et Julitette", les noms de pas moins de 108 plantes y figureraient !

Mais "drogué" ? Par quoi ? Des plantes ? Lesquelles ? Le tabac ?

La fouille du jardin de sa maison de Stratford-upon-Avon aurait permis de découvrir pas moins de 24 pipes… dont 8 contenant du cannabis.

Des mots pour penser des plantes, des plantes pour panser des maux, d'une addiction l'autre...

 

3 février 2024

L'addiction (jacou33)

 

L’addiction

L’addiction, s’il vous plaît

 

Bien rangée dans sa boîte de coton,

L’addictionn

Montre le bout de son nez.

Mal élevée,

Elle va se nicher

Dans la nourriture, et devient pourriture,

Elle va se poser

Dans les plantes,

Et devient malodorante,

Elle pénètre

Mon être,

Et devient cocaïne.

Je la trouve divine,

Et passe à l’héroïne,

Et dit adieu à ma voisine.

L’addiction, s’il vous plaît.

Gazinet, le 31 janvier 2024

Jacou33

3 février 2024

j'fais l'douze, et tape dans l'oeil (joye)

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1. J’admets que je suis impuissante devant la langue française.
2. J’en viens à croire que Le bon usage peut parfois me donner raison.
3. Je confie mon français aux soins des pouvoirs supérieurs, comme l’Académie française, Le Robert, ou Spell-Check.
4. Je procède sans crainte à un inventaire de vocabulaire, approfondi par la lecture.
5. J'avoue à moi-même la nature exacte de mes erreurs.
6. Je serais prête à ce que Word élimine toutes mes coquilles.
7. J’ai souvent demandé que les autres me lâchent le coude avec leurs correxxions.
8. J'ai dressé une liste de toutes les personnes qui m’ont corrigée à tort et qui sert de cible pour mes jeux de fléchettes (ou Vogelpik chez Walrus).
9. Je rectifie mes textes lorsque je saisis une erreur avant de les envoyer. Sinon, rhâ zut.
10. Je sais que mon français n’est pas parfait, mais je crois que je me débrouille pas mal, la plupart du temps, surtout pour une allophone.
11. J'ai cherché par mes études à améliorer mon contact conscient avec la langue française tel que je la conçois. Le reste, c’est du blabla.
12. Ayant connu un esprit de francophone francophile comme résultat de ces étapes, je laisse tranquilles les autres, quand je peux. Mais le samedi, c’est plus fort que moi.

3 février 2024

Au sable de tes yeux (Lothar)

 

 « Tchats nocturnes : Attraction »

Nous y venions sans fin à l’orée des rivages
Par des routes sans soif délavées au soleil.
Et sous nos mots brûlants portant les paysages,
Nous cheminions ensemble, attendant le sommeil.

Aimantés par ces lieux aux heures désolées,
Loin des villes en pierre où mouraient les canaux,
Et loin des grands remparts où d’âpres cheminées
De sels et de sueurs filaient aux cardinaux …

L’absence m’a surpris, délaissant là les grèves,
En déserts inconnus, en oasis trop brèves,
En puits désaffleurés ombrés par le malheur.

Le manque m’a trahi – ô douce comédie,
Fondant la caravane en tapis de stupeur
Sur la désolation des sables de la vie …

 

 

 Lothar

  

 

 «Tchats nocturnes : Aimantation »

J’en ai bavé avec toi comme aucun autre avant
Mais sur mes rêves ont surfé les bonheurs de l’enfer
J’ai su la géhenne de brûler ton image
Aux flammes de mes pieds sur terre
Sur mes griffes encrées
Des ténèbres vampires qui m’ont aspiré
En tempêtes spirales qui n’ont pas clamé ton innocence

J’ai attendu sombre au crépuscule
Attendu seul au noir de mon clavier
Au tain de mon écran miroir
Dans la toile de tes indifférences
Fantômes virtuels inconsistants gourmands
Qui m’envoyaient tes spectres numériques
Tsunamis de chagrins tourbillonnant mon présent

En doutes éphémères que j’ai tant aimés
En démons aperçus autour de ton visage
Et sur ta voix qui se donne en un instant …

Et m’enfonce surpris au sable de tes yeux.

 

 

 Lothar

 

 

Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Effrontément

Et que ne doux …

 

 

 

 

27 janvier 2024

Défi #805

 

Quelqu'une (ça j'en suis certain) me l'avait suggéré,
mais je ne me rappelle plus qui...
 

Addiction

 

8051

 

27 janvier 2024

En ont dégoté un fameux (ou deux ?)

27 janvier 2024

Ça, pour un bête jeu... (Walrus)

 
... c'est un bête jeu !

stop

Comment ?   Je l'ai déjà utilisé ce truc ?    Plusieurs fois ?     Vous m'en direz tant !

C'est que je radote... privilège de l'âge !

N'empêche, c'est quand même un bête jeu, vous pouvez me traiter de zigoto. De toute façon, je suis au courant depuis le temps qu'on me le dit. Et même, généralement, mes contempteurs accompagnent leur jugement de "fameux", "drôle de" et même "sacré" (puis ils s'étonnent que je me prenne pour Dieu).

Mais bon, zigoto pour zigoto, allons-y !

En regardant l'illustration introduisant le sujet, j'ai constaté que (sans doute contrairement à Joe, mon neveu archiviste) je ne connaissais pas cette bande dessinée.

Alors, j'ai questionné le net avec "BD" et "Zigoto". On m'a connecté sur une flopée de sites de ventes en ligne de livres de deuxième (et plus si affinités) main, mais pas d'article sur cette série d'albums (j'aurai au moins appris qu'il y en avait eu 19) et son auteur.

Alors, j'ai posé la question à ChatGPT !

Je livre à votre admiration la réponse de la chose :

Le personnage Zigoto a été créé par l'illustrateur français Alphonse Allais. Zigoto est apparu pour la première fois en 1899 dans le journal humoristique "Le Journal de la jeunesse illustré". Allais était un écrivain, humoriste et artiste connu pour son esprit satirique et son style absurde. Zigoto était l'un de ses nombreux personnages comiques qui ont contribué à sa renommée dans le monde de l'humour et de la bande dessinée au tournant du XXe siècle.

Allais ! Là, j'ai eu comme un doute.

C'est alors que j'ai regardé ma deuxième illustration, celle qui précède la liste des participants et j'ai découvert que le dessinateur de Zigoto était Aristide Perré, le mec qui avait repris la suite des aventures de Pieds Nickelés de 1934 à 1938 !

Par acquit de conscience, j'ai demandé si dans ses collections du Journal de la jeunesse illustré, la BNF trouvait une occurrence de Zigoto : rien !

Du coup (comme on se plaît à dire aujourd'hui), pauvre zigoto, je me demande à qui je vais bien pouvoir adresser la demande du Cid (campeador) : "Ôte-moi d'un doute".

 

 

 

 

27 janvier 2024

Participation de TOKYO

 

le rayon vert du laser de la discothèque éclaire le visage noir de l’homme qui danse depuis un moment tout près de  moi  les yeux fermés,  je me dis qu’il est temps –qu’il est temps de parler, quitte à prendre le risque de mettre fin à la magie silencieuse de nos  corps qui depuis un moment se parlent sans paroles dans ce vacarme assourdissant

Comme si depuis toujours on se connaissait–

Et s’il ne parlait pas français ?

Et si le son de sa voix était strident – ou inaudible, dans le brouhaha de la musique et des cris...

Dans ce trou noir cosmique façonné par la main des hommes, je scrute ce visage

Mélancolique aux yeux toujours clos qui jure avec la vitalité joyeuse de son corps piloté

par la volonté impérieuse de la musique –

Il ouvre les yeux, je prends mon courage à deux mains –

Il sourit – je m’’élance.

– Comment tu t’appelles ?

– Issa.

– Isa !?

Il s’approche de moi , toujours en dansant au son de la musique, parle plus fort.

– Non, Issa, et toi ?

– Moi c’est Isabelle ! Mes amis m’appellent Isa... J’ai cru qu’on avait le même

nom ! Issa... Tu viens souvent ici ?

– Ça m’arrive...

Il a une belle voix douce – la tristesse des vieilles âmes dans le regard – et ne semble pas

gêné par la situation, ni en demande ni en refus du lien qui semble se nouer –

Ou peut-être n’y a-t-il aucun lien – peut-être ne suis-je pour lui qu’une petite blanche de

plus en mal d’exotisme comme la plupart des bourgeois branchés qui s’aventurent dans

cette sombre discothèque de banlieue pour s’encanailler à peu de frais le samedi soir dans

le seul lieu de la capitale où les noirs ne sont pas accueillis par l’éternel Je crois que ça

va pas être possible...

Dans les ténèbres de ce non-lieu sans contours  je cherche des yeux une amie .

C’est qui se zigoto demande ma mére ?

ISSA.

ce sapeur congolais en pattes d’eph et coupe afro  à cote de toi c’est ton futur époux ?

v

27 janvier 2024

quoi ? on est vendredi ? déjà ? (joye)

Zigoto
Au moto
Aimait jouer au Loto.

Il a gagné
Pas mal de blé,
Devenant très célébré.

rich man

Cette photo
Du rigolo
Est alors très à propos.

« Hohoho
Cher zigoto !
Haut les mains ! » dit un salo.

Et puis il l’a flingué et a pris tout son fric.

robber

 

Moralité :

Le mot rime
Rime avec crime
Donc, Zigoto
Eut son bobo

Et la gloire d'une consigne pour sa récompense !

27 janvier 2024

Qu'est-ce qui cloche ? (Jacou33)

Défi 804

Zigoto

Évitez si possible l’acception portugaise

Qu’est-ce qui cloche ?

 

Il était une fois un sonneur de cloches,  bien gras, bien dodu. À chaque heure que dieu fait, on le voyait passer, nonchalant et débonnaire, allant secouer les cloches, pour que chacun sache où il en était de sa journée.Un concurrent du soleil, en quelque sorte.

Un jour, les villageois entendirent  une envolée de cloches, comme jamais cela n’était arrivé, de mémoire de paroissien.

Attroupement sur la place.

 » Il a perdu la tête ?!? »

« Depuis quelques temps, je lui trouve un air bizarre. »

 » L’est fêlé, tu crois? »

 » Les cloches, sûrement pas. Monsieur le Maire les a faites vérifier, pas plus tard que l’an passé. »

 » Des fois…mais qui c’est ce zigomar? »

Une femme se mit à crier:  » Une chauve-souris! »

« Toi aussi, tu serais pas un peu fêlée, la Bernadette  ? Une chauve souris qui sonne les cloches.  »

 » Mais non, j’ai pas dit ça! Regarde là-haut, bon sang. Je vous dit qu’il y a une chauve-souris! Mince , mais c’est qui ce zigoteau? C’est pas notre bedeau. Celui-là il a point de bedaine. »

« Bé oui, c’est qui l’autre qui fait le zouave? »

Cent paire d’yeux scrutent le clocher, observant l’inconnu, zigzaguant comme un beau diable, pendu aux cordes.

« C’est pas notre Zigoto! »

 » C’est bien ce que je disais. C’est pas lui; Celui-là il est tout mince. Mais, attendez, y’a comme un air de ressemblance. »

Cent paire de mains en porte-voix, cent bouches dirigées vers l’intrus:

 » Oh! Du clocher! Vous n’avez rien à faire là! Descendez de suite ! » Les cloches ne carillonnent plus, bien sûr.

Pas de réponse.

« Tu parles, il sera devenu sourd. »

« Les chauves souris! »

« Oh! ça suffit avec ça, la Bernadette. »

 » Moi ? J’ai rien dit! C’était quoi, ça ? »

Un choc sourd, suivi d’une sorte de bruit comme le rebond d’un ballon.

Cent paires de jambes se précipitent vers l’église, stoppant net. Un brouhaha s’ensuit.

« Tu peux pas regarder où tu marches! »

 » Tu savais pas que je te suivais! »

« Tu pouvais pas faire attention! « 

 » J’étais juste derrière! »

« J’ai pas les yeux derrière la tête! »

« Espèce d’andouille, tu m’as déchaussé. »

« T’avais besoin de me coller, comme ça! »

 » Pourquoi, tu t’es arrêté! »

« C’est les autres qui…ah, ben ça alors ! Vous voyez ce que je vois ? »

Une centaine de !!!!!?????…et puis: « Zigoto!!!!!????? »

 » T’as fait le régime ? »

 » Non, moi, c’est Zigoteau. Et je n’ai jamais fait de régime. »

!!!!!!!!!???????, par centaines, assorties d’expressions incrédules, mi- figues-mi raisins, bouches ébahies, sans voix, ni porte-voix.

Chuchotis

 » C’est vrai qu’il parait que quelquefois faire un régime ça peut vous rendre fêlé »

 » Tu crois ? »

 » Mais, vous inquiétez pas pour mon oncle Zigoto, il va très bien. » »

 » Voilà, que ça le reprend. »

 » Oui, je vais très bien. Tu t’es bien amusé, Zigoteau . J’ai entendu ça. T’as trouvé le trésor?

« Oui, mon oncle. Je te remercie. »

« Le trésor !!!!!!!!!!!???????????? »

 » Le trésor de patience. Ahahahaha! Vous pensiez à quoi ? »

Cent têtes, l’air ahuri et circonspect voient s’éloigner, qui rigolent bien, Zigoto et Zigoteau.

 

Gazinet, le 23 janvier 2024

Jacou33

 

27 janvier 2024

Le Zigoto (Joe Krapov)

DDS 804 Du zygote au zigoto

Pour qui fréquente les dictionnaires volumineux le mot « zigoto » arrive bien tard. La lettre Z est en effet la dernière de notre alphabet.

Si on considère les vocables qui contiennent les voyelles ou plutôt les sons i, o, o dans cet ordre, le zigoto vient après les biscoteaux, le quiproquo, le rigolo, le rizotto et le sirocco.

Il y a fort à parier que le zigoto se verra affublé d’une notation « pop. » pour populaire ou « argot. » pour argotique. Quand un mot est argotique il est rarement utilisé en art du roman, du moins dans ce genre de littérature qu’écrivent des zigotos prénommés Marcel ou Michel et devant laquelle des critiques littéraires s’extasient comme s’ils venaient d’en prendre une pilule.

Par bonheur il nous est encore permis de fréquenter d’autres écrivains dont la langue est plus verte que celle de Monsieur Proust et plus colorée que le vomi du sieur Houellebecq.

Retournons donc à nos sources populaires (Frédéric Dard, Léo Malet, Pierre Perret, Alphonse Boudard et les auteurs de la Série noire) pour en savoir plus sur le zigoto.

A moins d’un quiproquo le zigoto est un mec plutôt rigolo qui mange du rizotto pour avoir de gros biscoteaux et sait distinguer Sidi Rocco de Sidi Freddy. Plus sérieusement le zigoto est juste un bonhomme qu’on ne connaît pas et qui a (ou qui fait) quelque chose qui attire l’attention. Il n’est, à priori, pas de votre monde.

Les synonymes de zigoto sont nombreux, beaucoup plus en argot que dans le français soutenu.

En argot on peut dire un gus, un gazier, un mec, un mecton, un zigue, un zigomar, un m’as-tu-vu, un rigolo. Sinon en français c’est un gars, un type, une personne et vous êtes souvent obligé de préciser votre description en ajoutant un adjectif ou une proposition relative : un gars bizarre, un type étrange, un individu louche, une personne originale qui doit trouver rigolo d’associer biscoteaux, quiproquo, rizotto et sirocco dans une seule et même phrase. Ce peut être aussi un frimeur, un fanfaron, un extravagant.

Terminons par deux considérations importantes :

DDS 804 Méthode à Mimile

- En argot le zigoto et ses synonymes n’ont pas de féminin. On ne dit pas une zigotote, une gusse, une gazière, une mecque, une mectonne, une zigue, une zigomare. On emploie un tout autre mot : une moukère, une gonzesse, une greluche, une meuf, une pépée. Il y a cependant dans ces vocables-là un jugement de valeur assez péjoratif et on ne retrouve pas vraiment le côté étrange ou hors norme du zigoto. Peut-être faudrait-il dire une allumée ? Une rigolote ? Une louloute qui apporte comme un coup de sirocco ? Une metteuse de pieds dans le plat de rizotto ? Les dames et demoiselles n’ont d’ailleurs pas plus de chance en français soutenu. Une garce, une typesse, une individue, ça n’existe pas. Si ? J’ai de la chance, personnellement je n’en connais pas ! Le féminin de zigoto doit être plutôt une drôle de fille, une fille bizarre, une drôlesse ?

- Il existe des zigotos partout dans le monde :

en Turquie le zigoto ment ;
en Syldavie le zigoto carre son sceptre dans une vitrine ;
en Sarthe on surnomme l’ami Vegas « le zigoto du Layon » parce qu’il a abandonné sa Bourgogne natale aux riches vignobles pour venir s’installer dans un pays où l’on ne boit que du Jasnières ! ;
en Allemagne le zigoto Klemperer ;
au Japon le zigoto rit au nô de son larynx de joueur de go pas logique ;
au Japon encore notre amie Tokyo en ramène des tas de Kyoto dont André son gorille ;
en Angleterre, d’après Jacques Bodoin, Philibert zigoto the blaqueboharde ;
dans le Nord-Pas de Calais on l’appelle « agosil » ;
en Afrique il porte un pagne et est appelé « zoulou » ;
dans les années quarante, à Paris il portait des knickerbockers et dansait le swing sous le nom de « zazou ».

Bref le zigoto est un drôle de zèbre. Un type dans mon genre, en fait !

AEV 2324-13 Zèbre final

27 janvier 2024

Drôle de paroissien (Yvanne)

 

C'est fou quand même de voir comment on vous traite quand vous avez passé l'arme à gauche. J'avais pourtant dit et redit : ni fleurs, ni couronnes, ni plaques. Les couronnes, ce n'est plus la mode. Heureusement . Qu'est ce que c'était vilain ces perles aux couleurs vite délavées qui finissaient par tomber des cercles en métal rouillé et traînaient sur les tombes ! Quand j'étais gamin, les copines les grappillaient sans vergogne pour se fabriquer des bracelets et des colliers. Remarquez les fleurs artificielles ce n'est pas mieux . Quelle horreur ! Les fleurs naturelles, bon. Passe encore si on les enlève une fois fanées. Mais j'ai toujours détesté les cimetières après les fêtes de la Toussaint quand tout le monde a eu tôt fait d'oublier ses chers disparus. Lamentable et déprimant. C'est bien pour ça que je ne voulais rien de tout ça. Je connais la musique. Et voilà que je suis entouré de gerbes, de bouquets. Jo, ma femme a choisi des lys. Je vous demande un peu : des lys ! Elle n'a pas réfléchi une seule seconde que leur odeur pouvait m'indisposer. Non. Jo n'a jamais beaucoup réfléchi mais là ça dépasse les bornes.

Sinon, je ne suis pas mal dans cette chambre des pompes funèbres. Bien tranquille. Plus de soucis et j'en avais des soucis. Je suis confortablement installé, les fesses au frais alors que les autres suffoquent dans cette pièce minuscule. Une lumière tamisée baigne de douceur mon cercueil en bois verni aux poignées rutilantes. Bon choix de Jo. Elle n'a pas opté pour du haut de gamme mais comme je vais cramer ça n'a pas grande importance. Elle n'a pas pris le plus vilain non plus. Quoi, il faut tenir son rang tout de même. Il y a la cérémonie à l'église et tout ce monde – ici, les enterrements c'est une distraction comme une autre et puis s'il y a un frichti par la suite c'est toujours ça – qui va faire le tour de ma boîte d'un air contrit en regardant bien comment on vous honore . Ou pas. L'église, je n'en voulais pas mais ça Jo y tenait : on est pas des chiens tout de même !

Je suis passé de vie à trépas avec bonheur si je puis dire. Je n'en suis pas encore revenu. Pensez : une petite crise cardiaque et vlan vous voilà parti ailleurs. Enfin, ailleurs, je suis encore un peu là jusqu'à demain. Et j'assiste à des choses mais des choses ...! Incroyables. Par exemple, ce matin ma belle-sœur – la sœur de Jo – et son mari m'ont rendu visite. Elle s'est carrément jetée sur moi, faisant trembler ma carcasse refroidie en pleurnichant : « oh mon pauvre Gilou ! C'est bien trop tôt, bien trop tôt. Tu vas tellement nous manquer. » Hypocrite. Menteuse. Tu n'as jamais pu me blairer et ton mec, là, ce drôle de zigoto imbu de sa personne qui m'a toujours snobé parce que j'étais un manuel et lui, Môssieur, un intello. Je t'en foutrais. Heureusement il ne s'est pas approché. Je crois bien que je lui aurais foutu mon poing sur la gueule. Bon, peut être pas mais c'est sûr, j'aurais bougé sur ma couche, tout raide que je suis.

Ah et puis il y a eu le vieux curé tout à l'heure. Celui que j'ai toujours connu. Il a bien 90 ans et porte encore la soutane. Pourquoi, mais pourquoi Jo lui a demandé de venir ici ? Imaginez un peu : il a déballé son matériel et brandi son goupillon au-dessus de ma tête en m'aspergeant d'eau bénite et en récitant ses patenôtres. Quand je dis » aspergé » je suis modeste. Inondé oui. Je pense qu'il voulait me rappeler les fonds baptismaux. Le début et la fin quoi. L'eau de vie et l'eau de mort. C'est marrant ça ! Lui, en tout cas, je peux dire qu'il préfère la première. J'ai été son enfant de chœur, je sais de quoi je parle. A la sacristie, il y avait la bonbonne cachée dans les chasubles. Constamment regarnie. Il m'a traité de « drôle de paroissien » en guise d'éloge funèbre cet enfoiré. Parce que je ne prêchais pas pour sa chapelle pardi.

Et ce n'est pas tout. Certains de mes clients – j'étais plombier – ont la décence de juste signer le cahier de condoléances. Sans entrer. Heureux car il y a foule. Je devais être considéré et ça fait plaisir. Mais voilà que mon ancien associé a eu le culot de se présenter, la mine triste - mais ça, c'est habituel - avec une plaque. Et vous savez ce qu'il a eu le toupet de faire inscrire dessus ? Je vous le donne en mille : «  à mon cher Gilles en souvenir de nos années de labeur et d'amitié » Un ami qui m'a dépouillé, a fait capoter notre société. C'est à cause de lui si j'ai eu cette attaque fatale. Je suis vert. Non non pas encore mais je veux dire vert de rage. Sur sa foutue plaque il a fait poser deux mains, la sienne et la mienne sans doute, qui se rejoignent sur un robinet coincé dans une clé à molette. Le tout en céramique ou je ne sais quoi. Du très bon goût je vous jure. Cette nuit, quand tout le monde aura vidé les lieux je vais m'arranger pour la faire disparaître. Ah ça non ! Je ne veux pas de ce machin sur ma tombe. Payé avec mes sous en plus.

Allez Gilou t'agace pas je me dis. Cool ! Prépare ton repos éternel. T'es mort.

 

27 janvier 2024

Quel est le zigoto ? (Kate)

Quel est le zigoto ?
Quel est le zigoto
Qui prend son appareil photo
Au lieu de faire dodo
Qui se lève assez tôt
Pour admirer de tels cadeaux
Aux tons matutinaux

210124
Mais quel est le zigoto
Aux pouvoirs magiques
S'il fabrique
Les nuages les oiseaux
Les soleils les bateaux ?
Quel zig a écrit :
"Les aubes sont navrantes" ?
Rimbaud
Ivre de mots
Ce fier bateau
Qui au loin partit
Et "J'ai lu tous les livres"
Quel zig a déclamé
Ça ? Stéphane Mallarmé
Et s'il n'était pas ivre
C'est que l'inspiration s'en serait allée
Pourtant cette "Brise marine"
Ensorceleuse divine
Nous fait soudain murmurer
"La mer, la mer, toujours recommencée"...
Mais quels sont ces zigotos
Qui ne boiraient pas que de l'eau ?

0 2
Et s'il fallait se lever encore plus tôt
Pour capturer avec son appareil photo
Une aurore boréale
Dans le Massif Central ?


(*) lever de soleil le 21 janvier 2024, 7h56

 

 

 

 

 

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